Critique manga #013 – The first love melt in ultramarine

titre manga (9)
 « Love is Love », comme dirait une certaine Diana Agron, actrice dans Glee. C’est avec ce message que nous devrions tous grandir et réussir à transmettre aux générations suivantes. Le récit qui suit aborde le délicat thème du harcèlement en milieu scolaire, de la peur de l’autre, et des différences qui battissent des murs au sein des relations humaines. Alors pour profiter pleinement de ce one-shot je vous demanderai d’ouvrir votre cœur et de respirer les émotions qui s’en dégagent. 

 

Achetez The first love melt in ultramarine sur le site de Taifu Comics ou sur Amazon.

 

Sans titre 1

Merci à Guillaume pour cet envoi où la romance fait rêver


The first love melt in ultramarine est la première œuvre de la mangaka Yuki Ringo née au Japon qui a depuis écrit et dessiné d’autres one-shots yaoi dont Tamayura, Good Lilac, et Konshoku Melancholic édité également par Taifu Comics.

L’histoire est celle du jeune joueur de base ball Kengo qui après une blessure à l’épaule va rencontrer Yoshioka, un camarade de classe toujours absent en cours. En effet, depuis un an le jeune homme n’assiste plus aux cours et préfère trouver refuge dans la salle de musique où le professeur Kumada, oncle de Kengo. Mais pourquoi donc Yoshioka semble si mélancolique et distant avec le reste des élèves ? C’est ce que Kengo va tenter de découvrir tant il ne peut rester impassible face à son camarade…

Dans les mangas je lis très peu de Yaoi, n’ayant pas un grand choix de titre sur Genève. Pourtant je suis une lectrice depuis des années de « fanfictions » mettant souvent en scènes des personnages issues des séries télévisées avec des »ships » que j’adore et qui possèdent un fort potentiel romantique à l’écran. Je peux par exemple citer Quinn et Rachel de Glee, Emma et Regina de Once Upon a Time ou encore Buffy et Faith de Buffy contre les Vampires, même si j’adore Buffy et Angel ensemble. Bref, vous l’aurez compris les relations « MxM » ou « femslash » ne me rebutent pas du tout. Au contraire, love is love comme dirait une certaine Diana Agron. Ce que j’aime avant tout dans les lectures, comme dans les lectures dites « hétérosexuelles » c’est avant tout comment les sentiments sont explorés. J’apprécie que les relations soient construites et pertinentes et qu’on ne saute pas du coq à l’âne en l’espace d’une page.

The first love melt in ultramarine répond parfaitement à ce que j’attends d’une histoire d’amour, alors même que ce n’est qu’un one shot ! En effet, pour moins de 200 pages j’ai trouvé que les personnages étaient crédibles dans leurs actions et leurs sentiments, sans pour autant tomber dans le niais. On est ici dans une histoire qui pourrait très bien se passer dans la réalité. En outre, le récit aborde avec délicatesse et pertinence le thème du harcèlement scolaire qui reste quelque chose encore aujourd’hui de très sérieux et d’important. Alors si grâce à des livres on peut y aborder les facettes de cette violence quotidienne, je suis tout à fait pour.

Comme je l’ai dit les personnages sont très bien écrits pour le peu de temps qu’on les voit. Kengo est un sportif doux, charmant et intelligent qui se préoccupe non seulement de ses amis mais aussi des gens qui l’entourent. Yoshioka est plus discret, renfermé sur lui-même et le monde tant il a souffert au quotidien. Auprès de la musique du professeur Kumada il va se construire un refuge pour l’aider à vaincre ses démons intérieurs et passés. Et si vous pensez ici que l’on aborde le schéma classique du bad boy (ou de ce qui s’en rapproche) en mal d’amour, sachez qu’il n’en est rien. Non, l’écriture de Yuki Ringo est plus travaillée et arrive à la fois avec délicatesse et réalisme à dépeindre les tourments qu’a vécus l’adolescent. 

p7CAJ-m6WTRXAMT5d24axfeq5qM@555x537.jpg

Les dessins sont simples mais très beaux voire poétique. Les traits sont soignés et on discerne très facilement les émotions des protagonistes durant les flashbacks et les moments se déroulant dans le présent. La représentation des décors sont limpides et ne vont pas faire dans le fourni, pourtant ça fonctionne très bien. On arrive  situer les personnages dans l’espace sans avoir besoin d’en savoir d’avantages.

En conclusion, The first love melt in ultramarine rempli parfaitement son rôle de one-shot sans tomber dans les contraintes que peut représenter cette limite. J’aurais même volontiers continué à suivre la vie de nos deux héros, les voir grandir et aimer pendant quelques tomes de plus. Dans tous les cas, cette romance crédible et belle arrive à présenter des personnages délicats, en abordant le thème de l’homophobie et de la peur de l’autre. Une très bonne lecture que je recommande avec cœur. Sans titre 3Infos BD (12)

Une réflexion sur “Critique manga #013 – The first love melt in ultramarine

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s