Critique #100 – Joyland de Stephen King

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Est-il encore nécessaire de présenter Stephen King et son univers particulier ? Je ne pense pas. Que ce soit dans la lecture, la télévision ou les films au cinéma, les œuvres de cet auteur américain restent des sources d’inspirations et d’adaptations depuis des décennies. Petit focus aujourd’hui sur Joyland.

 

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Stephen King est un romancier américain qui écrit des livres depuis sa plus tendre enfance, puisqu’il va se retrouver très vite obligé de rester chez lui après des problèmes de santé. L’écriture devient alors un moyen pour lui de s’exprimer et de tuer la solitude. Le petit Stephen a baigné très tôt dans l’horreur que ce soit dans la vie réelle ou dans la fiction. Il assistera impuissant à la mort d’un de ses camarades de jeu écrasé par un train, puis en écoutant l’adaptation radiophonique d’une nouvelle de Ray Dradbury, Mars is Heaven qui va le terrifier. Suite à de nombreux déménagements, c’est en 1958 que Ruth King, la mère de Stephen, lui offre sa première machine à écrire. Il va alors s’inspirer de bande-dessinées pour ses textes, notamment Les Contes de la crypte, mais aussi des films de science-fiction et d’horreur. Son premier roman, Carrie paraîtra en 1974, suivit de Salem, Shining l’enfant lumière (1977), Le Fléau (1978) et bien d’autres romans tant connus depuis.

Joyland est paru en 2013 aux États-Unis, et en France, chez Albin Michel l’année suivante. Sa version poche est sortie en 2016 chez Le Livre de Poche.

L’histoire de Joyland se déroule en 1973 où on fait la connaissance de Devin Jones, étudiant à l’université du New Hampshire, et qui après une rupture sentimentale rejoint le parc d’attractions pour y travailler durant l’été. Il aura pour mentor Lane Hardy, Fred Dead et Gary Allen, trois forains fort expérimentés avec qui il liera une amitié forte.  Après avoir entendu l’histoire du train soi-disant hanté, Devin sera comme obsédé par ce mystère, qui a vu la mort d’une femme égorgée quatre ans auparavant. Afin de percer à jour la vérité, le jeune homme n’hésitera pas à se lancer dans une enquête afin d’éviter qu’un autre accident ne se produise. Si Stephen King est un auteur prolifique, je n’ai lu que très peu de romans de sa plume, non pas par manque de temps, mais parce que le choix est tellement vaste qu’il est difficile d’en choisir un plus qu’un autre. Si j’ai choisi Joyland c’est parce que je ne me sentais pas d’attaque à découvrir l’univers écrit de It (ça en VF) étant donné que je suis une traumatisée du vieux téléfilm, l’ayant vue étant petite. Mon choix c’est donc porté sur Joyland, même après avoir lu le mot « clown » sur la quatrième de couverture. Alors ai-je été traumatisée ou effrayée ?

Les gens trouvent que les premières amours sont tendres. Et jamais plus tendres que lorsque ce premier lien se brise… Il y a bien un millier de chansons pop et country à l’appui : des histoires d’imbéciles qui ont eu le cœur brisé. Le fait est que ce premier cœur brisé est toujours le plus douloureux, le plus long à guérir, et celui qui laisse la cicatrice la plus visible. Tendre, vous croyez ?

Eh bien pas du tout. Dans ce roman fantastique il n’y a pas grand-chose d’horrifique comme dans Carrie ou dans d’autres ouvrages de l’homme. Non, ici on est plus en présence d’une évolution personnelle et émotionnelle du personnage principal, Devin. L’histoire nous est racontée par un Devin beaucoup plus âgé qui revient sur cet été de sa vie. On assistera donc à des va-et-vient entre le passé et le présent du jeune homme. Le déroulement du récit se passe de façon naturelle sans que l’on ne se demande quand est-ce que débarqueront les clowns et autres créatures. Les personnages qui l’entourent et qui habitent Joyland sont toutes aussi décalés que ne peuvent l’être les créations de S.King.

Toutefois, la première partie du récit est très répétitive par moments, ce qui donne une sensation de lecture assez lente. Fort heureusement le mystère autour de la mort de cette femme dans les années 60 donne du peps au récit. Au fil des phrases, la tension ne cesse d’augmenter à l’image de l’évolution de Devin face à cette tragédie devenant vite une obsession pour lui. Les questions que peut avoir le lecteur au fil de la lecture trouveront toutes une réponse en fin de roman, ce qui est soulagement. C’est toujours écrit avec brio et on ne peut qu’apprécier ce titre, malgré le fait qu’il ne soit pas le meilleur de King.

En conclusion, Joyland n’est en rien un roman horrifique comme on peut le croire avant de débuter la lecture. Il se révèle être un roman louant la vie et essayant d’ouvrir un chemin à ses personnages surprenants et attachants. Encore une fois, le style de Stephen King fait mouche et on ne peut qu’en redemander encore et toujours. 

Copie de lire en bulles

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6 réflexions sur “Critique #100 – Joyland de Stephen King

    • J’en ai lu très peu aussi… Carrie était le premier et le meilleur de ceux que j’ai lu. Misery est bon aussi mais très oppressant. Après j’en possède d’autres mais pas encore lu.
      Shining est dans ma PAL. Peur d’être déçue, vu tout le bien qu’on en dit… c’est pour ça que je n’ai pas encore franchi le pas.

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      • On me recommande souvent Carrie et je dois dire que Misery me tente vraiment beaucoup ! Shining j’ai adoré, autant que le film même si King dénigre cette adaptation. Son texte est très bien fichue et parle à nos peurs d’enfants ou non d’ailleurs mais de façon vraiment oppressante pour reprendre ton terme qui je troue convient parfaitement.

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