Parce qu’il est toujours bon de garder une âme d’enfant remplie d’espoir et de rêves, nous laissant ainsi échapper au quotidien difficile du monde des adultes et des responsabilités. Et en ce dimanche soir je vous propose d’enfiler votre plus beau vêtement de pirate et de partir à l’abordage du monde de l’imagination folle !
C’est via la nouvelle plateforme de service-presse mettant en relation direct des auteurs auto-édités et des éditeurs avec des chroniqueurs comme moi, par exemple. Ce site s’appelle SimPlement et est facile d’utilisation. C’est donc parmi les quelques livres que je suis tombée sur Pipirate ! de Nico Bally, une lecture destinée aux 8 ans et plus. Et comme bien évidemment j’ai plus de 8 ans, et travaillant dans le socio-éducatif que mon intérêt a été titillé par ce récit à la couverture sublime et colorée.
Nico Bally est un auteur français né en 1979 à Lille, et aime se décrire comme un auteur de « romans magiques, crapulesques et chachateux« . Bon, d’entrée de jeu on sait que l’univers de cet auteur va être aussi surprenant qu’atypique. Pipirate ! est son roman le plus récent, ayant par le passé publié des nouvelles, mais aussi d’autres romans comme Taupe, Le Baron Miaou ou encore Lucius Corvus contre Mister Poiscaille.
Ici, je vais vous parler de Pipirate ! paru en avril dernier, qui nous raconte l’histoire du lapin pirate Momiji, capitaine d’un beau bateau et d’un équipage. Alors que les vrais pirates veulent trouver des trésors et attaquer les autres navires, lui, ne cherche qu’à faire une chose : marquer son territoire de la plus surprenante des façons, mais pas tant que ça, puisque nous avons ici un lapin. Et comment un animal marque-t-il son territoire ? En urinant, tout simplement. Bon, je sais pour nous adultes c’est un peu quelconque… mais comme je vous l’ai dit en introduction, il faut garder l’esprit ouvert à l’imaginaire. C’est lors d’une expédition pour conquérir une île, que le lapin pirate et son équipage vont se faire attaquer par une horde de légumes zombies, arrivant à mordre Théodore, la Tête-de-Chou. Gardez votre esprit ouvert, j’ai dit. Face à ce drame, Momiji emmène son ami consulter la prêtresse Darko pour essayer de le sauver. Mais comme chaque histoire, rien n’est jamais simple. Afin de soigner son ami, Momiji sera chargé de stopper l’ananas diabolique et sournois qui ne cesse de planter son drapeau sur toutes les îles. S’il réussit, Tete-de-Chou aura la vie sauve. Et puis, d’où viennent ces légumes zombies, nom d’un crocodile ?! Momiji a du pain sur la planche en tout cas.
Destiné à un très jeune public, Pipirate ! possède un univers bien à lui que l’auteur a eu un malin plaisir à imaginer et construire. Les personnages sont adorables, en plus il est facile d’imaginer cette aventure colorée avec les yeux d’un enfant. L’écriture de Nico Bally permet de rendre le livre accessible même aux moins de 8 ans, selon moi. Il possède une plume assez adulte apportant des mots de vocabulaires en plus pour tous ceux qui découvrent la lecture. On sent que l’auteur adore ce qu’il fait laissant libre court à son imagination. C’est amusant, adorable, fantastique et prenant pour que l’on s’attache aux différents personnages, comme Pat la patate.
« Je me tourne vers mon navire, accosté au loin sur la plage. J’aperçois trois autres bateaux en approche. Ils ont hissé un drapeau que je commence à sérieusement détester : un ananas sur fond orange ! Mais le pire, c’est que l’équipage semble très agressif, hargneux et féroce. Ils ont le regard furieux et l’écume aux lèvres. »
Travaillant dans le socio-éducatif c’est avec sérieux que je recommanderai cette lecture aux enfants, à leurs parents et toutes personnes travaillant dans ce milieu. Comme je l’ai dit c’est facile d’accès sans être simpliste, et assez ambitieux en terme de vocabulaire. Ce n’est ni trop long, ni trop cours, ce qui est plus simple pour garder l’intérêt de l’enfant.
En conclusion, Pipirate ! est une aventure riche et amusante, même pour les adultes ayant des enfants ou non. On passe un bon moment en compagnie de toutes ces créatures aussi adorables et hautes en couleurs. C’est donc avec plaisir que j’irais découvrir les autres histoires de Nico Bally qui possède un talent de conteur proche d’une J.K.Rowling en herbe et d’une Anne Fine, deux auteures britanniques incontournables dans la lecture pour enfants. Petit conseil, si vous lisez l’histoire avant de sombrer dans les bras de Morphée sachez que c’est avec le sourire que vous vous endormirez.
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