Critique manga #094 – Chronos Ruler tome 1 et 2

titre manga

« Turn Back Time » est l’une de mes chansons préférées au monde. Et vous serez surpris d’apprendre que le groupe interprétant cette chanson n’est autre que AQUA… oui les mêmes qui chantaient « Barbie Girl » à la fin des années 90. si je vous parle de cette chanson c’est parce qu’elle est empreinte de deux choses : les regrets et le temps qui passe. Ces deux éléments se retrouvent dans le nouveau manga des Éditions Kana, Chronos Ruler. Avez-vous déjà souhaité remonter le temps pour modifier un instant, un choix ou prévenir d’une catastrophe ? Ne mentez pas, vous savez bien que oui. 

 

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Le tome 1 est au prix de lancement de 5.45€ au lieu de 6.85€ jusqu’au 31.12.218 !

kanadargaudsuisse

Merci à Stéphanie et Anne-Catherine pour ce voyage au pays des Maître du temps versus les gloutons de la dépression


PONJEA est un artiste de nationalité Taiwanaise connu en France pour l’adaptation en série animée de son manga Chronos Ruler (Jikan no Shihaisha) disponible en streaming légal sur Crunchyroll depuis l’été 2017. Le manga, lui, date de 2015 et a été prépublié en Chine, avant d’arriver au Japon via le  Shônen Jump+ de la Shueisha, en début d’année, dont deux tomes physiques à ce jour. Pour son adaptation française, ce sont les Éditions Kana qui ont décroché la timbale avec deux tomes sortis en simultanés le 2 mars dernier.

L’histoire de Chronos Ruler se déroule dans un monde où les humains ont la possibilité de remonter le temps pour changer un évènement de leur vie. Victor et Kiri sont ce que l’on appel des Chronos Rulers, dont la capacité de ralentir ou accélérer le temps réside dans des artefacts. Ensemble, ils se battent contres des créatures  maléfique répondant au nom de Horas, de gros dévoreurs de temps humains trouvant leurs origines dans les regrets des Hommes. En combattant ces créatures, le duo, espère récupérer le temps qui a été volé à Victor avant qu’il ne soit trop tard…

Dans le premier tome, le lecteur fait la connaissance de la lycéenne Xiaoxue dans une ville occidentale, où la rumeur prétend que selon une légende le clocher de l’église des environs pourrait donner la capacité à n’importe qui le souhaitant de remonter dans le temps. Pas très convaincue par cette fantaisie, la jeune fille va tout de même se rendre sur les lieux afin de demander le retour à la vie de son grand frère décédé en lui sauvant la vie. Ses regrets vont alors attirer la convoitise d’un Hora…

Quand on me parle de voyage dans le temps je pense immédiatement à Retour vers le futur, véritable pépite et référence dans le 7ème art. Chronos Ruler en repend simplement le sujet, sans pour autant avoir son Marty McFly et son Doc. Quoique le duo campé ici par Victor et Kiri pourrait très bien faire l’affaire. La seule différence étant que Kiri, est qu’il est plus âgé mentalement et physiquement que son Victor… puisque le premier est le fils du second ! (On a bien un Marty et un Doc finalement). C’est à la suite d’un combat (enfin on le suppose…) que le paternel s’est vu dévorer son temps par un Hora provoquant ainsi son rajeunissement… jusqu’à sa possible mort. Afin de ralentir le processus, Victor s’est implanté un artefact puissant, censé lui laisser le temps (uh uh) de trouver une solution à son problème. Si le premier tome semble peu clair concernant les dons de notre duo, on comprend assez facilement que chacun possède un artefact activant « les pactes temporels ». Par exemple, Victor lui est un as des cartes à jouer, tandis que Kiri maîtrise l’eau via la lame de son sabre.

Le tandem est propre à ce genre de manga puisque chacun possède don propre caractère, ses envies et ses idées. Sur le papier, Kiri est le plus jeune mais possède une maturité et façon de panifier le quotidien avec minutie et cohérence que Victor ne possède pas. En accord avec son apparence d’adolescent de quinze ans, Victor apparaît comme insouciant et immature sur beaucoup d’aspects. Se voyant rajeunir à chaque utilisation de son temps, il note scrupuleusement tous ces souvenirs du jour dans son journal, et c’est ainsi que par la suite il peut à nouveau se souvenir. Pour résumé, on peut le comparer à quelqu’un souffrant de la maladie d’Alzheimer… Avec ces deux lurons aussi différents que le jour et la nuit, mais complémentaire, le dynamisme proposé par PONJEA est contagieux et nous met facilement de bonne humeur.

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© by PON Jea / Shûeisha

Toutefois, la narration de ce premier tome pose quelques petits problèmes au niveau de la compréhension. On assiste au quotidien de ces “chasseurs” d’Horas tout en apprenant qu’il font partie d’une longue lignée de Maîtres du Temps, ou Chronos Rulers. Les explications sont là, mais le tome un ne délivre pas toutes les petits détails permettant au lecteur de réellement se faire un idée sur le titre. Et c’est là que l’idée de Kana de sortir les tomes 1 et 2 le même jour porte ses fruits. En effet, dans le tome 2 le scénario se veut beaucoup plus claire ce qui donne un très bon rythme. On en apprend davantage sur cette “confrérie” de Chronos (et que plusieurs pouvoirs existent) tout en étant invité à nous y rendre par la même occasion !

Si le titre Chronos Ruler pourrait être traduit par “Maîtres du temps”, le récit de PONJEA propose une seconde origine au titre qui, je dois dire, une note très séduisante. Autre point non négligeable dans ce tome 2 est le fait qu’un personnage inattendu va essayer de s’immiscer entre notre duo père/fils. C’est à la fois déroutant mais très intriguant pour la suite… En dehors de l’humour, notamment grâce à Victor, le lien du sang/familial est un aspect important du récit, lui donnant une belle source émotionnelle à suivre.

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Aux illustrations, PONJEA brosse un beau tableau attrayant au titre. Les décors sont très représentatif d’une époque victorienne révolue, accentués par les vêtements de nos deux héros. Le design des personnages est exécuté avec soin de la pointe des cheveux à la pointe des pieds. Le travail sur les nuances du noir contraste avec le reste des planches, donnant un ensemble très agréable visuellement. Les scènes de démonstrations de pouvoirs sont bien retranscrites et on se sent totalement dans l’action.

L’édition de Kana est plus que correcte, puisqu’elle bénéficie de pages en couleurs pour ouvrir le premier tome. Le travail des couleurs est d’ailleurs saisissant tant elles arrivent à encore plus à mettre en avant le trait du mangaka. En bonus, sous les jaquettes se trouvent des petites illustrations comiques. La traduction de An Ning (Kylooe, Xiao Ou) est efficace et retranscrit bien le côté « riant » et « psychologie sombre » de l’intrigue. 

En conclusion, en partant simplement d’un récit shonen classique, Chronos Ruler dévoile vraiment toute sa qualité lors de la lecture du tome 2, et où le cliffhanger de fin nous fait saliver pour la suite. Les rebondissements sont bien intégrés au récit, tout en ouvrant des choix multiples du point de vue de la narration. De son trait, de ses personnages fort attachants et décalés, PONJEA offre une narration efficace à cet univers où la manipulation du temps cache encore bien des choses.

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6 réflexions sur “Critique manga #094 – Chronos Ruler tome 1 et 2

    • Cetait toi qui attendait mon avis non? Me semble que oui ^^
      Le tome 1 est un peu maladroit mais avec le 2 on comprend vraiment mieux l’univers et on est en plein dedans. Puis jaime Le mélange humour et sérieux, ca se tient bien 😊

      Aimé par 1 personne

      • Oui, c’est probablement moi ^^ Je voulais voir l’anime mais comme j’ai vu que le manga allait sortir chez nous je me suis dit que j’allais d’abord le lire si les avis étaient favorables 🙂

        J’aime

  1. J’aime généralement bien les histoires avec des remontées dans le temps bien que j’ai toujours peur que cela soit un peu difficile à saisir. 😉 Bon ici il faudrait que je lise les deux tomes d’un coup si j’ai bien compris! Je me le note toujours en tout cas!

    Aimé par 1 personne

    • Oui, les deux tomes sont nécessaires. Si je n’avais lu que le 1 (si Kana avait sortir que celui-ci) je n’aurais pas voulu continuer la série. Le 2 remets beaucoup d’infos dans l’ordre et s’avère plus propre au niveau de la narration. Et c’est bourré d’humour dans trop en faire. Jaime bien le duo père/fils atypique surtout que le père est « plus jeune ». Y a aussi une certaine aura à la Sherlock Holmes notamment avec les décors.

      Aimé par 1 personne

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