Critique de Film #001 – La Belle et La Bête (2017)

10.02.2017 (22)

Sortie le 22 mars dernier dans les pays francophone, le film « live-action » de La Belle et la Bête propose de (re)découvrir cette histoire dites d’éternelle.

C’est donc exceptionnellement le jour de sa sortie que je suis allée le voir, et je peux déjà vous dire que je ne vais jamais au cinéma (pour des raisons sous… 19 euros la place ce n’est pas donnée. Bref.) Le film réalisé par Bill Condon, connu pour Dreamgirls et les deux derniers chapitres de la saga Twilight. Dans les grandes lignes, le film reprend la version classique d’animation de Disney sorti en 1991. Ce dernier trouve son inspiration dans le conte du même nom écrit par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont paru en 1757. Depuis, on ne compte plus les adaptions cinématographique et d’animation comme la première réalisée par Pathé Frères en 1899, jusqu’à la plus récente en 2014 par Christophe Gans avec Léa Seydoux et Vincent Cassel. On lui connait aussi des adaptions en séries télé. La première sur la CBS de 1987 à 1990, une version moderne par The CW avec Kristin Kreuk (Smallville) et Jay Ryan (Terra Nova), ou encore dans Once Upon A TimeBelle et la Bête y apparaissent. Et ne me lancez pas sur les versions musicales, théâtrales, dérivés en romans, etc. Bref, vous l’aurez compris c’est un compte faisant parti de la pop culture.

Alors, est-ce que cette nouvelle adaptation de Disney arrive à se distinguer de son autre version Disney ? Eh bien oui ! Même si le film reprend la version animée de 1991, elle arrive à se démarquer en apportant des scènes supplémentaires, rendant ainsi le scénario plus riche. Sans vous spoiler, on a par exemple une scène nous montrant un moment de l’enfance du Prince, mais aussi un bref aperçu du passé du père de Belle, Maurice (Kevin Kline). Ce qui est important de dire ici est qu’aucun personnage en dehors du trio – Belle, la Bête, Gaston – n’est secondaire. À mesure que le film de Bill Condon défile sous nos yeux, on découvre des facettes des personnages que l’on ne connaissait pas. Par exemple, comme celui de LeFou (Josh Gad), Mme Samovar (Emma Thompson),  et le duo Lumière (Ewan McGregor) et Big Ben (Ian McKellen). On peut même dire que les objets inanimés – mais animés – ne sont pas que de simple biblos.

Dès les premières minutes, on s’en prend plein les yeux. La scénaristique est magique, brillante, colorée et riche en détails. Il faudrait même un deuxième visionnage pour arriver à voir chaque détail. Je ne pourrais pas vous dire ce que j’ai le plus aimé dans ce film, parce que chaque scène m’a séduite. Et je partais d’un avis plutôt mitigé me disant: « ça va être un copié/collé de la version animée« , et alors que l’adaptation française par Gans m’avait déçue arrivé à la moitié du film, ici, Condon arrive à encore à apporter sa pierre à l’édifice que représente ce conte.

Parlons maintenant des acteurs. Emma Watson est l’incarnation vivante de Belle. Elle possède la beauté naturelle de Belle, qui fait que comme dans la chanson « Belle » chantée par les villageois16299335_1628079317218920_8499310613006897235_n, on est sous le charme. Pourquoi ? Simplement parce que c’est Belle. Même si j’ai vu le film en VF, après avoir écouté la BO originale, Watson chante avec brio et aisance sans être une Adele (et tant mieux.). Nous avons ensuite Dan Stevens qui prête ses traits à la Bête. Même s’il est en version CGI on arrive à voir l’importance d’avoir un acteur pour retranscrire les mimiques, les expressions et la démarche animale via des capteurs. La Bête est réussie, possède un côté doux rappelant celui du dessin animé sans pour autant tomber dans le cartoonesque. Passons, ensuite à Maurice où l’on découvre son univers d’inventeur. Contrairement à sa version animée, on s’attache à lui puisqu’il possède son propre fil rouge dans la partie « village » du film. Si vous avez suivi l’actualité, vous savez que le réalisateur a parlé du fait que son LeFou était gay, faisant ainsi de lui le premier personnage de Disney ouvertement gay. Et ce qui est génial est que Candon a écrit son LeFou sans tomber dans les clichés que l’on connait tous. L’acteur s’en sort très bien, et possède son évolution tout au long du film.

Arrive ensuite Gaston, personnage important puisqu’il est en totale opposition à l’image du « praffiche-belle-bete-film-12ince charmant ». C’est un goujat, imbu de lui-même et qui ne cesse de jouer un double jeu. Tantôt fourbe, tantôt joli cœur, il en est même séduisant. Je me suis surprise à me dire que Gaston arrivait presque à voler la vedette à la Bête. Car oui, Luke Evans impressionne par son jeu tant il arrive vraiment à exprimer ce personnage qui ressemblait plus à un « chasseur bête comme ses pieds » dans le film d’animation. On apprend également quelques détails sur son passé, brièvement, et c’est plutôt sympathique. Je pourrais également parler des personnages de Lumière, Big Ben, Mme Samovar et autres, mais cela serait trop long. Je dirais simplement qu’ils sont aussi importants que le trio et ont chacun un vécu.

Finissions avec la partie « musicale » qui reprend les chansons de la version d’animation au niveau de la composition. Par contre, les paroles sont quelque peu différentes, mais fonctionnent sans que l’on ne trouve cela étrange. Mention spéciale à la chanson de Belle, celle de LeFou sur Gaston, et sur une autre dont je ne parlerai pas pour ne pas vous spoiler.

En résumé, mon cœur a tenu malgré la multitude d’émotions qui m’ont parcouru durant les deux heures de films. Je n’ai pu retenir mes larmes à plusieurs moments du film, tellement il m’a comblé. Le film a tellement plu aux spectateurs durant la séance, qu’à la fin tout le monde à applaudit. Je ne serais que vous recommander d’aller voir ce film. Le casting a compris l’importance du message du film, des émotions et souvenirs qu’il inspire, et qui sont réellement les personnages. Alors, oui, La Belle et la Bête est un conte intemporel rempli de douceur, de force, d’intelligence, d’ouverture à la culture et à l’autre.

Sans titre 17

8 réflexions sur “Critique de Film #001 – La Belle et La Bête (2017)

  1. Hello !
    J’hésitais beaucoup à aller le voir parce que la dernière adaptation au ciné avec Vincent Cassel m’avait grave déçue et aussi parce-que… l’énervante Hermione en Belle !?
    Et puis j’ai vu la bande d’annonce, ça m’a donné envie, je me suis dit « bon pourquoi pas ».
    Et là j’ai lu ta chronique jusqu’à « aucun personnage en dehors du trio – Belle, la Bête, Gaston – n’est secondaire » ça me suffit, je suis convaincue ^^

    Aimé par 1 personne

    • Hello !
      Je te comprends, l’adaptation française de 2014 m’avait déçue à partir de la moitié du film, comme je le dit dans ma critique. Après la bande-annonce et les différents extraits je m’attendais à un simple copié collé du Disney de 91, mais pas du tout. Je trouve personnellement que les personnages et leurs histoires sont plus « matures » car le réalisateur et scénariste ont eu la bonne idées d’intégrer de nouveaux éléments. N’hésite pas à venir me donner ton avis quand tu l’auras vu !
      Et contente que ma critique t’es convaincue d’y aller, en espérant que tu passes un bon moment ^^

      J’aime

  2. Pingback: Bilan de Mars 2017 – Lire en bulles

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s