Critique manga #036 – Monster Musume tome 1 et 2

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Pour cette chronique je vous demanderais de passer votre cerveau en mode « détente » et d’avoir l’esprit ouvert. Monster Musume est certainement le manga le plus frappadingue que vous lirez cette année. Découvrez un Japon où les créatures mythiques telles que les Centaures, Harpies et Slimes sont de sorties parmi les humains. 

 

Achetez le tome 1 et 2 de Monster Musume sur le site de Ototo Manga ou sur Amazon.
Lire un extrait du tome 1 ici.
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Merci à Guillaume, grâce à lui j’ai découvert le titre le plus WTF de 2017.


Okayado, de son vrai nom Inui Takemaru, est un mangaka qui a débuté dans le métier avec le one-shot Full Metal Burst en 2009, suivi par Mamam ~mahou iinchou mako-chan no mahou shidou (2012), Monster Girl Report (2011-2012), puis Monster Musume : Everyday Life with Monster Girls qui compte déjà 13 tomes en reliés au Japon. Suivant la popularité du titre une adaptation animée vit le jour en juillet 2015 sur Tokyo MX et diffusée en simulcast sur Crunchyroll dans les pays francophones. C’est donc en ce début de mois de novembre, que Ototo Manga a publié non pas un, mais deux tomes de cette série possédant déjà une impressionnante fanbase.

Monster Musume est un titre complètement barré qui voit le gouvernement japonais déclarer les créatures mythiques telles que les centaures, harpies et lamias autorisées à exister aux yeux de tous. Pour faciliter leur intégration, une loi appelée « La Loi d’échanges culturels inter-espèces » est inscrite. Ainsi, ces êtres mi-humain mi-monstre tentent de se fendre dans la population du pays en vivant dans des familles qui les accueillent comme lors d’échanges d’étudiants entre les pays. Toutefois, afin de préserver les espèces certaines restrictions sont imposées comme celle qui interdit la violence entre les deux espèces, sous peine de prison et d’être renvoyé immédiatement dans leur pays. De plus, chaque créature ne peut se balader dans des lieux publics sans que son hôte ne soit avec elle. Le début s’ouvre avec Kimihito Kurusu qui s’est vu forcé de prendre sous sa protection Miia, après l’erreur commise par l’agent Madame Smith coordinatrice en relation avec le gouvernement. Miia est ce que l’on nomme une Lamia, mi-femme mi-serpent qui agit réellement comme un serpent sur bien des aspects. Par exemple, étant un reptile à sang froid elle se doit de garder une température constante grâce aux sources de chaleur extérieures (bain, contact corporel). Après son arrivée au sein du foyer de Kimihito, d’autres espèces vont venir se joindre au duo, soit par accident soit imposées par Madame Smith. C’est ainsi que Kimihito se retrouve à devoir cohabiter avec trois demi-humaines qui n’ont aucune notion de comment se comporter au sein de la société humaine.

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Ne sachant réellement à quoi m’attendre avec ce type de lecture, et rebuté par l’aspect fan service qui en ressort, j’ai été surprise d’y trouver des points intéressants. Tout d’abord commençons par les choses qui m’ont le plus dérangé. Il y a d’abord l’aspect très répétitif de certaines scènes qui au bout de deux tomes avec le même schéma commence à s’essouffler. Plus haut je vous parlais de l’aspect fan service du titre et ce n’est pas pour rien. Si cela ne me dérange pas réellement d’habitude, dans Monster Musume cela est poussée à l’extrême jusqu’à en devenir lassant. Très franchement le côté « boobs » à outrance et ressemblant plus à des pastèques qu’à des seins de tailles « normales » peut vite gêner à la lecture. On peut aussi mentionner les grosses allusions sexuelles très présentes qui pourront vite déranger. Pour passer outre cela, il est vivement conseillé de se dire que Monster Musume est une lecture très WTF, ainsi la pilule sera plus facile à avaler.

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Les bons côtés de ces deux premiers tomes sont les personnages, tout particulièrement celui de Kimihito. Le jeune homme est bienveillant et a un sens moral très droit. À de nombreuses reprises afin de protéger ces nouvelles amies, il n’hésitera pas à se mettre en danger et se prendre littéralement les coups. Il sera d’ailleurs souvent en proie à des chocs frontaux mammaires des plus déroutants. Sans vraiment le prévoir je l’ai trouvé attachant, doux et respectueux. Oui, à aucun moment il ne cédera aux avances des trois demi-humaines, alors que si on avait été dans un autre manga, il aurait craqué aussi vite que l’on claque une porte. Son écriture est constante et agréable. Du côté des demi-humaines, il y a du bon comme du moins bon. Tout d’abord Miia, la femme serpent est assez peureuse mais très entreprenante envers son seigneur – ou Darling dans le texte. Elle est à la fois câline, innocente mais très physiques et possessive. Nous avons ensuite Papi, une harpie ayant des ailes à la place des bras et des pattes d’oiseaux en guise de jambes. D’apparence très enfantine, elle est aussi très naïve face aux choses du monde des humains. Je lui ai trouvé un côté très comique et frivole charmant. Centaurea est comme vous l’aurez deviné un centaure. Elle est très à cheval (ahah !) sur la discipline et les règles propres aux chevaliers . Elle est aussi très peu instruite sur le fonctionnement d’une relation, puisqu’elle se base uniquement sur les jeux RPG et les lectures comédie romantique. Dans le lot, il y a Madame Smith, sorte d’agent secret rappelant un peu  James Bond et qui apparaît souvent au moment le plus délicat voir gênant pour notre Kimihito. Ah, et comme si trois monstresses ne suffisaient pas, une autre dame bleue va venir se greffer au groupe de manière très collante. Il s’agit de  – baptisée par Papi – un slime qui effectuera son apprentissage en imitant les autres. Autant dire que cela va créer quelques situations  loufoques et dangereuses.

Monster Musume peut aussi bien plaire que déplaire, mais il ne laisse pas indifférent. Si les points négatifs sont très présents après cette lecture, personnellement j’ai trouvé que le running gag et les clins d’œil aux idées reçues dans les shojos étaient assez drôles. Le scénario n’est pas des plus complexes puisque l’on suit le quotidien de Kimihito avec ces trois demoiselles qui vont lui mener la vie très dure. Entre strangulations par une queue de serpent bien trop sensible, les griffes acérées d’une Harpie un brin tête en l’air, et les coups de sabots d’une centauresse, le jeune homme a de quoi remercier le ciel d’être encore vivant.

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Les dessins de Okayado fonctionnent très bien au genre boobs en folie et en pleine face. Les corps féminins sont très beaux, sexy mais souffrent parfois de trop en dévoiler d’un coup. Ce point sera différent selon la personne qui en fait la lecture. Les parties corporelles plus « bête de foire » sont aussi maîtrisées que celles relatives aux humains. Les dessins sont très dynamiques et fluides. Le découpage des planches est classique mais arrive à trouver un juste milieu entre les scènes d’action et les moments plus calmes. Parce que oui, il y en a ! C’est justement ces petits moments qui ont réussi à me faire apprécier ma lecture quand le fan service frôlait l’overdose.

Petit avis sur l’édition de Ototo qui est dans la lignée de ce que la maison d’édition propose dans son catalogue. C’est soigné, agréable en main, des bonus en fin de tome et sous les couvertures. 

En conclusion, pour lire Monster Musume il vaut mieux être dans le bon état d’esprit. Si vous recherchez une histoire sérieuse passez votre chemin. Ici, le scénario d’Okayado est fait pour divertir, faire plaisir aux amateurs de boobs et d’esthétisme féminin. Pourtant, à chaque fin de tome il arrive à relancer la machine vers une direction que l’on ne voit pas forcément venir, titillant ainsi la curiosité du lecteur pour la suite.  Après avoir vraiment imprégné – ou plutôt gravé dans le marbre – que Monster Musume est avant tout une lecture WTF, vous pourrez envisager de passer un moment divertissant. 

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