Contrairement à la météo de ce mois de janvier, la lecture de Après la pluie aura eu le mérite d’apporter un peu de chaleur et de soleil. Une lecture qui reste une valeur sure alors que l’on attaque le tome 4, et que le fil rouge du scénario se veut toujours aussi maîtrisé et doux.
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Merci à Stéphanie et Anne-Catherine pour cette douceur après la pluie de janvier
Jun Mayuzuki est une mangaka née en avril 1983 dans la préfecture de Kanagawa au Japon. Elle est connue pour son seinen Après la pluie (Ko iwa Ameagari no You ni) lancé en 2014 dans le magazine Big Comics Spirits, et en relier chez Shogakukan. Le titre connaît un bon succès auprès des lecteurs mais aussi auprès des critiques professionnelles qui lui ont décerné le prix Comics Natalie Grand Prix en 2015, et a été classé quatrième par plus de 400 professionnels du milieu en 2016. Actuellement, le titre est toujours en cours de parution au Japon et compte huit tomes, et trois en France dans la collection Big Kana des Éditions Kana. À noter que le manga connait une adaptation en série animée depuis le 11 janvier dernier au Japon.
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Après trois bon premiers tomes, la série continue d’emprunter un chemin fait de maturité dans les thèmes qu’elle aborde. Depuis le premier tome le fil conducteur du titre se situe dans l’amour que ressent Akira, 18 ans, pour son patron, Masami, gérant du restaurant familial où elle travaille et où la différence d’âge de 27 ans n’est pas anodine. Le tome 2 avait notamment abordé l’aspect social de cette différence en faisant évoluer le duo dans aux yeux de tous. En parallèle on avait pu découvrir l’amitié entre notre jeune héroïne, ancienne athlète du lycée, et sa meilleure amie, toujours dans le club de sport, Haruka. Mais depuis sa blessure, la première a pris ses distances avec le sport et ses amies, laissant un sentiment de vide dans le cœur de Haruka.
C’est d’ailleurs l’un des deux thèmes principaux de ce tome 4 : l’amitié et la nostalgie liée à la jeunesse passée. Le tome s’ouvre avec Akira venu rendre visite à un Masami malade sur un coup de tête en réalisant qu’elle ne connaissait pas du tout son patron. Elle se confie alors à lui, qui sera très touché par son émotion et surtout par la détresse qu’elle éprouve en aimant un homme qui ne semble pas vouloir (ou pouvoir) lui retourner cet amour. Il proposera alors une main tendue à la jeune fille, mais seulement en simple ami. Ce que Akira acceptera de tenter. C’est donc un pas dans la bonne direction, et on se dit que si dans le futur ils finissent par se mette en couple, la série aura au moins pris le temps d’établir un lien entre eux en débutant sur le pilier que peut être l’amitié.
Comme dit plus haut, on retrouve Akira et Aruka qui se revoient à l’occasion de la Fête de l’été qui annonce le début de l’année scolaire. On comprend très vite que ce rendez-vous faisait partie intégrante de leur complicité passée, et que c’est ici l’occasion de réessayer de renouer. Pourtant le moment va très vite tourner court, et cela sera lié à Masami…
En parlant de ce dernier, on découvre la famille de Akira sans que l’on s’y attende, mais ce qui représente un gros plus dans l’évolution des personnages et de la narration pour le lecteur. La particularité intéressante ici est que la mangaka prend soin de toucher cacher une partie du visage du paternel. Ce qui renvoi le lecteur à ressentir une sorte de déjà vu puisque certaines planches viendront jouer sur le côté “non conventionel” que peut avoir le “couple” Akira et Masami. Si dans ce tome les personnages secondaires, comme les collègues du restaurant, sont clairement peu présents, Masami occupe une place importante puisqu’on le découvre en compagnie d’un ancien ami de Fac, Chihiro. Et on doit dire que la différence entre les deux est surprenante puisque l’on remarque très vite que les deux ont une conception de la vie totalement opposée. Chihiro possède une allure plus jeune et en accord avec la modernité de la société, alors que Masami arbore un début de calvitie et des traits de visage plus tirés.

© 2014 Mayuzuki Jun, Shogakukan
Au niveau des dessins rien de nouveau sous le soleil (ou plutôt la pluie) puisque les planches sont toujours aussi simples et travaillées à la fois, rendant quelque chose de beau à regarder. On entrevoit aussi une sorte de sensation rappelant la lecture d’un poème, où les sentiments des personnages sont dévoilés avec grâce. À mes yeux, Jun Mayuzuki est aussi douée que Yoshitoki Oima de To Your Eternity pour faire passer beaucoup d’émotions dans son trait et sa vision des personnages sans faire appel au dialogue.
En conclusion, le traitement de l’amitié et de la nostalgie liée à la jeunesse révolue est amené avec philosophie et intelligence. Jun Mayusuki prouve encore une fois qu’elle n’a pas de besoin de mots très complexes pour faire comprendre au lecteur où elle veut en venir. Le possible couple Mazami et Akira évolue de façon cohérente et en douceur. Ainsi le lecteur est invité à réfléchir sur la durée, imaginer ce que le futur leur réserve, et fait d’Après la pluie un récit une lecture qui parlera aussi bien âgé de 17 ans que de 45 ans.
Je suis contente que tu l’apprecies beaucoup aussi. L’anime est une petitse merveille oui aussi
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Suite à ma tablette pas très sympa je reprends : Je suis contente que tu l’apprécies beaucoup aussi. L’anime est une petite merveille lui aussi.
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Pourtant j’étais pas très emballée après la lecture du tome 1. C’est venu en crescendo. Là c’est vraiment ce tome qui confirme qu’on est en présence d’un très bon titre. J’ai adoré les parallèle, et le fait que l’on ce concentre sur l’amitié de Akira et Mashima séparément. Je pense que si on se focalise trop que sur eux, ça peut finir par lasser. J’adore Haruka, je veux en savoir plus sur elle et son amitié avec Akira.
Je compte essayer l’anime, mais pas dans l’immédiat j’ai pas le temps xD mais jespère le faire d’ici fin février.
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ce titre m’a totalement séduite dès le 1er tome, il est aussi touchant que drôle, attendrissant, subtil et poétique c’est mon + gros coup de coeur de 2017. (ah par contre c’est pas du tout un shojo mais un seinen, le Big Comic Spirits c’est un magazine de prépubli seinen 🙂
Alors pour l’adaptation animée, après 2 épisodes je suis plutôt déçue. Certes visuellement c’est beau, mais on perd en partie ce qui fait le charme du manga je trouve, sa poésie, la maitrise et la subtilité de sa mise en scène et de son découpage… j’avais sans doute bien trop d’attentes aussi et je vais quand même tester l’épisode 3, en essayant de prendre du recul, mais je ne suis pas du tout sure de le terminer
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Hello ! Je te remercie pour ce commentaire, très intéressant. Et merci pour la précision, j’ai corrigé (je ne sais pas pourquoi j’ai mis shojo u_u)
Ah mince pour l’anime… je comptais essayer en trouvant un peu de temps. Enfin bon, je regarderais le premier épisode pour emf aire une idée surtout que comme tu dis visuellement c’est très beau. Mais j’ai pas envie que ça me dégoûte de ma lecture on va dire.
En tout cas, ce tome 4 a fini de me prouver que c’est une excellent manga à suivre. Ce n’est pas un coup de coeur, mais une série que j’affectionne particulièrement et que je peux recommander facilement à ceux qui recherche une lecture différent et plus adulte sans que ce soit barbant.
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