Critique #057 – Là où elle repose de Kimberly McCreight

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Avec Là où elle repose, Kimberly McCreight confirme les louanges que lui ont prêtées les critiques. De son style on retiendra le suspens et le malin plaisir qu’elle prend à embarquer le lecteur dans un flot d’indices pour mieux le perdre. 
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Merci à Anne pour ce thriller de choc


Kimberly McCreight est une auteure américaine connue pour son premier roman Amélia (Reconstrucing Amelia en VO) qui remporta un vif succès et fut nominé pour de nombreux prix littéraires. Mais avant d’embrasser la carrière d’auteure, McCreight est passé par des études de droit à l’université de Pennsylvanie et a longtemps travaillé en tant qu’avocate dans des cabinets de renom. Durant son tant au barreau elle a écrit plusieurs histoires courtes et pris des cours d’écriture en ligne. Elle commença à écrire des romans après qu’elle est pris un congé pour partir avec son fiancé à Londres. En juin 2001, elle termine d’écrire Amelia mais ne réussit à trouver une maison d’édition qu’en 2012 chez Harper Collins. En 2015, elle publia Là où elle repose (Where They Found Her en VO, puis se lança dans l’écriture d’une trilogie young adult The Outliers qui compte déjà deux tomes. À noter que les droits d’adaptation de Amelia ont été acheté par la compagnie de production Blossom Films de Nicole Kidman, et que la trilogie Outliers a été acquise par Lionsgate.

Même si je possède son premier roman, Amelia, c’est avec Là où elle repose que j’ai découvert l’auteure. La quatrième de couverture qui présente la petite ville de Ridgedale dans le New Jersey, où un le corps d’un bébé a été retrouvé dans les bois près de l’université. Un mystère va alors entourer cette découverte puisque personne ne connaît l’identité de la fillette, malgré les nombreuses rumeurs et hypothèses. Arrive alors Molly Anderson, journaliste free lance – jeune mère et femme mariée – recruté par le journal local afin de couvrir les faits divers. Si cette affaire réveille en elle une douleur horrible, c’est parce qu’elle ne s’est jamais remise de la perte de son bébé, et qu’elle est depuis devenu la maman d’une petite fille avec son mari.

Ici, l’histoire est construite sur trois points de vue différents : celui de Molly qui enquête comme elle peut sur l’affaire, Sandy une adolescente un peu perdue à la recherche de sa mère, et Barbara une mère de famille. Si dans un premier temps aucun lien entre les trois n’existe, l’auteure nous fournira assez d’indices pour que l’on puisse comprendre ce qui peut réunir ces trois femmes. Ce qu’il y d’assez prenant dans le style de McCreight et qu’elle prend un plaisir sournois à dissimuler ses indices dans des lieux ou des objets qui seront mentionnés par un personnage pour ensuite se retrouver quelques pages plus tard dans le point de vue d’un autre. Cela nous permet de voir si l’on est attentif ou non, de nous entraîner à nous aussi enquêter où il est parfois nécessaire de revenir quelque peu en arrière. Pour la lecture, je dois avouer que cela ne m’a pas du tout gêné j’ai même trouvé ça agréable de faire participer le lecteur au jeu de pistes. Bien entendu, il faut mentionner que cette manière de raconter peut déranger certains lecteurs, mais je pense qu’il faut essayer pour voir si l’on adhère ou non.

Un enfant perturbé pouvait être le fruit du hasard, deux, c’était un schéma dont le tracé menait tout droit aux parents.

J’ai également beaucoup apprécié le fait que la narration de Molly soit entrecoupé d’article de journaux écrit par elle, des rapports psychologies, ou des extraits de journaux intimes, nourrissant ainsi l’aspect participatif entre le lecteur et le personnage. Le rythme de la lecture est assez soutenu et ne manque pas rebondissement afin de nous faire nous poser les bonnes questions. C’est déroutant, surprenant mais très bien construit. Le dénouement final m’a surprise puisque je n’ai pas forcément trouvé toutes les bonnes réponses, même si j’ai vu juste sur certains moments capitaux. La psychologie des personnages fonctionne dans l’ensemble et joue un rôle clé dans le déroulement de l’intrigue, par contre le personnage de Barbara m’a juste énervé et dérangé. Elle m’a souvent inspiré un sentiment de colère, où j’aurais bien voulue pouvoir entrer dans le livre et la gifler. Son caractère est de ceux qui pensent savoir mieux que les autres, et dont la faute n’est jamais à mettre sur elle. Le genre de personnes que l’on aime fréquenter, pas vrai ? On n’oublie pas non plus d’évoquer le traumatisme de la perte du bébé de Molly qui va devoir la fois se débattre avec sa hantise et l’affaire du bébé mort dans les bois.

Parlons maintenant de la plume de Kimberly McCreight est fluide, pêchue et très agréable à lire. Elle a une façon de prendre par surprise le lecteur qui fait que l’on est assez vite happé par l’intrigue. Chaque chose mentionnée dans ce livre peut devenir une pièce du puzzle final, où le suspens est présent et efficace.

En conclusion, Là où elle repose possède un style de narration particulier entrecoupé de passages troublants, déconcertant et redoutable. Non seulement McCreight s’amuse avec ses personnages mais aussi avec nous, le lecteur. Un thriller efficace qui semble confirmer les nombreuses critiques élogieuses donner à l’auteure, et franchement ce n’est pas moi qui vais les contredire. Une lecture destinée aussi bien aux amoureux du genre mais pour ceux qui cherche quelque chose qui sort de la norme thrillesque.17/20Infos roman (11).png

 

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