Depuis « Sweet Home« , Tillie Cole est devenue une de mes auteures préférées de romance contemporaine. De la douceur de la romance entre Rome et Molly, au monde libre des bikers d’Hades Hangmen, Cole a toujours su écrire des personnages qui reflètent le meilleur et le pire de l’être humain. Les Écorchés est sa dernière saga en date éditée en français aux éditions Milady, qui a provoquée avec « Ruine » une vague d’émotions en moi. Je vous laisse découvrir pourquoi, et j’espère rendre justice à cet univers de mafieux russes en plein New York. Puis, on retourne chez les Hades avec un tome 2 se focalisant sur le plus séducteur et libre des membres du clan: Kyler. Inspirée par des récits de rescapées de secte, Tillie Cole ne mâche pas ses mots.
Un grand merci à Anne-Catherine de Dargaud Suisse pour l’envoi de Hades Hangmen T2
Disponible aux éditions Milady dans la collection New Adult ou sur Amazon au prix de 16,90€ | Également disponible en numérique
Après avoir découvert Tillie Cole avec la saga Sweet Home [mon avis ici], on la retrouve dans un univers beaucoup plus sombre comme celui de son autre saga Hades Hangmen [mon avis ici]. Ce premier tome des Écorchés est à cheval entre le New Adult érotique et la Dark Romance. Ce n’est donc pas un livre à mettre entre toutes les mains, c’est important ! L’histoire a pour univers celui de la mafia russe implantée à New York. Kisa, est la fille du chef tout-puissant qui tient le « Donjon », un ring clandestin. Elle est fiancée à Alik, un tueur sans pitié et fils d’un autre mafieux. Ensemble ils forment un couple parfait aux yeux de la Bratva (la mafia russe), mais dans l’intimité Kisa est prisonnière de cette relation toxique. Alik n’est que noirceur et possession malgré les sentiments amoureux qu’il éprouve pour elle. Un soir, alors qu’elle aide pour les bonnes œuvres, elle va tomber sur un SDF qui va l’intriguer. Ruine est une machine à tuer qu’on a démunit de tout, et il ne rêve que d’une chose se venger. Leurs chemins vont-ils se recroiser ? Alors, dans ce résumé j’ai évité de vous donner trop d’éléments pour que la lecture soit une vraie découverte. Parlons déjà de thème de la mafia russe qui, pour moi, est captivant. La notion de famille dans ces clans est une chose qui force le respect puisque chacun est prêt à tout pour protéger les siens. Violence, persécution, criminalités, trafics, etc, tout y passe mais on ne peut pas leur reprocher d’être aimant. Le « Donjon » m’a intrigué et passionné du début à la fin, et on sent très bien toute la violence des combats. Le sang éclabousse, la haine fuse hors des pages, on ne peut lâcher ce livre ! Le lien qui unit Kisa et Alik est très dérangeant, et j’ai lu beaucoup de critiques se plaignant de la résignation et soumission qu’affiche Kisa. Personnellement je ne la jugerai pas car je ne suis pas dans sa peau. Je comprends qu’elle agace (moi aussi j’ai eu envie de la secouer parfois), mais d’un côté je comprends qu’elle ne manifeste pas plus de résistance à Alik. C’est un homme bâti comme une armoire à glace élevé de manière cruelle. Cet homme dérange et est complètement dérangé, mais j’apprécie la psychologie apportée par Tillie Cole. Ruine est un personnage cabossé, torturé par ce qu’on a pu faire de lui depuis son enfance. Néanmoins, on sent chez lui au-delà de son besoin de vengeance une envie de sentiments purs qui montreront qu’il est bien en vie. On ne peut s’empêcher d’éprouver une forte empathie pour lui, on en tombe presque amoureuse. Ou en tout cas une tendre affection pour lui. Le lien entre Kisa et Ruine est aussi fort que celui de Rome et Moly dans Sweet Home.
Ils étaient destinés de toute éternité à se rencontrer : un garçon et une fille, deux cœurs coupés en deux, envoyés, chacun de leur côté, en des contrés perdues, car Dieu voulait s’assurer que l’amour vrai résiste bien à l’épreuve. Il voulait vérifier que les deux moitiés d’une même âme parviennent à s’unir à nouveau, même lorsque toutes les chances ne sont pas de leur côté. Les années passent. Tous deux connaissent la souffrance. Tous deux connaissent la tristesse. Mais un jour, alors qu’ils s’y attendent le moins, le hasard les met en présence l’un de l’autre. La question est : se reconnaîtront-ils? Et, si oui, retrouveront-ils le chemin de l’amour ?
Autour d’eux, il y a Talia la meilleure amie de Kisa, que vous retrouverez en tant qu’héroïne du tome 2, qu’il me tarde de lire. Si certains éléments sont prévisibles, on est complètement happé par l’univers et les personnages de Tillie Cole. Mais il y a également certains retournements de situations que je n’ai pas du tout vues venir et qui m’ont pris à la gorge sans prévenir. La plume de l’auteure est sombre et violente mais avec toujours cette encre d’espoir indélébile. Comme dans Hades Hangmen la lumière n’est jamais très loin, ce qui a de quoi nous réconforter dans notre propre réalité. Je tiens aussi à féliciter les éditions Milady pour le choix de couverture car je suis complètement fan du jeu de couleurs. En conclusion, ce premier tome de Les Écorchés lance la saga d’une manière extrêmement convaincante pour moi, puisque j’ai eu un véritable coup de cœur pour le décor de la mafia russe et les personnages que Tillie Cole nous laisse juger par nous-même. Le récit nous fait ressentir des émotions intenses, et c’est ce qui fait la force de cette auteure. Que ce soit de la romance dramatique comme dans Sweet Home ou dans la violence des Hades, Tillie Cole écrit toujours avec une compréhension honnête et sensible de ce qui fait de nous des êtres humains. Un début de saga que j’ai dévoré et qu’il me tarde de poursuivre !
Disponible aux éditions Milady dans la collection Romance/Suspense ou sur Amazon au prix de 7,20€ | Également disponible en numérique | LIRE MON AVIS SUR LE TOME 1
Retournons dans l’univers des bikers d’Hades Hangmen avec ce tome 2 « Sans foi ni loi » qui se concentre sur le vice-président des Hades, Kyler Willis, un homme qui aime les femmes comme un enfant englouti du Nutella. Débridé dans sa vie sexuelle, il assume complètement qui il est, et est sans conteste le meilleur ami de Styx, président des Hades Hangmen. Alors que Maé est intégrée au clan, Kyle et ses frères se retrouvent les protecteurs de jeunes femmes tirées d’une secte sordide. Lila va tout de suite aussi interpeller le regard et la curiosité de Kyler, tandis qu’un nouveau prophète guidant la secte entreprend de ramener la jeune femme au sein de sa communauté. Kyler pourra-t-il sauver celle qui ne le laisse pas indifférent ? Lila arrivera-t-elle à se reconstruise après son passé tourmenté et violent ? Dans ce tome 2, Tillie Cole confronte à nouveau deux mondes bien distincts : celui de a liberté et celui de la soumission/lavage de cerveau. Appuyée par les témoignages qu’elle a recueillis pour écrire sa saga, l’auteure donne de l’épaisseur à ses personnages entre détresse et espoir, pour au final les laisser se découvrir. Kyler est un homme aussi survolté que réfléchi dans sa vie de biker. Il aime prendre du bon temps, boire, coucher, profiter de la vie quoi. Son sens de la droiture et de l’amitié font de lui un homme qui force le respect. En lui mettant Lila dans les pieds, Styx sait ce qu’il fait. Lila est une jeune femme enfermée dans la prison mentale que les frères de la secte lui ont construite par la force. Elle est effrayée par le monde extérieur comme Maé avant elle, à la différence que Maé était persuadée au fond que la secte n’était pas une vie. L’action et le suspens sont apportés par la présence en arrière-plan du retour de la secte, qui peut s’avérer plus menaçante qu’auparavant. Les sentiments qu’apportent les personnages se mêlent avec cohérence à l’univers des bikers. De nouveaux personnages sont introduits, renouvelant ainsi la lecture pour que l’on ne soit pas dans un schéma répétitif tout du long. Le langage y étant cru, le lectorat plus jeune ou plus sensible n’est pas la cible visée par cet univers. Certaines scènes sont difficiles à lire mais nourrissent le récit pour donner une lecture forte et marquante. En conclusion, ce deuxième tome des Hades Hangmen est dans la lignée du précédent, avec un Kyler plus vif et tranché que ne l’était Styx. Il est séduisant à sa manière, tandis que Lila est plus sensible que Maé ne l’était. Sombre, captivant et entraînant, Tillie Cole manie les mots avec maestria.
— Je crois que l’amour est l’amour, quels que soient les défauts ou la foi de la personne à qui tu choisis d’offrir ton cœur. Nous sommes tous déchus, en un sens, Lila, personne n’est parfait, mais recevoir l’amour inconditionnel d’un autre, c’est finalement la seule chose qui compte.
Les livres de Tillie Cole me tentent bien ! Les univers ont l’air vraiment originaux et les personnages bien travaillés
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