Les maîtres du temps continuent de mener l’enquête pour découvrir l’origine de la situation dramatique de Victor dont la vie ne cesse de s’amoindrir. Action et moment plus calme, les tomes 5 et 6 de Chronos Ruler restent dans la lignée des tomes précédents, même si pour ma part la compréhension des pouvoirs est vraiment peu fluide. Puis, les tomes 2 et 3 de Koro Quest reprennent à nouveau les codes d’Assassination Classroom en poussant chaque trait de caractère à son maximum pour divertir et nous relaxer après une longue journée.
Merci à Stéphanie et Anne-Catherine pour ces lectures et la confiance
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Dans les tomes 5 et 6 de Chronos Ruler, Victor progresse dans la résolution de sa malédiction qui lui fait perdre la mémoire chaque jour et perdre de la vie en le rendant de plus en plus jeune. Il réalise que c’est lors de sa dernière mission que les choses ont changé, en tout cas c’est ce qu’indique le déchiffrage des codes inscrits dans son journal, 12 ans auparavant. Direction le sud de la Russie dans son pays natal en compagnie de son fils Kiri (plus âgé que lui du coup). Le tome 5 se concentre sur le passé de Victor, surtout son enfance auprès de ses deux parents décédés depuis. Pour se faire le mangaka ne fait pas appel au flashback commun à toutes formes d’histoires, mais au vrai voyage dans le temps ! Un point qui m’a surpris dans ma lecture, et bien appliqué par PONJEA. Si dans le présent Victor est un être qui oscille entre extravagance et sérieux, quand il était enfant c’était une autre paire de manches. En effet, Victor était chouchouté et pas des plus gentils avec ses parents, mais plutôt un tortionnaire. Si ce retour en arrière est fort appréciable pour comprendre le personnage, on regrette de ne pas voir Kiri plus présent. Le mangaka ne le mentionne presque pas dans ce cinquième tome, ce qui déçoit fortement… L’action est également moins présente, mais ce n’est pas un défaut. Pour être franche, Chronos Ruler commence un peu à me lasser alors que j’avais bien aimé les deux premiers tomes. En cause l’action justement, notamment dans la mise en avant des pouvoirs de nos héros, dont je ne comprends pas le fonctionnement.

© by PON Jea / Shûeisha
Je trouve l’exécution plutôt brouillonne, mais ce n’est peut-être que mon impression. Je serais même partante pour qu’on m’explique le tout. Dans le tome 6 on se focalise sur le voleur de temps de Victor, un certain Eiks qui s’avère redoutable et qui revient à croiser Victor. Sans trop vous en dire, puisqu’il y a eu moult rebondissements, quelques questions trouvent réponse dans ce sixième tome. C’est bien écrit et réfléchi mais je me sens toujours aussi perdue dans le récit… La mise en scène est dynamique et les personnages sont travaillés, notamment Mina Poutine l’épouse de Victor que je trouve moins gamine et insupportable. J’espère que cette facette plus sérieuse de sa personnalité reste, même si je ne sais pas si je continuerai la série. Cela me peine de me poser la question car Chronos Ruler possède un bon concept, mais la maîtrise est parfois trop chancelante pour que j’arrive à m’investir dans le récit. Cependant, Kiri reste un personnage que j’affectionne énormément, et l’arrivée de Eiks peut relancer le récit dans une nouvelle direction… À voir. Visuellement c’est toujours aussi moderne et rafraîchissant. Les nuances de noir donnent du cachet à certaines cases, tandis que le côté plus jovial apporte de la fluidité à la narration. En conclusion, les tomes 5 et 6 de Chronos Ruler font progresser l’histoire, PONJEA ne ralentit pas le rythme mais pêche un peu niveau compréhension de la narration et du fonctionnement des différents pouvoirs. À suivre ?
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Koro Quest est un spin-off parodique de Assassination Classroom (par Yusei MATSUI) terminé il y a peu aux éditions Kana en 21 tomes. Rapidement, le pitch est celui d’une classe d’élève chargé d’exterminer leur professeur, une entité extraterrestre à la tête changeant de couleurs selon des humeurs. Ce dernier a pour but ultime de détruire la Terre, sauf s’il se fait mettre hors d’état de nuire avant. Koro Quest reprend donc le concept de la série mère mais en la plaçant dans un univers de RPG (médiéval), faisant des clin d’oeil aussi bien au titre principal qu’à l’univers des jeux vidéo. Ce tome 2 voit la classe 3-E continuer à explorer le monde et développer leurs “bugs” pour devenir assez fort et éliminer M. Koro alias le Roi démon. Peut-être arriveront-ils plus rapidement à leur objectif avec l’arrivée de nouveaux élèves ? Rien n’est moins sur. Le scénario de Kizuku WATANABE reste toujours aussi déjanté, transformant la lecture en un moment de récréation. Les lecteurs de la première série reconnaîtront les nouveaux personnages puisqu’ils y apparaissent, mais cela ne dérange aucunement si vous n’avez pas lu Assassination Classroom. Car avec ce spin-off il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, mais plutôt profiter du bon temps que procure la lecture. Ici, les nouveaux “cinq prodiges” sont présentés comme des saints chevaliers au service du pape appelé Gakuhô Asano. Encore une fois si vous ne savez pas qui sait, ce n’est pas grave ! Dans Assassination Classroom Asano était celui qui voulait être le meilleur dans tous les domaines. Ici, l’idée de WATANABE est toujours de pousser chaque trait prédominant chez un personnage vers son extrême.

KORO SENSEI QUEST! © 2016 by Kizuku Watanabe, Jo Aoto, Yusei Matsui/SHUEISHA
C’est ainsi que Asano veut aussi être premier dans des situations complètement banales, comme celle d’être le premier dans son bain ! Loufoque ? Oui, c’est ça Koro Quest. Le tome 3 reprend les mêmes codes qui font mouche auprès du lecteur à la recherche d’un moment de détente et d’humour. M. Koro a pour idée de faire grandir la compétente élégance de ses élèves, comme dans un jeu vidéo type avec les différentes mesures de capacités (force, santé, agilité, etc.) On assiste notamment à l’escort de la classe d’une princesse donnant naissance à des scènes bien drôles, c’est vrai. Nous avons aussi droit à des séances de relooking de nos héros, entre moments gênants et très iconiques avec une allusion à Street Fighter par les costumes, etc. Le mangaka semble s’amuser comme un petit fou, imaginant des bribes d’histoires dans le fil rouge pour divertir chaque lecteur du plus jeune au plus âgé. Visuellement on se place dans le graphique RPG avec un charadesign mignon proche de l’enfantin. Jo AOTO apporte fluidité à l’ensemble avec un Koro toujours aussi proche de son dessin d’origine. Les décors sont présents et travaillés quand cela s’avère nécessaire lors de plan lointain, par exemple. En conclusion, Koro Quest est un manga qui se lit pour passer un moment fait de légèreté avec des références multiples à Assassination Classroom et autres objets de la pop culture. À voir si cela peut lasser sur la longueur ou pas.