Le premier manga de IRONO, The Grim Reaper and an Argent Cavalier aura été une lecture divertissante où la magie et la question autour de l’âme humaine aura été primordiale. Après avoir reçu le tome 4 de la série, je me suis finalement dit qu’il valait mieux attendre les deux derniers tomes pour continuer ma lecture. Et j’ai bien fait. Cyan, chevalier au cœur pur et vaillant, s’est montré prêt à tout pour honorer sa promesse auprès de Demoiselle Reinette. Au final, il aura conquis mon cœur de manière simple et efficace comme son créateur IRONO.
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Le tome 4 de cette série revisitant le mythe du vampire cross zombie nous raconte le passé de deux des compagnons de Jade : Rosa et Aster. Chacun a vécu une vie faite de tragédies, mais on tout de même réussi à garder foi en l’humanité. En levant le voile sur leur origine et la raison qui les ont poussé à devenir chevalier, la mangaka instaure un lien d’empathie avec le lecteur. Rosa étant une femme de poigne au cœur gros comme un soleil nous apparaît encore plus courageuse que d’habitude. Aster, mystérieux et imperturbable se montre sous un jour nouveau bien écrit. Cette ellipse temporelle est entrecoupée de moments au présent, avec le fil rouge de l’histoire qui continue de nous emmener dans le conflit opposant les chevaliers et le royaume de Lux au Seigneur de la mort. L’univers s’étoffe malgré le fait que la série ne compte que 6 tomes au total. Les révélations sur les Latio alias les serviteurs du Seigneur de la mort sont certes classiques mais fonctionnent parfaitement à la lecture. Le chemin entreprit par Cyan et les autres nous emmène vers la Capitale à la recherche d’une copie d’un journal où se trouvent des informations importantes sur le Seigneur de la mort. Les dernières pages se finissent sur un affrontement imprévu mais palpitant.
Avec le cinquième tome de la série, nous passons encore un bon moment. Ici, la vie de chacun se retrouve sur la sellette, où la force de chacun pour venir à bout de leur ennemie est mis en doute. Le personnage de Cyan était celui qui portait le plus le manga, suivi étroitement par Jade. Le charisme de ce dernier influençait pas mal notre ressenti à la lecture, même si notre cœur restait porté sur Cyan et sa loyauté envers Demoiselle Reinette. Néanmoins, dans les tomes précédents sa présence se faisait un peu rare, sans pour autant impacter négativement le manga. Mais dans ce tome 5, un retournement de situation quelque peu surprenant va le faire revenir sur le devant, avec une écriture plus sombre et au futur funeste. De ce fait, nous sommes en droit de nous demander si une fin heureuse sera au rendez-vous. Mais n’allons pas plus vite que la musique, puisque la mangaka prend son temps pour peaufiner son intrigue et ses personnages. Eh oui, ce n’est pas parce que le manga ne fait que 6 tomes que IRONO bâcle son histoire, au contraire. Si le camp des gentils était très prédominant, dans ce tome 5 les “méchants” sont mis un peu plus en valeur. Trahison, mort tragique, la mangaka n’épargne personne et c’est tant mieux. Le côté Dark Fantasy décrété par les éditions KANA lors de la promo trouve une définition plus pertinente au fur et à mesure que l’on approche de la fin. L’héroïsme, les affrontements et les moments plus sentimentaux font de ce tome 5 une lecture prenante de bout en bout.
Sixième et dernier tome, et on peut dire que c’est un sacré morceau. Composé de 274 pages, ce sixième tome est principalement axés sur le passé du Seigneur de la mort alors Wesir et de sa sœur Lemuria. Souvenez-vous, la légende disait que le premier avait sombrédans l’obscurité en souhaitant devenir immortel. Refusant ce destin et de dévorer des âmes humaines pour y parvenir, sa sœur lutta contre lui jusqu’à son dernier souffle. Deux-cent ans plus tard, les envoyés du Seigneur de la mort, les Larvas, ont commencé à réapparaître à la recherche d’âmes pour les offrir au Seigneur de la mort. Ce flashback donne l’occasion à la mangaka d’envoyer valser nos idées préconçues sur Wesir et ses mauvaises attentions. On le voit évoluer en tant qu’enfant avec sa sœur jusqu’au moment où son envie d’immortalité est apparue. Les motivations de celui que l’on appelle “le vilain de l’histoire” ne sont plus simplement basées sur “je suis un vilain alors je fais le mal.” Un passé fait d’injustice, de tragédie et de peur nous ai révélé au grand jour. Des sentiments que nous partagerons avec eux, malgré la simplicité de certains points. La tension va en crescendo jusqu’à atteindre le point de non-retour dans les derniers chapitres. Dans le présent, le moment de la bataille finale est arrivé, avec un Cyan prêt à tout pour vaincre le Seigneur de la mort. Chacun y mettra du sien et y perdra beaucoup. Le sang et les larmes coulent, et on ne peut s’empêcher d’avoir quelques palpitations de tristesse pour les personnages. Dans ce genre de situation, les pertes sont inévitables, mais je n’avais pas imaginé que ce serait à ce point. Personnellement m’étant investi auprès de Cyan et de sa dévotion envers Demoiselle Reinnette, j’ai été très ému dans les derniers chapitres. IRONO arrive à garder le lecteur captif de ce récit, et pour un premier manga c’est du joli !
Le trait de la mangaka est soigné, avec un charadesign toujours aussi séduisant. Les scènes d’action sont dynamiques et lisibles. Dès que le côté sombre du récit prend le pas,le trait de IRONO se veut plus lourd tout en restant vif. C’est assez difficile à expliquer, mais disons que le sentiment de danger est bien retranscrit. Les expressions de peur ou de tendresse sont représentées dans le détail.
En conclusion, l’univers fantasy-médiéval de The Grim Reaper and an Argent Cavalier m’aura séduit notamment grâce à ses personnages écrits avec profondeur. Six tomes plus tard, je peux dire que je garderais un excellent souvenir de ce manga fait de qualités et de défauts. IRONO a repris les codes du genre tout en veillant à y instaurer sa touche personnel. Résultat, nous avons eu le droit à de la tragédie, de l’amour, de l’amitié et des combats menés par la lame tranchante de nos héros. J’ai adoré le point final de cette histoire et ce concept autour de l’âme avec sa force et ses faiblesses et aussi de la question de la réincarnation. Du très bon !
C’est effectivement un titre d’héroïc fantasy sympathique et bien construit. Personnellement, je ne le trouve pas si sombre que ça, ça doit être mon coeur endurci ^^! Par contre, il est à réserver à ceux qui découvrent le genre ou ceux qui veulent un retour à quelque chose de très classique mais bien mené.
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Je comprends totalement ce que tu veux dire. Après je me suis facilement laissée porter par l’ambiance et surtout les personnages, meme si certains evénements étaient classiques. Déjà le fait que l’on conne un background au « vilain » autre que « je veux détruire le monde parce que je suis méchant » c’est deja beaucoup ahah. Puis la fin m’a beaucoup ému, je pense que c’était notamment dû à l’exécution des dernières scènes avec la disparition de Cyan et les autres… le regard qu’il a en regardant une dernière fois Reinette T_T
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Oui, tu as raison, ça a beau être classique, c’était bien fait. Effectivement le background du méchant était intéressant car bien loin du manichéisme annoncé/prévu/attendu, et la fin un peu douce-amère est très bien trouvée 🙂
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