Ce #JeudiComics est consacré à deux séries de chez HiComics, nouvel éditeur qui a su trouver sa place parmi les grands. En effet, avec la réédition du comics indé « Locke & Key » de Joe Hill et Gabriel Rodriguez, l’éditeur montre le sérieux de son travail. Le récit voguant entre fantastique et horrifique trouve sa conclusion dans ce tome 6 confirmant les éloges sur ce titre. Puis, arrive le temps des Tortues Ninjas, héros légendaires que l’on ne présente plus, qui après un arc mouvementé à tous les niveaux, les Tortues vont aller voir du côté de la campagne de Northampton pour mieux se ressourcer. Toutefois, les blessures laissées par l’arc précédent sont encore bien présentes, et il va falloir trouver un moyen de soigner cela.
Merci beaucoup aux équipes pour ces deux lectures de qualité
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Ce tome 6 de Locke & Key sonne la fin de la série, mais qui aura tout de même droit à un volume 7 inédit contenant des histoires se déroulant dans l’univers créé par Joe Hill et Gabriel Rodriguez. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce comics, il faut savoir qu’il a été publié une première fois aux éditions Milady Graphics, avant de revenir cette année sous le nouvel éditeur HiComics faisant partie de Bragelonne. Donc, si vous n’avez jamais pu mettre la main sur ce titre il y a quelques années, le moment est venu de le faire. Pourquoi ? Simplement parce que Locke & Key est un comics indépendant qui se doit d’être lu (du mois essayer). Le scénario de Hill (fils de Stephen King) est construit sur une base solide qui peu à peu va faire naître des ramifications aussi bien surnaturelles qu’horrifiques. Depuis leur emménagement dans le manoir de Keyhouse à Lovecraft, les trois enfants Locke et leur mère ont vu leur quotidien changer pour le pire. Cette grande demeure est en réalité l’abri de phénomènes inexpliqué avec des clés pouvant apporter certains pouvoirs. Dans le puis au fond du jardin vit un esprit qui va se libérer et prendre forme humaine et s’intégrer à la vie de lycée des enfants Locke. Voilà un peu le pitch basique du premier tome, mais depuis la série a fait un très long chemin semer d’imprévus et de retournements de situations. Ce sixième tome apporte donc une conclusion à l’intrigue principale et aux intrigues adjacentes. Les personnages ont bien changé depuis notre première rencontre avec eux. Tyler, l’ainé des trois est devenu un véritable symbole d’héroïsme malgré ses problèmes avec lui-même. À côté, sa soeur Kinsey a dû affronter pas mal de chose pour finalement arriver à se découvrir. Et puis il y a Bode, le plus petit, où le thème de l’imaginaire a pu se développer sereinement. Au fil des pages qui se tournent, le scénario de Hill s’accélère pour nous livrer une fin honnête et digne de ce qu’aurait pu faire son père, par exemple. L’influence de King sur son fils est indéniable, chose qui se confirme aussi bien dans les romans écrits par Joe Hill que dans Plein gaz écrit avec son père.

LOCKE & KEY © 2010 JOE HILL, AND IDEA DESIGN WORKS, LLC
Le combat “bien” versus “mal” fait dans le classique honnête et sans ficelles invraisemblables. Il s’avère compliqué pour moi de vous donner un avis complet sur ce tome, puisque cela reviendrait à vous spoiler la fin. Les questions posées dans les tomes précédents trouvent une réponse. Chaque personnage, principal ou secondaire, se fait une place dans ce dernier tome d’un peu plus de 200 pages. Le dessin de Gabriel Rodriguez est toujours aussi bon, même si cela relève du goût individuel. Je me souviens qu’en débutant la série j’avais du mal avec certains traits du visage, mais qui durant la lecture s’imbrique parfaitement avec l’histoire imaginée par l’auteur. Les décors sont très travaillés, passant du sombre au lumineux. L’horrifique est prenant, voire angoissant, tandis que l’imaginaire nous en met plein les yeux. Rien à redire sur l’édition HiComics, qui depuis le lancement de leurs activités a montré qu’elle était déjà consciencieuse. En conclusion, ce tome 6 est une conclusion digne de la réputation qu’a tissée le récit depuis sa publication VO en 2008. Hill & Rodriguez forment un duo se complétant naturellement et dont la fluidité du récit est maîtrisée pour nous livrer un final qui restera marqué à l’encre indélébile dans la mémoire de chaque lecteur.
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Après nous avoir narré la naissance du mythe sur Shredder et Splinder au Japon Féodal dans « L’Histoire secrète sur Clan Foot« , l’arc La Chute de New York s’était révélé destructeur dans les relations entre nos personnages. La première à laquelle on pense s’est à celui entre Leonardo et ses frères tortues. Précédemment passé du côté obscur, ce dernier semble déconnecté de la vie qu’il menait avant. C’est en pleine campagne de Northampton que les Tortues se réfugient afin de se retrouver. Ce nouvel arc se veut plus calme que les précédents volumes très portés sur l’action, mais que le scénario arrivait tout de même à mettre en avant ses personnages. Chaque Tortues voit son destin avancer de manière cohérente avec un Tom Waltz en forme et consciencieux. Les questions ayant germé dans l’esprit de nos héros vont renforcer les tensions au sein de la petite famille, et nous laissent craindre une séparation définitive. Pendant ce temps, le clan Foot ne perd pas de temps et se prépare à revenir à la charge, alors que Alopex (à présent chez les gentils) va se rapprocher de Raphael. Dans le lot, c’est Donatello et Michelangelo qui réussissent à se démarquer le plus. Que ce soit par l’humour ou la bienveillance, les deux frères s’en sortent avec les honneurs et représentent même le salut du groupe. Waltz décide de ne rien précipiter dans ce nouvel arc, laissant ainsi la place pour que le lecteur puisse s’attacher de manière plus profonde aux personnages. L’action n’apparaît que tardivement dans ce tome, mais ce n’est pas du tout une mauvaise chose puisque l’on ne ressent jamais de l’ennui. Les sentiments sont portés au premier plan, avec un Splinter ne sachant plus quoi faire pour que les liens soient renoués. April et Casey ne sont pas non plus en reste, et on apprécie la sincérité de leur tendresse. Flirtant entre le cartoon et le comics classique, le dessin de Sophie Campbell arrive à séduire sans difficulté. Le découpage s’accorde avec le rythme de narration et donne une bonne perspective durant la lecture. L’édition est toujours égale à elle-même, c’est-à-dire que c’est sans défaut. En conclusion, ce tome 4 des Tortues Ninja creuse le lien familial entre les Tortues et Splinter, tout en accordant une bonne place à l’introspection de chacun. Le rythme de croisière plus lent ne fait que donner de la valeur au récit.