Critique #040 – Il était une lettre de Kathryn Hughes

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« …Écris-moi une lettre de rupture en m’expliquant toutes les raisons qui t’ont fait t’évanouir dans la nature… » Ok, je ne vous ferrai pas l’affront de me mettre à chanter, on a déjà bien eu assez de pluie en quelques jours, par la peine d’en rajouter. Pourquoi vous chanter du Lara Fabian pour présenter ce livre ? Simplement parce que l’histoire de Il était une lettre est aussi puissante et touchante que cette chanson. 

 

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 Il était une lettre (The Letter en VO) est le premier roman de l’auteure Kathryn Hughes, une britannique née à Manchester. Avant de devenir romancière, la jeune femme s’envole pour le Canada après avoir rencontré celui qui allait être son mari. Pendant 29 ans, le couple a su gérer une entreprise, et élever deux enfants, tout en parcourant le monde entier. C’est à son retour en Angleterre, que Kathryn se met à écrire, Il était une lettre qui fût autoédité en 2015, et remporta un succès immédiat. Après avoir été en tête des ventes en Anglettre, Kathryn publia en 2016 son deuxième roman Il était un secret (The Secret en VO) disponible aux éditions Calmann-Lévy.

L’histoire de Il était une lettre se déroule sur deux générations, la première se passe dans les années 40, au début de la guerre, et la deuxième dans les années 70. On y découvre le destin de deux femmes brisées par la vie et l’amour, mais aussi le secret d’une lettre…Tina est une femme mariée  malheureuse souvent battue par son mari alcoolique, qui trouve refuge le weekend dans une boutique caritative où elle est vendeuse bénévole. C’est en fouillant les poche d’un costume qu’elle va tomber sur une lettre. Celle-ci n’a jamais été ouverte, et date de 1939. À sa surprise, en l’ouvrant elle découvre qu’il s’agit d’une demande en mariage. Le hic supplémentaire est que la missive n’a jamais été envoyée… Émue comme jamais, la jeune femme va alors chercher à en savoir plus sur la fameuse Chrissie, sage-femme de 17 ans, évoquée dans la lettre.

C’est donc une romance qui mêle les aléas de la vie comme la guerre, le quotidien terne et incontrôlable de la vie d’un couple, mais aussi le regard de la société sur les femmes et les autres. Sans vous en révéler énormément sur l’histoire, je peux certifier que ce récit est touchant, intemporelle et superbement bien écrit. Si parfois, certains moments auraient mérité d’être plus longuement évoqué, il n’en reste moins que Hugues a su y poser son style subtil, doux et efficace qui plaira aux amateurs du genre. On peut aussi noter la force des descriptions des personnages et des paysages, qui font que l’on a la sensation que le récit prend vie sous nos yeux, comme un film passant du noir et blanc aux couleurs. 

Le problème de base, c’était qu’il buvait, seulement ce serait trop facile de tout mettre sur le dos de l’alcool… Mon mari était une brute autoritaire qui me manipulait à sa guise. J’ai pensé le quitter pendant des années, mais je n’en ai jamais eu le courage. Il disait tout le temps qu’il me retrouverait, et j’avais peur de lui. En plus, j’aurais eu l’impression de l’abandonner alors que, manifestement, il avait besoin qu’on l’aide

Les deux femmes sont des personnages forts, intéressants, qui n’ont de cesse de chercher leur place dans une société souvent malhonnête. Le reste des personnages sont un peu moins fouillés et construits que nos deux héroïnes, mais il est facile de soi les détester soi les apprécier. Bien entendu, l’amour est présent à travers Chrissie et son amour pour le jeune Billy, parti au front, qui ne cesse d’attendre son retour dans l’angoisse. Sans oublier, notre Tina qui va s’éprendre elle aussi d’une sorte d’amour envers le passé de cette jeune femme qu’elle découvre au fil des mots.

En conclusion, pour un premier roman on peut dire que Kathryn Hugues a su trouver sa voie, et qu’elle dévoile un arc-en-ciel d’émotions dans ses mots et son histoire qui encore aujourd’hui reste d’actualité tant les thèmes (alcoolisme, violence sur les femmes, relations familiales) sont des choses qui sont et restent ancrées. C’est élégant sans prétention aucune que celle de vouloir faire passer un magnifique moment aux lecteurs.

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6 réflexions sur “Critique #040 – Il était une lettre de Kathryn Hughes

  1. Je n’avais pas pu le lâcher et me souviens parfaitement qu’il m’avait ému aux larmes. Je te conseille « Il était un secret », le deuxième roman de Kathryn Hugues, bien qu’il soit moins prenant que le précédent.

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  2. Je viens tout juste de le terminer. Un livre que j’ai beaucoup aimé. Un premier roman très réussi ! Je tire mon chapeau à l’auteure ! J’ai accroché dès les premières phrases et mon intérêt est resté pareil tout au long du récit !

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