Un zombie, deux zombies, trois zombies, un ver de terre, deux vers de terre,…attendez quoi ? Oui des zombies pas comme les autres continuent de débarquer pour mieux croquer notre bande d’adolescents. Mais fort de l’arrivée des sapeurs-pompiers, improvisés secouristes du morbide et de l’extrême, ils pourront avoir la vie sauve. Enfin, pas tous… mais qui va rejoindre la famille des infectés ? Mystère et vers de terre !
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Merci à Solène et Mélanie pour ces sortes de vers zombiesque très perturbants
Tôru OIKAWA est un mangaka japonais dont la carrière débute en 2012 avec un manga surnaturel du nom de Shin Sekai Yori en 7 tomes chez Kodansha. En 2014, il sort le one-shot Absolute Duo – Tea Party chez Media Factory. Infection est lancé en 2015 par Kodansha en pré-publication dans le Shuukan Shounen Magazine, et compte à ce jour 9 tomes reliés au Japon. En France, Infection est le premier titre de l’auteur à être publié.
Cette première nouveauté de l’année 2018 du catalogue Delcourt-Tonkam entre dans la lignée des autres titres de l’éditeur comme Dead Tube ou Freak Island. L’histoire reprend les codes du survival en la mettant à la sauce zombiesque bien étrange, puisqu’ici pas de « argh » à la Walking Dead mais des « argh » version « j’ai des sortes de vers de terre qui me sortent par les yeux, la bouche, les narines… bref par les trous de mon visage ! » Le premier tome voyait Haruki Amamiya et Kirara Isonami, en pleine invasion de morts-vivants tenter d’échapper au virus, et surtout à la mort !
À la fin du premier tome, nous faisions la connaissance de la vaillante équipe de sapeurs-pompiers, venus sauver les nouveaux rescapés, dont Haruki, sa petite sœur Kaori, Kirara et les autres. Parmi les secouristes on rencontre Yû Kamashiro et Tetsu Yodogawa, deux hommes aux caractères bien différents. Admirant leur force et leur courage, Haruki en est quelque peu impressionné. Alors que le jeune homme et le reste des survivants pensaient pouvoir enfin se reposer et attendre qu’un remède au virus soit trouvé, ils vont vite déchanter. En effet, dans leur fuite l’un d’eux s’est fait mordre pas un porteur du virus. De ce fait la vie du malheureux est menacé sans que personne ne puisse y faire quoique se soit. Choqué, abattu, et ayant le cœur brisé, Haruki va prendre la décision d’aller contre les règles de sécurité du camp afin que l’infecté puisse vivre des instants aussi normaux que possibles, loin de la zone de quarantaine et surtout loin du camp. Mais en choisissant cette voie, le jeune homme va mettre tout le monde en danger.
Dans ce deuxième tome, le mangaka prend le temps de présenter le travail des différentes équipes de secours, en insistant sur le fait que ce qu’ils doivent affronter s’avère difficile à supporter par moment. Les mines sérieuses après un retour de mission en sont la preuve. Toute cette partie est vraiment très intéressante, et permet de dresser un parallèle entre les forces de secours de notre monde à nous. Il n’est certainement pas facile pour un pompier, policier, ambulancier, chirurgien ou encore un soldat de côtoyer la mort chaque jour. Et peut-être que ceux qui n’évoluent pas dans ce monde de violence ont tendance à oublier ceux qui sont en plein dedans. Le cœur est lourd, et le manga retranscrit très bien cette atmosphère. Le personnage d’Haruki possède une cohérence d’écriture dans ses actions et le fait qu’il souhaite sauver le plus de monde possible, quitte à vraiment risquer sa vie. Du coup, l’option qui s’offre à lui dans le dernier chapitre du tome est logique et annonce vraiment une bonne suite.
Mais malgré ces qualités, Infection continue de souffrir de la partie ecchi, que l’on retrouvait déjà dans le premier tome. Surtout que dans ce nouveau tome il atteint un niveau de malaise comme je n’en ai rarement lu. Alors que l’on est en plein moment chargé en émotion, le mangaka a pris la décision d’inclure une scène qui ne manquera pas de mettre le lecteur très mal à l’aise. La scène en question commence avec Haruki préparant un bain pour sa petite sœur âgée d’environ dix ans. Jusqu’ici rien de choquant, me direz-vous. Mais attendez. La suite de la scène voit le frère et la sœur prendre un bain ensemble, complètement nus, et voyant même Haruki laver les parties intimes de sa sœur… alors d’accord il n’y a pas d’usage des mains – uniquement le jet du pommeau de douche – mais tout de même… Dans cette scène je ne sais pas ce qui est le plus gênant à la lecture. Le fait qu’un garçon de dix-sept ans se retrouve complètement nu devant sa sœur mineure, le fait que cette dernière découvre ce qu’est un pénis pour la première fois, ou le fait qu’elle s’assoit contre lui (fesses contre sexe) dans le bain… Ok, Kaori est au plus mal physiquement mais cela n’empêche pas d’être fortement perturbé par ce passage. Surtout qu’il n’apporte rien à la suite… Le mangaka aurait pu sauter cette scène ou faire que l’une des jeunes filles les accompagnant fasse prendre la douche à la petite. Bref. Vous l’aurez compris, cette scène dérange et gâche vraiment la lecture.
Néanmoins, je ne peux pas dire que le scénario de Tôru OIKAWA soit dénué de bonnes idées. Outre l’introduction des forces de secours, comme évoqué plus haut, il a aussi le traitement des zombies qui se veut différent de ce que l’on peut voir dans la majorités des séries du type The Walking Dead. N’étant pas fan de ces “monstres” de manière générale, le fait que les porteurs se retrouvent avec des vers sortant par les orbites, la bouche, les oreilles, etc me parle un peu plus. Toutefois, il faut noter qu’ils apparaissent moins que dans le tome précédent, puisque l’auteur a fait le choix judicieux de mettre en avant toute la partie défense des survivants et relationnels des protagonistes. D’ailleurs le traitement de ces derniers est assez bien exécuté. Que ce soit Haruki, Kirara, ou la grande amie du jeune homme Ragi, l’écriture n’est pas du tout mauvaise. On est même ravi d’assister à des moments calmes où les confessions se font.
Comme dans le tome précédent, les dessins sont très bons. Les personnages sont physiquement bien exécutés, mais on regrettera toutefois le fait que Kaori possède des formes proche d’une adolescente de seize ans plutôt que les traits d’une enfant encore pré-pubère. Petit plus appréciable, chacun des personnages est facilement identifiable, tant le mangaka a pris soin à ce qu’ils soient différentiables entre eux. Les arrière-plans sont soignés, et riches en détails quand l’action évolue en zones rurales. Les scènes de combat sont dynamiques et lisibles.
En conclusion, comme lors de son premier tome, Infection se retrouve malmené par la présence inutile de fan-service à en devenir très malaisan et carrément dérangeant. Le rythme de lecture s’en retrouve impacté et le lecteur se demande bien si le mangaka ne va pas aller de mal en pie… Toutefois, le scénario de Tôru OIKAWA possède de l’action, de bonnes idées, et des personnages globalement intéressants. On attend donc de voir ce que donnera le tome 3, même si on émet quelques réserves…
Ecrire un commentaire constructif et pertinent mais qui diffère de ton opinion gagne juste le droit de ne pas être affiché? Charmant…
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Pardon ? Tu m’a laissé un commentaire par le passé ? Si c’est le cas je n’ai pas du le voir et j’en suis Desolee. Il passe par la modération avant validation et je ne reçois pas toujours les emails de notifications.
Sache que je ne censure aucune commentaire qu’il soit pour ou contre une lecture. Dans mon « à propos » et sur Twitter je continue de dire que mon avis n’est pas universel et que le blog est là pour échanger avec les lecteurs ou possibles futurs lecteurs.
Je t’invite donc à me redire ton opinion sur Infection si cetait sur ce livre que tu m’avais laissé un commentaire. Tant qu’il n’y a pas d’insulte gratuité envers moi ou une communauté je valide. Encore une fois Desolee et merci de ta compréhension. Bonne journée 😊
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Si c’est le cas, désolé pour le cynisme mais, ce qui est sûr, c’est qu’écrire un très long pavé pour rien ne fait pas du tout plaisir et ne donne pas envie de réinvestir dans un débat en ces lieux, quelle qu’en soit la raison, bug ou pas. Dommage car j’aurais bien voulu avoir ton opinion sur ce que j’avais écrit. Mais là, je n’ai vraiment pas le courage de tout réécrire. Peut-être une autre fois, si je trouve la motivation. A+
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Hello. Je comprends tout à fait que tu n’es pas envie de réécrire pour dire la même chose. Du coup j’en suis d’autant plus désolée qu’il y ait eu un blog. J’aurais apprécier discuter de ce titre (You de n’importe quel autre) avec toi. J’espère te revoir par ici, à bientôt 😌
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