En 2017, les éditions KANA lançait un shonen prêt à enflammer nos étagères. À une semaine de la sortie du 7ème tome pour la Japan Expo et la venue de l’auteur au salon, il est temps de continuer à vous vanter les qualités de ce manga tout feu tout flammes aux personnages amusants et touchants en un sens. Alors, sortez vos combinaisons de pompiers (enfin un anorak au pire) et venez rejoindre les Brigadiers de la 8ème Fire Force qui ont besoin de vous !
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Les éditions KANA et la Japan Expo (Paris) ont annoncé la présence de l’auteur du 5 au 8 juillet. Plus d’infos ICI.
Atsushi OHKUBO est un mangaka japonnais célèbre pour le titre Soul Eater, prépublié au Japon dès 2004 dans les pages du magazine Shonen Gangan de Square Enix. Après avoir terminé ses études dans une école de manga lui ayant permis de rencontrer Randy AYAMINE (Get Backers), le jeune homme tout juste âgé de 20 ans devient son assistant pendant 2 ans. Soul Eater arriva sur le marché français dès 2009 en 25 tomes chez Kurokawa, avec un spin-off Soul en 5 tomes. L’aventure Fire Force (Enen no Shouboutai) démarra en 2015 dans les pages du Weekly Shõnen Jump de Kõdansha, avec 13 tomes actuellement au Japon, dont 6 en cours en France aux éditions KANA.
Fire Force a été présenté comme le nouveau shonen des éditions KANA en 2017, et à grande surprise je dois dire que ça a marché sur moi aussi ! Je vous explique. Septembre 2017, je décide de me lancer par curiosité dans la lecture du premier tome via l’extrait gratuit mis en ligne par l’éditeur. Finalement pas convaincue, je me suis simplement dit que ce titre n’était pas fait pour moi. Toutefois, comme je sentais que ma première impression était peut-être liée à mon état d’esprit du moment, j’ai décidé de donner une véritable chance à ce titre. Et qu’est-ce que j’ai bien fait !
Souvenez-vous, dans les deux premiers tomes nous prenions connaissance de l’état de ce Tokyo alternatif de l’an 198 du calendrier solaire, où des gens pouvaient prendre feu soudainement sans aucune explication. On appelle cela la combustion spontanée. L’histoire est celle de Shinra, jeune homme de 17 ans intégrant la Fire Force dans la Brigade n°8. Le garçon ne souhaite que deux choses : devenir un héros et élucider l’incendie qui a tué sa mère et son petit frère, une dizaine d’années auparavant. Capable de manipuler et de produire du feu avec ses pieds, il fait partie des détenteurs de pouvoir de 3ème génération. En s’embarquant dans cet univers enflammé Shinra se retrouve comme un véritable pompier à détruire le feu….pas le feu ! Pourra-t-il découvrir la vérité sur la mort de sa famille ?
Le tome 3 reprend là où nous avions quitté notre Shinra dans le cliffhanger de fin du second tome, à savoir la 8ème Brigade prenant d’assaut la 5ème Brigade afin de secourir Iris, notre bonne sœur toute mignonne, venue rendre visite à une de ses connaissances, la Princesse Hibana. Ne sachant pas si vous êtes à jour ou non sur la série, je préfère garder le lien qui uni les deux jeunes femmes sous silence afin de vous laisser à tous le temps de découvrir cette série. La surprise passée, l’auteur nous dévoile des bribes du passé de Hibana, afin de lui donner de la consistance et ne pas qu’elle soit simplement décrite comme la capitaine “ennemie” de nos Brigadiers. C’est aussi l’occasion de voir ses pouvoirs en action surtout que c’est Shinra qui va venir se frotter à elle, donnant lieu à un combat visuellement éblouissant grâce à la mise en scène du mangaka. Malheureusement, le combat est assez vite expédié ce qui laisse un sentiment de frustration à la lecture. Mais n’ayez crainte, un combat plus explosif prendra place… dans le tome 4. Mais avant d’y arriver, continuons à parler de ce qui se passe dans ce troisième tome. Après une discussion entre Hibana et les Brigadiers de la huitième, un accord est trouvé, et on se demande bien pourquoi ce changement intervient aussi vite dans le récit. Le reste de la lecture permet d’en apprendre plus sur LE point central du manga à savoir l’origine des torches humaines, développé comme une intrigue très thriller il faut avouer.
Dans le quatrième tome, Shinra et Arthur vont devoir faire équipe lors d’une mission d’infiltration au sein de la première Brigade de la Fire Force. La narration va alors mélanger avec adresse le ton humoristique que dégage la dynamique créée par les deux garçons. Les trois commandants en charge de nos deux stagiaires vont être au centre de la première partie du tome, puisque l’on aura quelques informations les concernant pour nous expliquer leur amitié, et surtout comprendre qui tire les ficelles des torches humaines. C’est donc ici qu’à lieu le grand combat mentionné plus haut, qui ravira les amoureux d’action puisque chaque coup est donné avec le but de tuer celui d’en face. La mise en situation des pouvoirs des personnages reste l’un des aspect les plus originaux du manga, jonglant entre côté atypique, presque poétique et dangerosité. Shinra en apprendra un peu plus sur lui et sur sa destinée, avec aussi la mise en avant d’une organisation secrète d’adorateur du Dieu Soleil mené par le Grand Prédicateur (un gourou fanatique, non ?). Si en débutant Fire Force, j’aurais parié sur le fait que le récit ne serait pas plus profond que son pitch de départ, j’en aurai perdu ma main. L’intrigue repart donc sur un second souffle qui promet d’étonnants rebondissements à venir.
Le dessin d’Okhubo reste lisible et décapant dans les scènes de combat. La mise en scène des différentes techniques liés au pouvoir de chaque personnage est aussi intéressante à l’écrit que visuellement. Le trait est sauvage mais précis, rendant le tout très immersif. Les doubles planches viennent parfois dynamiter les cases et nous en mettre plein les yeux. Le soin apporté à la structure des bâtiments est minutieux et très réaliste. Rien à redire sur l’édition de Kana ni sur la traduction de Frédéric Mallet.
En conclusion, malgré quelques petites faiblesses ici et là, Atsushi OHKUBO fait de Fire Force un shonen enflammé et pimpant, où l’action n’est pas le seul atout. Les personnages sont hyper attachants, le suspens accompagne la narration avec brio, et l’humour englobe le tout. Après cette lecture, on sent que l’auteur en a encore à revendre puisque la narration titille quelque chose de plus ambitieux avec plusieurs degrés de lecture. Dans tous les cas, Fire Force sera sans aucun doute dans mes coups de cœur de 2018. Je vous parie à nouveau une main ?