Pour l’article ci-dessous, nous allons découvrir le tome 1 de trois séries estampillées Bit-Lit aux éditions Milady. La première, L’Appel du renard, est écrite par une auteure française et voit les loups être remplacés par des hommes-renard, apportant un vent de fraîcheur dans l’univers des métamorphes ! La deuxième, Redwood, est écrite par une américaine friande d’homme-loup dont le tome 1 ne possède pas que des qualités. Heureusement, la troisième série, Black Wings, remonte le niveau avec une héroïne charmante dont le travail de passeuse d’âme comporte plus de mauvais côtés que de bons.
Merci à Stéphanie des Ladies de chez Milady pour la confiance et ces trois découvertes
Disponible aux éditions Milady dans la collection Bit-Lit ou sur Amazon au prix de 8,20€ | Également disponible en grand format et version numérique
Charly Reinhardt est une auteure française qui se décrit comme aimant plus souvent les personnages de fiction que les gens de la vraie vie (ce n’est certainement pas moi qui la jugerais). Son premier roman Totally Nuts fût publié par Mix Éditions en 2015, est une romance M/M (soit une romance gay). Sa dernière publication est la saga M/M fantastique portant le nom de L’Appel du renard, donc on va parler aujourd’hui avec son premier tome sous-titré »Traqué ». L’histoire prend place dans une petite ville du Wyoming avec son shérif Sander Jolan, dont le quotidien plutôt tranquille va être basculé avec la découverte d’un corps atrocement mutilé dans la forêt. Pour résoudre l’enquête il va s’allier au ranger Will MacBoyd, sans se douter que ce dernier est un métamorphe renard, envoyé par sa meute pour retrouver le coupable de ce crime sanglant avant que leur existence ne soit dévoilée au grand jour. Will va alors tout faire pour aiguiller Sander sur une mauvaise piste, mais peut-être va-t-il s’égarer lui aussi en chemin… La Bit-Lit je connais dans les grandes lignes avec quelques séries que j’apprécie de suivre de temps en temps, ce n’est donc pas un univers nouveau. Il en va de même pour les lectures M/M (bonjour fanfiction). Mon envie de découvrir cette nouvelle série a été motivée par deux choses : La première étant la sublime couverture, et la deuxième parce que ici nous avons affaire à des renards et non à des loups ! Chose rare, n’est-ce pas ? Autant vous le dire tout de suite, j’ai adoré découvrir L’Appel du renard et son ambiance me rappelant la série télé Grimm ou Once Upon A Time. Charly Reinhardt prend le temps de mettre on univers en place, il faut donc s’armer un peu de patience, mais le tout est tellement bien amené que l’on se laisse porter par le rythme. À la lecture, on sent bien que l’on est dans une partie des États-Unis plutôt tranquille avec l’omniprésence de la nature. Pour ceux ayant peur de retrouver une redite de l’univers lycanthrope remplacé par des renards se rassurent, car il n’en est rien. L’auteure a su créer sa propre mythologie riche en différences notables et très appréciables. Par exemple, l’esprit de la meute n’est pas le même que celui propre aux loups. La plume de l’auteure est naturellement fluide et pleine de petits détails qui font que l’on arrive facilement à se représenter les scènes. Chaque personnage est également bien travaillé, même si nous ne savons pas tout pour le moment. Sans trop en dire, Sander est ancien de l’armée qui aime sa nouvelle vie loin des horreurs qu’il a vu même si beaucoup de choses restent à développer le concernant. Will n’est pas en reste, et se montre en protagoniste intéressant, joyeux, mais qui ne se dévoile pas complètement. Bien entendu, on se demande aussi si l’animal ayant déchiqueté le pauvre malheureux au début du roman est un renard, Will ? Ou bien un autre membre de la meute ? La tension et le suspense viennent en grandissant au fur et à mesure, avec en arrière-fond l’alchimie entre Sander et Will. En conclusion, ce premier tome de L’Appel du renard est un mélange efficace entre présentation et action, porté par des personnages naturellement envoûtant. Une lecture dépaysante du début à la fin avec une romance sincère et séduisante.
Sander comprend soudain la véritable nature de cette magie qui le relie à Will. Une somme. Une gigantesque somme de hasards, de coïncidences. Des petits riens éparpillés, comme autant de tessons colorés qui scintilleraient dans la brume d’une aurore frissonnante. Ils s’agrègent, s’agglutinent et s’agglomèrent pour former autre chose : une évidence. Un chemin qu’il lui appartient de suivre ou d’oublier. Le lien n’est pas une obligation, pas plus qu’une destinée. Il n’est qu’un choix offert à la croisée du songe.
Disponible aux éditions Milady dans la collection Bit-Lit ou sur Amazon au prix de 7,90€ | Également disponible au format numérique
Carrie Ann Ryan est une auteure américaine très populaire dans la romance outre-Atlantique, avec des séries inédites en VF telle que Montgomery Ink et Dante’s Circle. Pour sa première incursion sur le marché francophone, les Éditions Milady ont opté pour Redwood Pack, simplement rebaptisé Redwood. Le premier tome porte le sous-titre de »Jasper » et va donc logiquement suivre Jasper, un homme-loup au service de sa meute. Attendant depuis longtemps celle qui partagera sa vie, il va tomber sur Willow, propriétaire d’une pâtisserie qui ne se doute pas de la véritable nature de cet homme qu’elle sert régulièrement. Le coup de foudre de Jasper est immédiat et il luttera longtemps avant d’enfin se décider à l’inviter à sortir. Mais manque de bol, la jeune femme va tomber entre les griffes de la meute rivale, celle des Reyes. Ce premier tome présente tous les codes de la romance paranormale mêlant des loups. Il y a du bon et du vraiment moins bon. Commençons par ce qui dérange ici. Ce qui m’a le plus dérangé ici est la réaction de Willow quand elle découvre l’existence des hommes loups. On a l’impression qu’on vient de lui annoncer une chose tellement banale que je me suis demandé si je n’avais pas loupé un passage quelque part. Mais en fait, non. D’ailleurs, la narration pose quelques soucis ici et là, rendant l’exécution parfois discutable. Il y aussi le fait qu’elle manque cruellement de caractère, alors que les premiers chapitres pouvaient nous faire penser le contraire. Jasper est un homme-loup qui est différent de ceux des autres romans de ce genre, qui sont d’un naturel dominant. Il est plutôt sensible et charmant, c’est donc un Beta et non un Alpha. Pour le coup, dette différence m’a ravie, tout comme le fait qu’il n’hésite pas à communiquer avec sa partenaire au lieu de rester mystérieux et de devenir imbuvable. La relation entre les deux n’est pas des plus aboutie non plus, mais on va attendre le tome 2 pour se prononcer plus clairement. Parce que oui, contrairement à d’autres séries chaque tome ne sera pas concentré sur un couple. Personnellement cela ne me dérange pas, au contraire. On peut donc espérer que le lien continue de se construire, et que les personnages – peut-être – deviennent plus percutants. Quelques mots aussi sur la meute adverse qui, sans trop en dire, n’a rien à voir avec celle de Jasper. Les Reyes sont violents, grossiers et prennent du plaisir à torturer. La bienveillance n’a pas sa place au milieu du clan, et ce n’est pas une mauvaise chose. Les passages sexy sont assez nombreux et descriptifs, mais pas plus que certaines autres séries. Par contre, le traitement de la femme n’est vraiment pas égalitaire à celui des hommes, et Willow est plus souvent la jeune demoiselle en détresse que la femme battante. La plume de l’auteure est sympathique sans pour autant renouveler le genre. Certains passages mériteraient d’être plus naturels et moins surfaits, mais cela reste lisible. En conclusion, ce premier tome de Redwood comporte plus de défauts que de qualités, mais je laisserai sa chance au tome 2 intitulé »Reed ». La mythologie est classique, les personnages ne sont pas des plus originaux non plus, mais on veut bien laisser le bénéfice du doute à la plume de Carrie Ann Ryan pour nous surprendre. En tout cas on l’espère.
Et s’il s’avisait de la toucher, Jasper le lui ferait payer. Peut-être qu’il l’obligerait à regarder des comédies musicales gnangnan avant d’appliquer de la lidocaïne sur ses couilles.
Disponible aux éditions Milady dans la collection Bit-Lit ou sur Amazon au prix de 7,90€ | Également disponible au format numérique
Christina Henry est une romancière américaine ayant déjà bien roulé sa bosse dans le monde de l’écriture puisqu’on lui doit la dulogie Chronicles of Alice réinventant les aventures d’Alice au pays des merveilles dans un ton plus sombre, Lost Boy: The True Story of Captain Hook racontant les origines du Capitaine Crochet dans Peter Pan. Black Wings marque ses débuts dans la publication francophone et intègre le catalogue Bit-Lit des Éditions Milady. Dans cette saga on suit Madeline Black alias Maddie dont le job consiste à escorter les défunts dans l’au-delà. Si cela lui rapporte pas mal de pouvoirs, on peut dire que la paye n’est pas à la hauteur de la tâche. Factures qui s’accumulent, vie sociale proche de zéro, patron exaspérant, gargouille pleurnicharde, etc… heureusement sa pair d’ailes continue de l’impressionner ! Sa rencontre avec Gabriel Angeloscuro, nouveau venu dans l’immeuble, semble améliorer son quotidien jusqu’à ce qu’un monstre terrifiant décide d’investir les rues de Chicago, apportant son lot de révélation sur les origines de Maddie, la transformant peu à peu en une cible bien alléchante pour bien des gens… Black Wings est un peu la série Bit-Lit mélangeant Urban Fantasy, humour et romance d’une manière que l’on n’avait pas vue venir . En effet, ce tome 1 a été une très bonne découverte et une lecture plus qu’agréable. Très vite l’auteure nous met dans le bain avec une héroïne qui a du répondant et de la poigne. Le contexte et le travail de Madeline sont originaux pour le coup, et la plume de l’auteure a su l’adapter à la modernité de la ville de Chicago. La mythologie ne tourne pas uniquement autour de ses anges passeurs, mais aussi autour des feas, vampires et autres créatures. L’ensemble fonctionne et est fortement porté par les moments humoristiques. On s’attache très vite à Maddie et à sa vie décousue. L’action est aussi très présente et donne un bon rythme au récit. Les pages défilent, on s’amuse tout en découvrant un univers au concept sérieux et parfois assez sombre. Le personnage de Gabriel est bien écrit mais n’arrive pas à rivaliser avec le charisme que dégage Maddie. Néanmoins, il apporte une bonne part de masculinité dont la charmante personnalité va vite avoir un rival. Je ne vous en dirai pas plus, mais j’espère que l’auteure ne tombera pas dans des clichés trop redondants dans les futurs tomes. Du côté des méchants on ne fait pas dans l’original, où l’on est méchant pour être méchant. Toutefois, certains personnages pourraient venir changer cela. Encore une fois on va attendre de voir comment la suite est gérée. Petit mot sur la couverture que je trouve vraiment magnifique, avec un bon travail d’édition de la part des équipes de Milady et plus précisément Anne-Claire Payet. En conclusion, ce premier tome de Black Wings a été une véritable petite surprise ! L’imagerie, l’humour, le concept et le personnage féminin font que l’on passe un agréable moment de lecture à travers l’univers entraînant mis en place par Chrisitina Henry !
– Puis-je vous demander ce qui vous est arrivé ?
Oh ! il y a juste un fichu démon géant qui a essayé de m’arracher le cœur pour le rapporter à son maître. Rien de grave, songeai-je. Je changeai un tant soit peu de position pour m’appuyer sur mes avant-bras, les jambes allongées derrière moi, et je levai la tête vers lui. J’avais vraiment envie de me mettre debout, parce qu’il me semblait que ce serait mieux pour ma dignité, mais Douleur et Fatigue s’étaient liguées contre Dignité, et cette dernière décida de battre en retraite par instinct de conservation.
– J’ai eu un petit accident, dis-je.
– Je vois ça, répondit Gabriel.
Je suis très intriguée par L’appel du renard ! Surtout si c’est le même genre d’ambiance que la série Grimm 😀
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est dû à toute l’enquête etc. C’était vraiment bien et l’auteure a su bien installer l’ensemble et les personnages sont assez différents pour qu’on puisse au moins en apprécier un. Dans mon cas j’ai aimé les deux, mais j’attends d’en découvrir plus sur eux.
J’aimeAimé par 1 personne
J’essaierai de le lire un de ces quatre 🙂
J’aimeJ’aime
Je te rejoins totalement sur l’image de la femme en ce qui concerne Red wood… Mais bon, comme toi, j’attends de voir si ça change avec le T2.
Enfin, je te rejoins sur tout ton ressenti de Black Wings qui a été une bonne surprise pour moi aussi.
J’aimeAimé par 1 personne
YAY ! On un peu les mêmes gouts et avis sur certaines choses lors de nos lectures communes ^^ Ouais, Red Wood je laisse sa chance parce que je suis comme ça, mais bon… je ne sais pas si j’avais été dans une autre disposition si j’aurai eu la meme ouverture d’esprit. Black Wings est surprenant oui, j’ai bien adhéré, à voir si la suite vaut le coup aussi. Sur les trois je préfère de loin L’Appel du renard ^^
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, on a les mêmes goûts sur pas mal de choses en bit lit et en polar milady !^^
J’ai demandé à lire Redwood et Black wings T2 pour la prochaine fois. Je suppose que toi aussi. Hâte de découvrir nos ressentis respectifs !
J’avoue que L’Appel du renard a l’air tentant ! J’avais hésité à le demander. Je verrai si je l’achète ou non au fil de tes avis sur cette saga.
J’aimeJ’aime
Je préfère passer mon tour pour ces deux titres car après les chroniques que j’avais lu sur l’image de la femme justement que tu évoque et en plus le l’incohérence après l’annonce des hommes loups, je sais que ça ne me plaira pas.
Merci pour ce retour 😉
J’aimeJ’aime