Critique manga #058 – Gambling School tome 3 et 4

titre manga

« YAAAAAAAAAAAAAAAAH faites vos jeux et ne perdez pas la tête ! » pourrait être la phrase parfaite pour décrire la folie qu’est Gambling School. Sous ce titre anglais dans le texte, on suit les élèves d’un lycée complètement accro aux jeux d’argent. Et si à première vu le pitch n’est pas des plus alléchants, la vision de chaque personnage et du monde particulier par ses auteurs nous offrent de beaux moments d’angoisse et de divertissement.  
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Pour lire les critiques des tomes 1 et 2, cliquez ici.

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Merci à Solène et Mélanie pour cette partie Gambling School qui m’a mise au tapis.


Gambling School (Kakegurui en VO) est un seinen écrit et dessiné par Toru Naomura et  Homura Kawamoto. Le premier est connu pour le shonen Lost Paradise (chez Ki-oon) qui mêle genre fantastique et aventure. Avec ce titre, le duo signe ici un véritable succès au Japon dont chaque nouveau chapitre est très attendu des lecteurs du magazine de prépublication de chez Square Enix. Depuis son lancement en 2014, la série a donné naissance à deux spin-offs. Le prequel Kakegurui Twin en 2015, qui se concentre sur le personnage de Mary Saotome avant la trame principale, et un spin-off comique Kakerurui (Kakkokari) en 2016. Une adaptation en série animée a vu le jour au mois de juillet dernier au Japon, et est également disponible sur Netflix (uniquement au Japon).

Fraîchement débarquée dans le prestigieux lycée de Hiyakkaô, Yumeko s’est très vite imposée comme une recrue redoutable  dans la sphère des jeux d’argent même pour les élèves les plus manipulateurs et gagnants. Après deux tomes posant l’ambiance sombre  presque glauque, le tome 3 de Gambling School lève (enfin) le voile sur le personnage de Midari qui entretient un certain mystère. Ne faisant pas partie des personnes les plus stables mentalement, cette dernière kidnappe Yumeko et Mary pour les faire jouer à un jeu très spécial. Là encore, Homura Kawamoto nous plonge dans un jeu de cartes encore plus complexe que les précédents. Mais ce qui diffère ce jeu des autres est le fait que la gagnante aura le droit de tirer avec un vrai revolver sur la perdante. Ce détail, et non des moindres, est en lien direct avec Midari qui se balade toujours un flingue à la main et jouant à la roulette russe. Dingue, je vous dis.

Grâce à ses personnages, Kawamoto arrive à donner vie à la folie des jeux d’argent et de hasard. Le vice est poussé jusqu’au bout avec cette sensation d’ivresse qu’éprouve Yumeko en allant toujours plus loin dans cette obsession presque orgasmique. Comme un reflet de sa personnalité, Midari trouve en début de thème un point d’ancrage en elle, mais le lecteur découvre très vite qu’elle est tout simplement une totale psychopathe… ou simplement une version poussée à l’extrême de Yumeko.

 

Dans le tome 4,  l’auteur nous prend par surprise en quittant le monde exclusif des jeux de cartes pour nous emmener vers celui… de la chanson ! L’idole populaire du lycée, Yuememi entre sur scène et défie notre Yumeko. On assiste aussi à l’absence mystérieuse de la Présidente du Conseil qui laissera ainsi les commandes du lycée aux mains des autres membres. Et il n’y a rien de rassurant là-dedans. Le fait que ce tome 4 se passe sur un autre registre que les jeux de cartes apportent un gros changement au titre, donnant un nouveau souffle à la série qui aurait pu à forcer de garder la même ligne de lasser le lecteur. Alors, oui les cartes sont toujours présentent mais utilisées de manières différentes. Niveaux retournement de situations et enchevêtrements nous sommes toujours aussi bien servis. Le lecteur n’a clairement pas le temps de s’ennuyer puisque notre cerveau est toujours solliciter pour tenter de comprendre toutes les règles innoventes et farfelues de Kawamoto. Les protagonistes jouent souvent sur la dualité de leur personnalité et du bluff propre au divertissement.

 

Graphiquement, Gambling School est mis en page par le trait de Toru Naomura qui est toujours aussi pointilleux. Les expressions de délectations et de machiavélisme offrent des cases qui nous explosent carrément en pleine face. Le découpage des cases est dynamique au possible tout en prenant le temps de proposer des cases plus classiques, laissant ainsi le lecteur reprendre son souffle. L’aspect angoissant est amplifié par les nombreux gros plans sur le regard de certains des élèves, notamment sur Midari qui fait froid dans le dos.

Concernant l’édition de Soleil Manga on est ici en présence d’un travail soigné. Les couvertures « rugueuses » sont sublimes et reflètent parfaitement l’ambiance générale du récit. Par exemple, essayer de regarder les yeux rouges hypnotiques de Yumeko pendant plus de cinq secondes et vous aurez presque l’impression qu’elle vous observe pour de vrai. Effrayant.

En conclusion, ces deux nouveaux tomes imaginés par Kawamoto et Naomura offrent un scénario travaillé, réfléchi et toujours aussi dérangeant. Pourtant malgré l’étrange sentiment d’être en plein film frappadingue et décapant, on ne peut s’empêcher de dévorer les pages, de s’inquiéter du sors de certains, notamment Mary et Yumeko dont récente amitié sera mise à rude épreuve. Gambling School est un manga aussi bien écrit que malsain, où le lecteur ne peut que très vite devenir accro.

17blanc

 

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Une réflexion sur “Critique manga #058 – Gambling School tome 3 et 4

  1. Tu m’étonnes surtout avec eux XD Oui, la roulette russe c’est toujours un truc de dingue.
    Je vais bientôt avoir le tome 4 normalement mais je n’ai pas encore pu me procurer le tome 3 (snif).

    J’aime

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