Il y a parfois des histoires dont on en attend rien. On espère passer un moment sympathique sans savoir qu’après avoir commencé à tourner les pages, on se retrouve propulsé dans quelque chose de fort, qui nous « caresse » le cœur et qui nous fait réfléchir. Un drôle de père, est l’un de ces récits.
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Un drôle de père est de la mangaka Yumi Unita, japonaise née en 1972. Après ses études au lycée, elle entra à l’Université de Nagoya où elle fait des études de stylisme. Après avoir décroché son diplôme, elle travailla pendant quatre ans dans l’univers de la publicité. En 1998, elle se fait remarquer par Hakusensha, maison d’édition japonaise, qui publia sa première nouvelle intitulée Voice. À la suite de plusieurs publications d’histoires courtes, Unita décide de s’essayer dans les récits plus longs. En 2001, sort Sukima Suki, un one-shot sur fond de romance, en 2003, sort deux histoires Toribako House et Yonin Gurashi, respectivement deux et quatre tomes. À ce jour, sa série la plus longue est celle d’Un drôle de père, publié entre 2005 et 2011 qui donnera naissance à une série animée en 2001 ainsi qu’un film live-action la même année. Le titre est disponible en dix tomes aux éditions Delcourt depuis 2012. Actuellement, la jeune femme vit toujours à Mie avec son mari et ses enfants.
Bien, maintenant que les présentations sont faites, parlons de l’histoire d’Un drôle de père, qui raconte comment Daikuchi (qui signifie grande chance en japonnais), 30 ans, de retour à la maison de son grand-père pour ses funérailles, découvre que ce dernier a eu une petite fille de six ans, prénommée Rin (qui signifie gentiane, une espèce de fleur en japonnais). La petite, aussi innocente soit-elle, provoque un sentiment d’embarras au sein de la famille qui la rejette, puisqu’elle est la fille illégitime du pépé et de mère inconnue. Agacé par l’attitude de sa famille, Daikichi décide de prendre Rin sous son aile, et de s’en occuper. En prenant cette décision, précipitée, Daikichi n’imagine pas que son quotidien et son for intérieur vont être chamboulés.
Commençons par parler des personnages comme Daikichi, par exemple, qui est une célibataire trentenaire travaillant pour une grande boîte et qui a du mal à s’assumer lui-même. En ouvrant le bouquin je ne m’attendais à rien, ou à pas grand-chose. Le récit commence doucement, on découvre à travers Daikichi que sa famille n’est pas banale entre sa grande sœur qui hurle et la fille de cette dernière qui qui hurle encore plus il y a de quoi se demander si Daiki n’est pas le plus normal de tous.
Ce qui frappe en premier est la partie graphique qui est banale. Les traits sont simples, ronds par moments pour donner de la douceur aux personnages comme Rin et les autres enfants, et des traits plus carrés pour définir les adultes. Pourtant, au fur et à mesure de la lecture, la magie opère et on finit par se dire que cette histoire ne pourrait pas avoir de dessin plus complexe, car au final c’est un manga dont le graphisme et l’histoire sont mis en page pour son côté humain et réaliste des thèmes. Car des thèmes, il y en a. Entre celui de la mort d’un être cher et de son impact sur l’enfant en pleine construction, de celui du monde des parents, du divorce, du mariage, du travail, et de l’absence d’une mère dont on ne sait rien, c’est avant tout l’humanisme et les tracas de la vie quotidienne qui prédomine dans la série. Alors que cela pourrait paraître ennuyeux, on réalise que non, avoir un enfant que ce soit dès la naissance ou après adoption, rien n’est simple et rien ne sera plus jamais comme avant.
Le personnage de Rin, est une petite fille qui parait à première vue froide quand on la rencontre aux funérailles, voire renfermée. Puis, peu à peu on comprend la raison de son attitude, et on se dit que oui un enfant s’est sensible au monde qui l’entoure et que leur cerveau pense déjà à des choses compliquées. Par exemple, le sens de certains mots ou de certaines situations, la question de la mort de ceux qui régissent leur quotidien, et puis la leur aussi. En allant vivre avec Daiki, Rin s’ouvre peu à peu et n’hésite pas à plusieurs reprises à jouer le rôle d’adulte en prenant soin de son « père ».
Ce sont dans ces petites scènes du quotidien, les moments de complicités entre Rin et Daikichi, que l’on se laisse porter par l’émotion qui se dégage de l’histoire. Les mille questions que Daiki se pose chaque jour sur comment élever un enfant, mais aussi sur sa vision de sa propre vie, sont pertinentes et bien misent en avant. Au milieu du tome, on découvre d’autres personnages, secondaires ici, mais dont je ne vous en parlerai pas pour ne pas vous spoiler. Arriver à la fin de ce premier tome j’étais tellement ravie par cette histoire, pour ne pas dire en amour, que je me suis sentie frustrée de ne pas avoir la suite sous la main. Maintenant j’ai hâte que la bibliothèque ouvre mardi pour pouvoir me procurer la suite !
En conclusion, ce premier tome d’Un drôle de père est une véritable pépite, un gros coup de cœur pour ma part, qui devrait en intéresser plus d’un entre vous. En tout cas, j’espère que si vous avez la chance de tomber sur cette série que vous ne passerez pas à côté. C’est simple mais efficace, doux, réfléchi, éducatif, touchant, bref, je crois que la liste des adjectifs est trop longue tant j’ai adoré cette découverte.
Il a l’air réellement bien dis donc ! Je n’en avais jamais entendu parler, mais si je le vois à la bibliothèque (ou en boutique… Sait on jamais avec ma veine xD) je testerai volontiers ! Ton avis m’a donné envie surtout vu tout les adjectifs que tu lui donnes 🙂 Si je met la main dessus, je te tiens au courant !
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Ouiiiiii dit moi si tu le trouves! Je serais ravie qu’il te plaire! Me semble qu’il est vraiment accessible dans toutes les bibiotheque. En tout cas de ce que je sais oui, et je vis en Suisse, mais en France c’est pareil ^^
Au début j’ai eu du mal, et j’ai failli ne pas l’emprunter, mais comme je payais pas… bah j’ai bien fait de le prendre! Hâte de lire la suite!
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Je te le dirai sans problème ! Ah bah normalement s’il est trouvable dans deux pays, ça devrait être aussi le cas en Belgique 🙂 (oui, oui, je suis belge ^^) Bibliothèque apprête toi à m’avoir dès que je saurai ! >.< (et à me retrouver… ça fait 2 mois que je n'ai plus sût y aller ;_; )
Ah les débuts sont rudes parfois ! Pourtant, il arrive que ça cache de jolies pépites ^^
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Belle chronique ! J’en avais entendu parler et ça m’avait l’air assez touchant et intéressant, donc dès que j’ai l’occasion (de l’emprunter), j’en profite !
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Oui! J’en attendais vraiment rien, et j’ai failli ne pas le prendre mais comme c’était à la biblio… bah je suis contente d’avoir enfin passé le cap, vu que j’en entendais parler depuis pas mal de temps! Le début est un peu difficile dans le sens où c’est pas réellement prenant, mais après 5 pages on est dedans et on s’habitue vite au dessin tant on finit par y trouver de la douceur et du charme.
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Aha, oui, c’est le genre de livres qu’on ne se risquerait pas forcément à acheter et puis finalement, ça a été une bonne surprise pour toi sans risquer de vider ton porte-monnaie 😉
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Exactement !
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Tu donnes bien envie de le découvrir ! je ne connaissais pas du tout
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Je te le recommande vivement! Je me suis meme procurée le tome 2, dont j’en parlerai dans quelque jours
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Belle chronique, j’ai lu pratiquement tous les tomes, et franchement je le conseille vivement, c’est effectivement un très bon manga tranche de vie, une belle histoire entre ces deux personnages.
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Merci ! Je viens d’emprunter le tome 2 à la bibliothèque, je vais le lire dans la semaine et j’en ferrai une chronique. J’ai vu que certains semblent avoir été pris de surprise par la fin ? Je ne veux pas savoir ce qui s’y passe à l’avance, mais je me demandais si tu avais eu le meme sentiment, toi qui les as tous lu ?
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Un drôle de père… Ça rappelle des souvenirs! Je l’ai découvert et commencé il y’a très longtemps (2012), mais je ne l’ai pas fini, malheureusement. Oui, c’est un manga très attachant, avec une histoire d’une relative banalité. Les différents rapports entretenus entre les personnages sont assez particuliers je trouve.
On ressent clairement la complexité de la vie et la difficulté qu’est d’élever un enfant. Pour moi, le plus plaisant reste quand même la relation père-fille qu’entretiennent nos personnages principaux. Elle est d’une grande beauté. 🙂
Ps: très bel article ^^
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Oui la relation entre l’homme et la fille est vraiment très belle, pas simple mais intéressante à suivre. Après j’ai entendu dire que la fin était surprenante.. et pas forcément en bon…je verrais bien !
Merci !
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