Publié en 2006 au Japon, Kingdom en a parcouru du chemin avant d’arriver sur le marché français. Adapté en anime, et à présent en film live-action, l’épopée narrée par Yasuhisa HARA nous plonger au cœur de l’ancienne Chine quand la guerre entre les différents royaumes faisait rage. Découvrons ensemble les tomes 7 et 8 de ce manga qui aura réussi à me captiver depuis le début.
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En 2018, l’une des grosses annonces manga était la parution VF de Kingdom, manga à succès au Japon depuis 2006. Souvent sujet aux blagues dans la communauté des fans, un éditeur n’a pas eu froid aux yeux et a décidé de relever le défi ultime : la publication de ce manga fleuve. Avec une cinquantaine de tomes en cours sur les plus de 100 que prévoit son auteur Yasuhisa HARA, on peut dire que le pari des éditions Meian est énorme. Si nous n’avons pas les chiffres, on peut dire que le lancement de Kingdom en France, Suisse et Belgique a été une réussite. Alors, après 6 tomes sur les 10 déjà parus, il est temps de continuer à vous parler de la suite du manga qui a créé la surprise parmi mes lectures 2018.
Lancée en pleine guerre sur le terrain pour l’État de Qin, Shin a su accomplir de brillantes choses avec force et hargne pour garder ses compagnons d’infanterie en vie. Mais la mission est de plus en plus périlleuse pour les guerriers de Qin avec la présence de milliers d’hommes de l’État de Wei. Mais Shin peut compter sur le général Ouki, un personnage mystérieux et malicieux vu dans les précédents tomes. Ce tome 7 de Kingdom est centré sur la stratégie des différentes factions et des États qui se font la guerre. Le sang gicle, les têtes tombes, et les dialogues fusent. La bataille débutée dans les chapitres précédents voyait Shin être le héros par excellence. Mais ici, il se retrouve presque dépassé par ce qui se passe. Du coup, ce sont les généraux qui deviennent les acteurs de cette épopée historique. L’action de ce septième tome arrive à se mêler naturellement avec les explications autour de la guerre sans jamais paraître indigeste. C’est sur ce point que Yasuhisa HARA réussit à montrer qu’il maîtrise son récit du début à la fin. Depuis le début, rien n’est laissé au hasard dans l’évolution du scénario et des personnages. Par exemple, dans ce tome-ci, Shin est ébranlé par le charisme et la force que dégage un général, réalisant ainsi que le chemin pour arriver au même stade sera long. L’affrontement entre Duke Hyou et Go Kei est le point culminant de ce deuxième arc, dont le découpage et les gros plans mettent bien en valeur.
Bande annonce du film live-action Kingdom
Le tome 8 de Kingdom nous emmène dans le palais du roi Ei Sei, que Shin avait aidé par le passé. Ei Sei est un personnage bien énigmatique de par son silence, mais très important dans le manga. En tant que roi il a toute un harem à sa disposition, et quand une femme est choisie pour venir partager son lit avec lui, l’honneur de celle-ci est immense. Et c’est Kou que le roi ne cesse de faire venir dans sa chambre. Mais contrairement à ce que l’on s’imagine il ne la touche pas. Non, il se contente simplement de lire dans le calme auprès d’elle. Pensant ne pas être assez bien pour lui, Kou se met à douter. Finalement, Ei Sei finira par lui révéler pourquoi il tient tant à sa compagnie sans jamais la toucher. Le fait de retrouver Ei Sei après un arc autant porté sur l’action et la violence, apporte une bulle d’air bien nécessaire dans notre lecture. Nous en apprenons plus sur Ei Sei et une certaine Shika… Une très grande partie de ce tome voit Yasuhisa HARA exploré la psyché et les changement de Sei, afin de répondre aux éventuelles questions que l’on pouvait avoir. Nous découvrons Ei Sei enfant confronter à son destin de futur roi, alors même que l’idée ne l’enchante guère. C’est ici qu’entre en scène Shika dans une intrigue assez classique mais qui joue bien son rôle. La jeune femme aura une forte influence sur Sei et les résolutions qu’il prendra pour son avenir. Je ne vous en dirai pas plus, parce que malgré le fait que ça reste conventionnel, l’exécution mérite que l’on en découvre les rouages. Le mangaka propose presque un récit métaphorique et poétique, dont le rythme est tout de même soutenu. Impossible alors que le lecteur s’ennuie à moins qu’il soit insensible à l’amour que porte HARA à son histoire. Ei Sei nous est montré en pures émotions alors même qu’il semble toujours en pleine maîtrise de ce qu’il ressent. Dans la dernière partie, le mangaka ouvre les portes d’un nouvel arc qui prendra place dans la capitale de Qin, avec Shin revenant sur les devants. Pas de conquête à l’horizon mais simplement une introspection des personnages.

© by HARA Yasuhisa / Shûeisha
Le dessin de Yasuhisa HARA est toujours aussi bon dans son ensemble, avec un trait if et dure. Les émotions sont bien retranscrites, et le design des personnages sont marquants. Alors, oui comme je le dis depuis le début, le graphisme ne plaira pas à tout le monde, mais le style de HARA sert très bien ce récit bourré d’action et d’envie de grandeurs. L’édition de Meian reste très bonne, et si certains voient des défauts, je dois dire que rien ne m’a vraiment interpellé.
En conclusion, Kingdom est sans aucun doute ma grosse découverte manga de l’année 2018, et devrait rester dans mon top de lecture de l’année actuelle. L’histoire évolue dans le très bon avec des personnages mémorables. La stature de Shin reste inchangée, mais Yasuhisa HARA ne manque pas de le mettre quelque peut en retrait pour donner de l’espace aux autres personnages. Chaque action et case sont pensées en amont, nous livrant un excellent moment de lecture.
Shika….ce perso qui ne fait qu’un tome et dont on va se souvenir à vie…*-*
Un chef d’œuvre ce manga 🙂
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