Critique #039 – Marked Men T1 : Rule de Jay Crownover

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Très populaire sur la toile et dans le cœur des lecteurs, la saga Marked Men définitivement très rock, métal, tatouages et sexy n’a de cesse de conquérir de nouveaux lecteurs. Pour la critique qui suit, je vous recommande d’attacher vos cheveux, de taper le nom de quelques groupes de musique métal, sur YouTube, comme The Killswitch Engage, Saliva pour les plus anciens, ou encore Bullet For My Valentine pour le côté soft. Ouvrez grand vos oreilles, imprégnés vous de l’atmosphère et envoyer valdinguer les meubles autour de vous. 

 

 

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Marked Men est une saga écrite par l’américaine Jay Crownover, passionnée de tatouages. Rêvant d’être une rock star depuis l’âge de huit ans, elle réalisera plus tard qu’elle ne pourra le devenir. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle abandonna cet univers, puisqu’elle l’incorpore à ses écrits. De Marked Men à Welcome to the Point, en passant par Saints of Denver, The Breaking Point, The Getway et bien d’autres romans, Crownover embrasse sa passion pour l’écriture avec du cœur et de la ferveur. Depuis la publication de son premier bouquin, l’américaine a su se faire remarquer par les critiques et les lecteurs, jusqu’à devenir l’un des auteurs incontournables dans les récits New Adult. Ses romans sont publiés dans plusieurs langues à travers le monde. Elle vit actuellement dans le Collorado avec ses trois chiens.

Depuis le temps que j’en entends parler, et que je souhaite me faire mon propre avis, c’est grâce à la récente parution des trois premiers tomes en poche que j’ai pu me lancer dans la découverte de cette série.

L’histoire est assez basique dans un premier temps. On y suit le personnage de Shaw Landon, une jeune femme issue d’une famille très riche mais dont les liens familiaux sont compliqués. À l’époque, elle trouve refuge chez la famille Archer, où elle devient proche de Remy, frère jumeau de Rule, décédé depuis dans un accident de voiture. Mais le cœur de Shaw n’a de cesse de battre pour celui de Rule, ce qui l’empêche de vivre pleinement ses autres relations amoureuses. De son côté, Rule ne la voit que comme une « fille à papa », trop sérieuse, coincée et surtout comme la petite amie de son frère décédé. Mais comme le veut la vie, et les histoires New Adult, rien ne se passe jamais comme prévu et les apparences sont parfois trompeuses.

Dès les premières pages, Jay Crownover arrive à nous happer dans le roman de par son style vif, séduisant, et notamment très efficace sur l’écriture psychologique des personnages du récit. On commence avec Rule, vous l’aurez deviné le héros central de ce tome un, dont la vie n’est qu’une succession de fêtes, de coucheries, et de boissons. Dans ce quotidien un poil auto-destructeur, et vide de sens, chaque dimanche Rule a rendez-vous pour le brunch dominical avec sa famille, en la présence de Shaw. Cette dernière qui nourrit depuis des années des sentiments amoureux pour Rule, semble avoir de plus en plus de mal à supporter qu’il ne la regarde pas comme une femme à part entière. Et c’est durant un énième brunch que les choses vont voler en éclats…

Ici, il n’est pas entièrement question d’une simple histoire d’amour compliqué, puisque c’est surtout le cas de la famille brisée après un drame que Jay Crownover explore. Cette différence apporte un certain renouveau dans le genre puisque généralement si l’un des personnages possède un passif compliqué avec sa famille, on ne va jamais au cœur du problème, l’utilisant simplement comme prétexte pour donner la dimension du personnage torturé et mal dans sa peau. C’est donc une très bonne chose que l’auteure s’attaque à ce point, et on peut le dire, avec brio.

La seule différence entre Remy et toi, c’est qu’il laissait les gens l’aimer, et toi… Elle s’est interrompue a ouvert sa portière et s’est tournée vers moi avec un regard dur. Tu as toujours voulu contraindre les gens qui se soucient de toi à le prouver sans laisser l’ombre d’un doute. Tu n’as jamais été facile à aimer, Rule, et tu fais tout pour que personne ne l’oublie.

Les personnages sont à la fois décalés et modernes, et bien ancrés dans la culture dite alternative que peut représenter le monde du tatouage et de la musique rock/métal et autres dérivés. Étant une grande amoureuse de la musique de ce genre, et de cet univers en général, j’ai grandement apprécié m’y être plongée. Le côté artistique du métier de tatoueur est vraiment quelque chose d’intéressant, de poétique et qui possède son charme. On remarque tout de suite, que l’auteure s’y connaît, qu’elle en parle avec joie et ayant le sens du détail. Parfois, j’avais même l’impression les ingrédients qui ont fait le succès d’une série télévisées comme Sons of Anarchy. L’univers est « baddass » comme on dit, riche et extrêmement bien utilisé.

C’est notamment le côté psychologique du personnage qui fait que l’on s’attache et qu’on apprécie la lecture. Shaw et Rule sont deux êtres que la vie n’a pas épargnés. La première dégage une certaine assurance qui au fond c’est qu’une façade. Perpétuellement mise à l’épreuve par ses parents qui n’ont de cesse de lui mettre la pression, s’est grâce à Remy qu’elle apprendra le sens du mot famille et qu’elle se découvrira. Rule, lui n’a de cesse d’être comparé à son jumeau, ce qui finit par l’agacer, surtout qu’il se sent responsable de sa mort. Malgré l’aspect dramatique, Marked Men possède une dose d’humour et de piquant qui rend la lecture agréable. Le petit plus est que chaque chapitre alterne les points de vue entre Shaw et Rule, ce qui apporte une nouvelle couche au développement des personnages. 

Le seul reproche que je pourrais faire à ce tome servant de base à la série, est le passage traînant en longueur vers la fin du bouquin, où les personnages deviennent un peu troubles. Pourtant, cela n’a en rien gâché ma lecture et plaisir à découvrir tout ce beau monde. 

En conclusion, ce premier tome de Marked Men possède tous les aspects de la romance et du récit New Adult sans pour autant en être une caricature. Jay Crowover arrive à distiller de l’intensité mêlé à de la fragilité, ce qui rend la lecture prenante de bout en bout.  C’est donc avec un plaisir que je vais continuer à m’intéresser à cette saga, qui donne une nouvelle dimension au genre sans pour autant sombrer dans le péjoratif et l’excès. Rendez-vous dans quelques semaines pour découvrir mon avis sur le tome 2, que je possède déjà. Que j’ai hâte. 

17/20

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