Sorcières, sorciers, magie et démons s’invitent dans l’adaptation manga du light novel Grimoire of Zero. Débute alors un voyage dans l’univers de la fantaisy, avec en vedette un duo atypique qui nous présente brique après brique cet univers qui plaira aux amateurs du genre et qui ne sont pas effrayés par les informations en cascades.
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Je vous invites à lire la critique faite par mon collègue blogueur Esprit Otaku en cliquant ici
Sous le titre Grimoire of Zero se cache le concepteur original de l’oeuvre, un light novel, de Kakeru Kobashiri paru en 2014 au Japon. Le titre sort entre 2015 et 2017, pour se conclure en six tomes. Le dessin est de Takashi Iwasaki dont c’est le premier travail, en tout cas en relié, qui reprend le design des personnages imaginé par Shizuma Yoshinori. Avant d’arrivée sur le marché français via les éditions Ototo Manga, le titre s’est fait connaître par sa version animée de douze épisodes produite par White Fox et disponible sur Wakanim.
L’histoire de Grimoire of Zero se déroule en l’an 526 du calendrier liturgique où la pratique de la sorcellerie est interdite. Chassées par les hommes à travers le royaume de Venius, un mercenaire mi-homme mi-animal ne souhaite qu’une chose briser la malédiction qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui et échapper aux sorcières qui cherchent à lui couper la tête pour des rituels. Alors qu’il court à travers une forêt du royaume, il va tomber sur Zero, une sorcière à l’apparence d’une fillette, qui va alors lui demander de jouer le rôle de garde du corps dans sa quête afin de retrouver le grimoire magique qu’elle a créé. Car, si ce livre tombe entre de mauvaises mains, les conséquences en seront terribles et la fin du monde inévitable. En échange de son aide, Zero lui promet de lui rendre son apparence humaine.
Le premier tome prend le temps de poser les bases de l’histoire en nous expliquant la conception du grimoire, la différence entre les mauvaises et bonnes sorcières, et le principe de magie. C’est à travers les yeux de celui que l’on va nommer Bestial que le lecteur apprendra les théories de la magie. On apprend par exemple comment se passe l’invocation d’un démon et ce que la sorcière peut offrir en échange. Cette partie est intéressante, mais souffre du fait que l’on nous donne beaucoup trop d’informations d’un coup, ce qui a eu le don de me perdre bien trop vite. C’est bavard et complexe de par les différentes règles qui régissent le monde de la sorcellerie. En plus de cela, vent s’ajouter l’histoire qui nous révèle ce qui est venu déclencher cette chasse aux sorcières par les humains. Car avant cela, la cohabitation et l’aide mutuelle étaient monnaie courante. Zero explique que c’est à cause d’une sorcière légendaire et grande prêtresse que la guerre a éclatée. Elle avait était accusée d’avoir propagé une épidémie tuant les humains. Le point positif après la lecture de ce tome est le fait que l’on se dit que maintenant que l’introduction est passé, la vraie aventure va commencer.
Dans le tome 2, la compacité entre Bestial et Zero continue d’être approfondie mais souffre du côté “fan service” qui voit Zero être très entreprenant avec son mercenaire, n’hésitant pas lui réclamer un baiser. Situation que j’ai trouvé assez dérangeante puisque la seconde d’avant Zero ne semblait pas connaître la définition d’un baiser et ce que cela impliquait. De plus, son attitude provocante trouble puisqu’elle possède l’apparence d’une fillette de onze ans à tout casser. Heureusement qu’à côté, le mercenaire à fourrure ne la rejoint pas dans son petit jeu du chat et de la souris, et semble même parfois se méfier d’elle. Après tout, elle est une sorcière et les sorcières cherchent à tuer les bestiaux. À ce duo vient s’ajouter un jeune sorcier, Albus, membre de la « Troupe des sorcières Zero” qui voue un culte à la sorcière du même nom. Assez timide, il est facilement oubliable de savoir qu’il est là tant il semble simplement suivre le mouvement.
Après un tome trop bavard, l’action prend enfin place dans ce deuxième tome sans pour autant oublier le scénario et ses explications. En ayant créé son grimoire, Zero pensait que cela faciliterait la vie des humains et qu’ainsi la guerre perpétuelle entre les deux espèces prendrait enfin fin. Pourtant, comme on le découvre pendant la lecture, elle va vite réaliser que d’avoir passé trop d’années enfermée dans sa grotte l’a réduite à ne pas réaliser que le monde en dehors évoluait et que les sorciers ne sont pas toujours bons. Je pourrais évoquer un autre personnage important au récit, mais je ne le ferrais pas car cela reviendrait à vous en dire beaucoup trop.
La partie graphique de Takashi Iwasaki est très belle et fonctionne bien dans sa globalité. Le design des personnages est adorable et agréable à regarder. J’ai particulièrement adoré celui du mercenaire qui ressemble plus à un gros tigre blanc, pas très menaçant pour le moment, mais dont j’attends de voir son côté guerrier resurgir. Zero a l’apparence typique des fillettes blondes que l’on peut voir dans les mangas comme Sword Art Online. Les décors sont assez nombreux pour rappeler que l’on évolue dans un univers proche du médiéval, sans pour autant être trop présent. J’ai apprécié les expressions très “choupies” de Bestial qui donne vraiment envie d’avoir nous aussi un mercenaire comme garde du corps. Les planches sont bien mises en place, et se laissent lire. Malheureusement j’ai trouvé que dans ses deux premiers tomes l’histoire reste beaucoup trop moyenne en comparaison au rendu visuel. Les scènes d’actions se comptent sur les doigts d’une main, et l’utilisation propre de la magie est très rare au final alors que c’est ce que j’attendais en découvrant ce titre.
L’édition d’Ototo Manga est de grande qualité, et les quelques pages couleurs en début de tome un sont un bonus bien sympathique. La traduction de Yoan Giraud est vraiment un gros plus ici, puisque l’on imagine que d’arriver à rendre les différentes explications conpréhensible autour de la magie n’a pas dû être des plus faciles. On peut aussi salut le fait que Ototo Manga a eu la bonne idée de sortir les deux premiers tomes en même temps, donnant ainsi une plus grande fenêtre d’accès au titre que si seul le tome 1 était sorti.
En conclusion, si je ressors de cette lecture très mitigée et frustrée, j’ai tout de même relevé certains points qui méritent que l’on s’intéresse au titre. Toutefois, je dois être honnête et dire que j’en attends vraiment plus, surtout au vu des questions qui se posent en fin de tome deux. Car après un premier tome indigeste et plat au niveau de l’action, mon intérêt envers le titre ne s’est révélé qu’au milieu du tome 2 ce qui me laisse tout de même bon espoir pour la suite. Mais nul doute que le style et l’univers de Grimoire of Zero ravira les lecteurs de Sword Art Online en se démarquant de ce dernier de part le dessin plus abouti que sur le premier arc de la série.
Salut !
Il est vrai que le premier tome est très compliqué à digérer tant le contenu n’est pas au rendez-vous, et malgré ton appréciation grandissante pour le 2ème volet, je pense que j’en resterai là avec ce manga qui me semblait très prometteur.
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Je comprends totalement ce que tu veux dire, et pourquoi tu ne veux pas lire la suite. Je lirais la suite mais j’en attends vraiment plus. Le tome 2 est plus dans l’aventure, meme si ce n’est pas encore du grand divertissement. Et le comportement de Zero me trouble.
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