Soleil ou pas, plongeons dans des titres de la collection Dark Kana. Les tomes 6 et 7 de Devil’s Line font évoluer l’enquête/complot de manière convaincante, avec pour adoucir le tout la relation amoureuse de Tsukasa et Anzai. Le tome 13 de Sky-High Survival développe son univers avec un MIURA et un OBA en toujours aussi grande forme, tandis que Batman & the Justice League reprend du poil de la bête grâce à son 3ème tome.
Disponible aux éditions Kana dans la collection Dark Kana au prix de 7,45 € ou sur Amazon | Également disponible en numérique sur izneo | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS | ANIME DISPONIBLE SUR ADN LÉGALEMENT | BANDE ANNONCE DU MANGA
Devil’s Line est un seinen manga de Ryo HANADA, qui pendant des années est passé inaperçu. Il aura fallu attendre l’annonce d’une série animée pour que plus de monde s’y intéresse. Si je n’ai pas vu l’anime, et connaissait déjà le manga avant, je n’ai réellement tenté l’aventure qu’en début d’année dernière. Et heureusement pour moi, comme pour les novices, le titre possède une aura bien intrigante. Pour tout vous dire le tome 1 ne donne pas le ton de la série, même si certains aspects y sont déjà abordés. Nous avons la romance entre un vampire (Anzai) et une humaine (Tsukasa) (Stop! Ne pensez pas à Twilight, merci.), le côté enquête avec une brigade de la police où les vampires ont leurs places mais dissimulent leurs existences aux yeux de tous. Il aura fallu que je lire le tome 2 pour réellement saisir la complexité. Très vite l’histoire prend une tournure plus comploteuse, puisque l’on découvre rapidement dès le tome 3 que les policiers ne sont pas forcément les plus humains sur le plan psychologique. Sans trop en dire, pour le moment, nous savons qu’une organisation secrète (le CCC) tente de rendre responsables les vampires de crimes qu’ils n’ont pas commis afin de braquer toute l’attention sur eux. Et c’est chose réussie à présent. Anzai et ses coéquipiers doivent à tout prix découvrir qui sont les membres de cette organisation et rétablir l’ordre. Dans le tome 6, l’auteure revient sur le passé Anzai à travers les interrogations de numéro 13 (Ishimaru), récemment infiltré dans l’équipe F. La mythologie vampirique s’étoffe encore un peu plus, donnant vraiment une base solide au scénario. Du coup, la mangaka peut s’étendre sur les relations entre chacun des protagonistes.
En parallèle, numéro 7 (Nanako) poursuit son enquête sur le troublant Kikuhara (numéro 2) qui est l’un des gros bonnets de la police… Ce qu’il y a de plus admirable dans Devil’s Line est que la mangaka n’ait pas peur d’utiliser la crainte des vampires au sein de la société pour nous faire prendre conscience que la différence a toujours dérangé le plus grand nombre. L’ambiance est de plus en plus pesante depuis la révélation de la présence des vampires au milieu de la population. Pour ceux qui apprécient le côté romantique entre Anzai et Tsukasa se rassurent le mangaka n’a pas oublié ce duo très attendrissant. Et franchement c’est rafraîchissant de voir un manga mélanger les deux sans trop en faire. Le septième tome distribue pas mal de révélation à un rythme soutenu et prenant. Le CCC et l’équipe F continue de jouer au jeu du chat et de la souris. Les complots et les plans de chaque entités entrent en collision pour créer un très bon équilibre. Ryo HANADA maîtrise son récit, n’oubliant jamais de creuser la psychologique des personnages. La suspicion devient un élément perturbateur au sein de l’équipe d’Anzai. Le seul reproche que je peux faire au manga, est le le charadesign de certains personnages beaucoup trop similaires ce qui a tendance à créer une confusion à la lecture. La partie graphique est toujours aussi particulière, même si HANADA a réussi à trouver un juste équilibre depuis les planches du tome 1. Les scènes violentes sont plus lisibles sans jamais perdre en intensité. Le trait est longiligne, doux et tranchant à la fois. En conclusion, les tomes 6 et 7 de Devil’s Line font avancer le récit de manière dynamique. Le suspens est présent du début à la fin, les retournements de situation sont placés au bon endroit rendant la lecture de plus en plus intéressante. Ryo HANADA garde le cap sans jamais flancher, du bon boulot !
Disponible aux éditions Kana dans la collection Dark Kana au prix de 7,45 € ou sur Amazon | Également disponible en numérique sur izneo | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS | VOIR LA BANDE-ANNONCE
Sky-High Survival est un peu un manga feuilleton, qui sans qu’on le réalise continue de développer toute sa mythologie. Si vous ne connaissez pas encore ce seinen, c’est tout simplement un survival game qui se passe dans une sorte de Japon alternatif et sur les toits des immeuble. Si vous voulez retrouvez le plancher des vaches, vous avez deux options : arriver à devenir le Dieu de ce monde, ou vous suicidez. La série avait commencé avec Yuri, lycéenne à la recherche de son frère -également dans ce monde – et on peut dire qu’elle en aura fait du chemin et surtout elle en aura éclaté des têtes. Au fil des tomes, le casting s’est agrandi avec le Sniper masqué dont on ignore l’identité, Mayuko la fine lame, etc. Ce 13ème tome complexifie la grande bataille future entre l’équipe de Yuri et celle de Aikawa. Le scénario de Tsuina MIURA présente une mythologie très intéressante avec, selon moi, des parallèles entre la religion ou les cultes. Les lecteurs comprendront de quoi je parle avec les anges, les personnes proches de Dieu, les archanges, etc. Si le but de ce monde est de créer un Dieu, qui verra ses vœux exaucés, on sait que Yuri, par exemple, ne veut devenir Dieu que pour empêcher Aikawa, dont les ambitions ne sont pas des plus nobles. Ce «nemesis» est d’ailleurs écrit avec sérieux et ne tombe pas dans le ridicule comme certains autres méchants de fiction. Chacune de ses actions est méticuleusement préparée en amont, et si un événement vient contrecarrer ses plans, il trouve toujours un moyen de s’en sortir.

TENKU SHINPAN © 2015 Takahiro Oba, Tsuina Mira by Kodansha Ltd.
Ce tome 13, nous montre son arrivée dans ce monde et qu’il tentait de préserver sa vie. De son côté, Yuri est confrontée à son évolution puisque maintenant tuer pour survivre est devenue propre à sa personne. Elle s’interroge sur qui elle est devenue, et jusqu’où elle pourrait aller pour protéger ceux qu’elle aime. Certains personnages secondaires reviennent sur le devant, apportant avec eux des retournements inentendus. De nouveaux masques viennent aussi en rajouter une couche… Graphiquement, rien à redire sur le trait de Takahiro OBA. C’est propre, dynamique, et je suis toujours aussi impressionnée par les immeubles en fond. Dessiner autant de fenêtre doit être fatiguant, à force non ? Les combats sont fluides, et c’est un réel plaisir de voir Mayu et Yuri montrer de quoi elles sont capables. En conclusion, ce tome 13 de Sky-High Survival peut paraître plat mais apporte beaucoup de nouveaux éléments à la compréhension de ce monde. Une bonne lecture comme à chaque fois !
Disponible aux éditions Kana dans la collection Dark Kana au prix de 7,45 € ou sur Amazon | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS | VOIR LA BANDE ANNONCE
Batman & the Justice League est une adaptation manga qui avait commencé gentiment pour un peu se perdre dans le tome 2. Autant dire que j’avais des doutes concernant la suite. Pourtant, ce troisième tome relance un peu les choses. Tandis que l’affrontement entre Aquaman et son frère Orm/Ocean Master se poursuit sous les eaux, Batman et Superman joignent leurs forces pour arrêter le samouraï Akurou et la vague titanesque QUI menace la ville de Gotham. En arrière-plan, l’anti-Justice League se prépare à frapper fort pour réduire les super-héros de la Justice League à néant. Les premiers chapitres conclus l’arc autour des différends entre Aquaman et son frère. Shiori TESHIROGI propose de revenir aux premières lignes du synopsis avec Rui et sa mère, tout en développant les personnages de la Justice League au mieux. Si on se doute que la mangaka n’a pas eu carte blanche pour faire des personnages ce qu’elle veut, l’ensemble fonctionne de façon correcte avec un tome 3 plus dynamique et moins ronronnant. Absent jusqu’à présent, Green Lantern arrive avec collé à ses basques un vilain mythique de son univers: Sinestro. Batman et Aquaman sont rejoints par un Superman et une Wonder Woman plus intégrés à l’histoire.

TM&©DC Comics. All Right Reserved
En dehors de Sinestro, la galerie de vilains s’agrandit avec Nega-Flash, Arès et Superman Cyborg qui rejoignent Lex Luthor et le Joker. On peut donc s’attendre à voir de très bons affrontements entre les héros et leurs rivaux, ce qui va fortement pimenter le récit. Le mystère autour des Ley Lines est toujours là, mais incorporé plus naturellement. À la lecture, on sent que la mangaka prend du plaisir dans cet univers, en respectant la personalité de chaque personnages DC Comics. Le trait de TESHIROGI est séduisant, les détails sont des doubles pages et des scènes d’action sont magnifiques et travaillés. Le charadesign déplaira à certains lecteurs de comics de la première heure, mais il faut voir que cela reste très bon. Une certaine prestance se dégage de certains protagonistes. En conclusion, ce tome 3 de Batman & the Justice League entame un nouvel arc qui s’annonce plus prometteur que le précédent. L’arrivée des autres personnages DC est faite intelligemment et alimente notre intérêt pour la suite.
J’avoue que j’aime bien les dessins de Devil’s Line moi >< Je trouve qu'ils participent à l'ambiance sombre et dérangeante mais réaliste du titre. Du coup, j'ai beaucoup aimé ces tomes où l'incursion de notre société est de plus en plus prégnante.
(Je ne suis pas le public visé pour les deux autres titres lol)
J’aimeJ’aime
Je lis juste SHS, et la conclusion pour les 2 autres (pour le moment) 😉
J’aimeAimé par 1 personne