Prenons de la hauteur pour mieux nous sentir pousser des ailes. Enfin, si nous avons le vertige il vaut mieux ne pas trop regarder en bas. Du sommet des ses immeubles, Sky-High Survival reste l’un des « survival » à la narration intelligente mettant en scène des personnages aussi bad ass que mortels. Les 6, 7 et 8, apportent quelques éléments de réponses aux questions que l’on se pose toute en rendant le récit encore plus alambiqué.
LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS EN CLIQUANT ICI
Acheter les tomes de Sky-High Survival sur le site des éditions Kana ou sur Amazon
Merci à Stéphanie et Anne-Catherine pour ce divertissement vertigineux
Aux commandes de Sky-High Survival, nous avons Tsuina MIURA au scénario et Takahiro OBA au dessin. Le premier a fait ses débuts avec le seinen Ajin, en 2012, tandis que le second a affûté ses crayons auprès de Masaharu INOUE (Ace of Diamond), dont la carrière débuta en 2008. Sky-High Survival (Tenkuu Shinpan) est un seinen dans le genre survival, prépublié le magazine Shuukan Shounen Mangazine de Kodansha, en décembre 2013, avant d’être rendu disponible via l’application mobile Manga Box de DeNA. Il faudra attendre juillet 2016 pour voir enfin le titre édité en français, aux éditions Kana dans sa collection Dark Kana.
ATTENTION AUX POSSIBLES SPOILERS
Après leur récent combat contre un médecin peu scrupuleux, notre duo 100% féminin en direction de “l’immeuble d’Ikebukuro” afin de rejoindre le frère de Yuri. Mais comme depuis le début, le chemin va s’avérer sinueux aussi bien physiquement que psychologiquement. Pour ce dernier point, il faudra bien observer Mayuko, qui après ses récentes actions, ne semble plus trop avoir la tête sur les épaules. Ne voulant pas inquiéter son amie, celle-ci ne lui en touchera mot, rendant la chose dangereuse sur le long terme. Dans ce sixième tome, le scénario se trouve scindé par trois intrigues ayant pour unique fil rouge, le point de ralliement de Ikebukuro. Rika continue d’opérer son rôle de meneur de groupe, quasiment comme un grand frère. Nous avons ensuite, notre duo Sniper Masqué – dont les souvenirs semblent doucement revenir – et Shinzaki, toujours aussi attachée à son compagnon de route.
Le lien entre eux fait assez écho au binôme Yuri/Mayuko, toujours aussi prenantes à suivre. Certains pourront reprocher à Mayuko de cacher à son amie sa condition en dents de scie, mais j’y vois ici plus une envie d’épargner l’autre déjà mis à mal par les multiples combats et autres problèmes. À aucun moment, les deux filles ne me sont présentées comme des cruches sans cervelles, bien au contraire, puisque depuis le début elles arrivent à survivre et à se surpasser à chaque fois d’avantages afin de rester en vie. Et comment y arrivent-elles ? Simplement en pouvant compter l’une sur l’autre, et puisant leur force émotionnelle – afin de ne pas sombrer – dans le lien particulier qui les unis.
L’action continue de s’affoler dans le tome suivant, où Mayuko semble définitivement perdue dans les limbes de son esprit. Afin de la sauver, Yuri se verra confier des informations par une Masquée inattendue mais déjà vue, afin de soigner son amie. Pendant ce temps, de son côté Rika ne chôme pas, puisqu’il se va vite tomber dans les griffes d’un ennemi, mettant des bâtons dans les roues de l’opération ralliement à l’immeuble d’Ikebukuro. De plus, de nouvelles informations concernant les personnes proches de “Dieu” nous sont données, complexifiant encore plus le récit tout en répondant à certaines questions. On continue donc sur la même lancée que le tome précédent, dont la narration alternée de Tsuina MUIRA permet au suspens de rester comme un funambule sur un fil, ne sachant jamais si elle va tomber à plat ou alors prendre une tournure encore plus vertigineuse.
Le tome 8 débute par Kira et ses compagnons de routes en plein affrontement avec des ennemis masqués travaillant en groupe. On voit alors défilier une multitude de maques aussi frappés et dangereux les uns que les autres, laissant vraiment entrevoir à quel point l’équipe créative de Sky-High Survival s’amuse. Les enjeux n’en restent pas moins sérieux, puisque l’on va enfin découvrir l’ennemi le plus puissant dévoilé à ce stade du récit. Il se montre psychologiquement assez illuminé et destructeur dans son envie de grandeur. Du côté des filles, Yuri laisser éclater une rage incontrôlée semblant la mener à sa perte, après les événements des premières pages. Mayuko devra alors s’assurer que son amie reprenne ses esprits quitte à se mettre en danger…
Si le scénario ne semble pas avancer à grands pas, on ne peut pas dire que les révélations faites dans ces trois derniers tomes ne nous donnent pas envie de connaître la suite. Au contraire, le rythme se colle à l’action qui ne cesse de garnir les chapitres. Les liens entre les personnages s’avèrent salvateurs à de nombreux moments mettant ainsi en lumière l’importance d’une stabilité émotionnelle pour ne pas avoir envie de finir tête la première sur les pavés en bas des buildings.
Graphiquement, c’est dans la droite lignée de ce que la série nous a offert jusqu’à présent. Le trait de Takahiro OBA est toujours aussi plaisant à regarder. Le dynamisme des scènes fait que l’action explose souvent hors des cases pour nous offrir des double pages visuellement convaincantes. Les plans sur ce Toyko futuriste/alternatif semblent parfois simples mais doivent être assez contraignants à dessiner. Sérieux, on en parle de toutes les fenêtres qu’il faut dessiner ? Il y a de quoi devenir chèvre à mon avis.
L’édition de KANA est un bon exemple de travail. Si je regrette toujours autant l’absence d’illustrations couleurs pour ouvrir le bal de la lecture, le tout n’en reste pas moins soigné. Une édition simple mais qui se révèle efficace, notamment sur la qualité du papier servant à l’impression.
En conclusion, Sky-High Survival continue d’être un récit que je ne peux que recommander. Si les révélations concernant cet univers prenant place intégralement dans les immeubles et sur les toits paraissent ne tomber qu’au compte-gouttes, l’action “survival” et cette part de psycho-science-fiction donne relief prenant à la lecture. Et à la vue de la fin du tome 8, on peut dire que Tsuina MIURA et Takahiro OBA en ont encore sous le plancher…
Coucou !
C’est l’un des titres que je n’ose toujours pas tenter TwT Va savoir pourquoi d’ailleurs vu les différents retours dessus, mais pour le moment je n’arrive pas à avoir le déclic pour me lancer dedans ;_;
Ce qui est sûr c’est que ton avis donne envie, très, et que si j’arrive à avoir ce satané déclic (il arrivera bien un jour, hein ? ;_;) je penserai fort à toi lorsque je me lancerai dans l’aventure 🙂
J’aime toujours autant lire tes avis, ta manière d’écrire est vraiment chouette ♥
Et c’est trop mignon ce que tu utilises pour mentionner que c’est un SP *-*
Passe une belle et douce journée !
J’aimeJ’aime
C’est à partir de là que j’ai décroché…
Content de voir que la lassitude ne s’est pas installée chez toi, bonne lecture 😉
J’aimeJ’aime