En ce #MardiConseil, je vais vous parler des trois livres bien différents mais réunissant des atmosphères aussi passionnantes les unes que les autres. Plongez dans le récit énigmatique et fantastique de La Maison des morts par Sarah Pinborough que vous connaissez peut-être déjà pour son thriller Mon amie Adèle. Un univers particulier où la romance young adult s’invite volontiers. On poursuit ensuite dans une enquête très féline et ronronnante du Monde mystérieux des chats. Le chat reste un animal aussi énigmatique que séduisant, n’est-ce pas ? Et pour terminer, l’adaptation romancé de Assassin’s Creed Odyssey ou la Grèce antique nous fait voyager à travers le regard d’une femme que rien n’arrête.
Disponible aux éditions Milady dans la collection Fantasy au prix de 16,90€ ou sur Amazon
Avant de me lancer dans cette lecture, je connaissais Sarah Pinborough (Contes des Royaumes, 13 minutes) de nom (et réputation) surtout grâce à la lecture de Mon amie Adèle [ma chronique ici] dont j’en garde un très bon souvenir. Du coup j’étais curieuse de la voir sur un autre registre que celui du thriller, puisque La Maison des morts est plus dans le genre science-fiction/romance/young adult. L’histoire est celle de Toby qui découvre, après un test sanguin, que sa vie ne sera plus jamais la même. Il est atteint du gène du Deficient, et se retrouve emmené de force dans un manoir obscur, sur une île déserte, où d’autres enfants comme lui y vivent. Surveillés par des infirmières, ils ne peuvent en ressortir. Replié sur lui-même, Toby attend la mort en luttant pour ne pas sombrer dans le désespoir. Mais quand arrive une nouvelle patiente, il se met alors à espérer… L’univers SF joue beaucoup sur l’ambiance du récit, sans pour autant en faire quelque chose de lourd à lire. Toby est un garçon fascinant dans la vision qu’il a de sa condition. Autour de lui, ça joue aux durs, ça passe le temps en faisant les quatre cent coup tout en ayant une attitude presque désinvolte. Toby, lui, est à la fois amorphe (dormant toute la journée), mais continue de défier l’autorité des lieux à sa manière. Il en va même à explorer la demeure la nuit sans que personne ne le remarque. L’arrivée de Clara retourne son quotidien avec son énergie presque anormale dans ses lieux. Le lien qui se créait entre eux est joli et nourri par les sentiments de chacun. Ensemble, ils s’amusent, défient les murs de leur demeure, finissant même par vouloir autre chose pour leur vie. Le casting secondaire est moins intéressant puisqu’on y trouve des personnages parfois un peu trop stéréotypés (le gros dur, la bonne poire, l’intellectuel, etc.) mais s’accordent assez bien entre eux. Il y une notion de fraternité qui se forme assez vite parmi certains groupes. Le seul reproche que j’ai, est que j’aurais aimé avoir plus d’informations concernant les Deficient, par exemple. Au niveau de l’écriture, c’est très loin d’un Mon amie Adèle, mais vu le contexte de chaque récit, ce n’est pas étonnant. Néanmoins, l’auteure arrive à créer un univers intéressant regroupant des notions SF, de romance, de young adult et de thriller aussi ! L’édition par Milady est juste magnifique. Couverture rigide et brillante, impression de qualité, tout est réuni pour que l’ouvrage rende bien dans notre bibliothèque. En conclusion, La Maison des morts est déroutant en bien des façons, puisque Pinborough mélange plusieurs genres littéraires pour offrir une petite leçon de vie bien construite. On y voit des parallèles avec les changements adolescents. Un petit moment de lecture bien sympathique adressé à tous.
Tels des anges de la mort, elles ne surgissent que la nuit et viennent chercher les enfants malades et endormis. Parfois, j’imagine le sanatorium comme une affreuse créature qui se nourrit de nous. En un sens, c’est presque préférable à l’inconnu du néant.
Disponible aux éditions Milady dans la collection Haute Ville au prix de 12,90€ ou sur Amazon
Le Monde mystérieux des chats est un livre présenté comme une « analyse » sur nos félins de compagnie. Prenez par exemple, l’émission « La vie secrète des chats » sur TF1, qui examine le quotidien de nos chats quand les maîtres ne sont pas là. Avec ce livre, Herbie Brennan (La Guerre des elfes), est dans le même concept. La première partie retrace l’historique des chats dans le monde des hommes. De manière générale le chat est une espèce qui n’a pas évolué dans sa manière d’agir au sein de notre société. Du physique au caractère, le petit félin est resté le même. On remarque très vite que Brennan est un passionné, ce qui rend la lecture aussi joviale qu’informative. Nous avons le droit à de nombreuses anecdotes qui font sourire et qui ne manqueront pas de “parler” aux propriétaires de ces bêtes. Le comportement du chat est décrypté de manière logique, et personnellement je pense que même ceux qui ne possèdent pas de chats arrivent à comprendre ce que veut dire l’animal quand il hérisse son dos, par exemple. Brennan évoque aussi le lien entre le chat et la sorcellerie, qui aura fait beaucoup de mal à l’espèce, et surtout au chat noir. La superstition est abordée, ainsi que les pouvoirs que paranormaux que pourraient avoir l’animal. À titre personnel, je suis partagée là-dessus, mais si je suis convaincue que les animaux sont plus réceptifs à certains phénomènes (séisme, ouragan) et certains états propres à l’homme (maladie, stress, tristesse). Le style de l’auteure permet de rendre accessible la lecture à n’importe qui. J’adore particulièrement le choix de couverture toute en mystère et sobriété. En conclusion, Le Monde mystérieux des chats est une lecture divertissante grâce aux petites anecdotes, mais qui fera aussi réfléchir sur notre vision de cette boule de poils toute en indépendance.
Quand le loup a évolué en chien, il a, en échange de nourriture, offert son amour, sa fidélité, sa docilité, son enthousiasme, son sens du divertissement et son aide pour garder les troupeaux. L’humanité lui offrait en échange le couvert et la protection. En bref, le marché était profitable pour chaque camp. Mais quel profit l’homme peut-il bien tirer en vivant avec Felis catus, qui paie sa pitance en en réclamant toujours plus, puis la rejette parce que ce que vous lui avez procuré – pour un coût non négligeable – n’est plus à son goût, quand il l’adorait hier encore ?
Disponible aux éditions Bragelonne ou Castelmore ou sur Amazon
Techniquement, Assassin’s Creed Odyssey est le dixième tome de l’adaptation livresque de la célèbre franchise. Mais ici, pas besoin d’avoir lu les récits précédents pour comprendre l’histoire. Le scénario de Gordon Doherty, s’inspire bien évidemment du dernier jeu en date de Assassin’s Creed où vous pouvez soit incarner un homme ou une femme. Pour le roman, Doherty a choisi de se concentrer sur le personnage féminin de Kassandra, spartiate exilée, qui se lance dans une quête la faisant voyager au Vè siècle av. J.-C., en Grèce antique. N’ayant pas joué au jeu vidéo, je ne peux pas me prononcer sur les similitudes et les différences. En tout cas, Kassandra est une guerrière forte et indépendante qui possède un grand charisme. Du coup, le lecteur aura facilement de l’intérêt pour elle, rendant la lecture plus immersive. J’ai particulièrement bien aimé l’ambiance du récit. Les paysages que décrit l’auteur font vraiment rêver, et les scènes de combat m’ont parfois rappelé ce que j’aime dans des séries du genre “historique” de cette époque, comme Xena : Warrior Princess. À un moment nous somme en mer et le suivant en pleine attaque sur la terre ferme. C’est dynamique et la menace qui plane au-dessus de Kassandre est efficace. Le style de Gordon Doherty est simple, au même titre que les adaptations romancées par Olivier Bowden, dont j’ai lu le Assassin’s Creed Unity. Je ne relève pas de vrais défauts dans cette histoire puisque j’ai passé un moment agréable fait d’action, et avec une caractérisation intéressante. Les personnages secondaires sont aussi bien travaillés, et le rythme est soutenu sans aller dans la précipitation. Les rebondissements sont bien amenés mais sont pour certains un peu prévisible. En conclusion, Assassin’s Creed Odyssey reprend les codes d’Assassin’s Creed mais avec une certaine fraîcheur grâce à la plume de l’auteur. L’originalité d’avoir un personnage féminin en figure de proue contribue à la réussite de ce récit. Une épopée divertissante s’adressant aux fans et aux novices.
Kassandra sentit un frisson la parcourir. « Phoibe ? » articula-t-elle en silence, surprise par le besoin subit de savoir que la petite était sauve. La cage autour de son cœur se mit à trembler, secouée par la flamme qui grandissait en son sein.
Je ne sais pas si j’aurais qualifié « La Maison des morts » de sympathique à cause de la fin.^^ Mais j’ai bien aimé cette lecture. Je te rejoins totalement lorsque tu parles de mélange de styles et d’ambiance. C’est vrai que les personnages sont assez stéréotypés, mais l’ensemble efface ce sentiment.
Super contente de voir que nos avis se rejoignent pour l’Assassin’s creed ! ❤
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La fin ne m’as vraiment dérangé… pourquoi toi oui ?^^
Assassin’s Creed était vraiment top ! J’avais lu ton avis il me semble, et si je me souviens bien, tu disais que c’était différent du jeu ?
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Je ne m’y attendais pas.^^ mais une connaissance l’avait lu et avait détesté la fin, justement.
Oui et non : la trame principale est la même. Disons que les missions sont parfois différentes et, du coup, un choix de certaines scènes sont imposées par le texte (ex : tuer ou non son père le loup de Sparte).
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La maison des morts à l’air vraiment sympa !! Rien que le titre donne le ton xD
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Ouais ! Mais malgré le thème et le titre, il y a beaucoup de vie
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J’ai entendu beaucoup de choses sur la maison des morts, beaucoup de gens avaient été déçus.
Le 1er et le 2ème m’intéressent en tout cas ^^.
Merci pour les avis 🙂
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Je n’ai pas été déçue par la fin, c’est particulier mais pas déçue^^ Merci à toi !
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