Le foot féminin bat son plein dans la petite lucarne depuis quelques semaines. À cette occasion, les éditions Ototo ont proposé aux lecteurs de découvrir le second manga édité en VF sur le foot féminin. Énergique, suant, drôle et addictif Mai Ball! continue de nous charmer avec son troisième tome. Changement d’ambiance avec Ultramarine Magmell qui est plus sombre mais avec un côté plus léger, et quelques leçons de morale à la clé. Un premier tome qui risque de vous surprendre si ce n’est pas encore le cas !
Merci à Grégoire pour ces lectures hyper divertissantes !
Disponible aux éditions Ototo Manga dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6,99€ | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES 1 ET 2 ICI | LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 | SITE WEB DÉDIÉ AU MANGA
Après deux premiers tomes convaincants, voici déjà le tome 3 de Mai Ball! un shonen manga de sport qui se concentre sur le football féminin. Ce nouveau tome voit l’équipe du lycée de Mai jouer leur premier match amical face au lycée Kijinan, dont la réputation n’est plus à faire. Le tome débute avec les jumelles Shimagawa qui avaient fait partie de l’équipe du lycée adverse et ont une dent envers leur capitaine, Jaina. Cette dernière a pour habitude de mener l’équipe vers la victoire en un claquement de doigt. Son talent réside dans sa capacité à analyser la technique de chaque joueuse pour ainsi donner des consignes précises à ses coéquipières et stopper net le jeu adverse. Notre capitaine Reika va en faire directement les frais, mais sa rage de vaincre fera rempart face à Jaina. Qu’elle équipe va gagner ? Difficile à dire puisque tous le match est très serré, et ce tome s’achève sur un cliffhanger qui donne tout de suite envie d’avoir la suite. Si le côté ecchi reste présent ici et là, on ne peut pas reprocher au mangaka Sora INOUE de ne pas être un passionné de foot. En effet, les différentes techniques sur le terrain sont exécutées avec dynamisme et confèrent au récit une très bonne ambiance. On remarque petit à petit que le mangaka traite chaque personnage avec le même entrain et sont toutes déterminantes sur le terrain. À souligner que ce trait s’applique aux deux équipes, et non pas qu’à celle de Mai.

MAI BALL! © Sora Inoue 2013 / HAKUSENSHA, INC., Tokyo
En parlant d’elle, prenons le temps de dire que sa peur de la foule reste bien présente mais que grâce au »charme’’ alias le baiser en secret de Kunimitsu, elle finira par bien aider son équipe. Si au début elle ne comprend pas vraiment ce que l’on peut aimer à pratiquer le foot, elle finira par se laisser porter par ses sœurs de crampons et leur énergie. Dans ce tome 3, la place de Kunimitsu en tant qu’entraîneur de l’équipe se trouve sur la sellette puisque si son équipe féminine ne fait pas ses preuves il devra laisser tomber et retourner dans son équipe en tant que joueur. Chose que son entraîneur souhaite voir arriver, on s’en doute. INOUE offre de très beaux moments de jeu de jambes, des actions qui sortent des cases, la trame est utilisée avec brio et on rentre très vite dans le jeu. En conclusion, ce tome 3 voit les filles entrer dans le vif du sujet avec un premier match dont la finalité reste à découvrir dans la suite. Sora INOUE poursuit le développement de ses personnages en misant sur l’importance de chacune sur le terrain créant ainsi une communion réelle au sein de l’équipe. Une lecture divertissante avec un traitement de cette discipline sportive avec sérieux et humour. Vivement la suite !
Disponible aux éditions Ototo Manga dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6,99€ | LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 ICI | SITE DÉDIÉ AU MANGA
Ultramarine Magmell ( Gunjo no Magmel en VO) est un shonen qui a été lancée en Chine en 2014 avant d’arriver au Japon sur le site Shonen Jump+ de la Shueisha. Il est écrit est dessiné par Di Nianmiao et compte 4 tomes en cours à l’heure actuelle. Une adaptation animée [bande-annonce ici] a été lancée en avril dernier par les studios Pierrot à qui l’on doit des animes tels que Black Clover, Tokyo Ghoul, Naruto ou encore Bleach. L’histoire se passe dans un monde comme le nôtre qui a connu il y a 35 ans un chamboulement majeur. Au milieu de l’océan Pacifique un nouveau continent a émergé sans que l’on s’explique pourquoi, qui fut baptisé Magmell. En son sein on découvrit une faune et une flore hors du commun, qui attira la curiosité des gens du monde entier. C’est ainsi qu’une nouvelle épopée d’exploration est née. Mais devenir un Indiana Jones n’est pas donné à tout le monde, et beaucoup d’explorateurs connurent le danger dans ce territoire inconnu, jusqu’à y trouver la mort. On créa alors des équipes de sauveteurs spécialisés que l’on appelle les »Glaneurs ». L’un d’eux possède une solide réputation, il s’agit de Yin Yô accompagné d’un robot drone contrôlé depuis la base par une fillette prénommée Zero. C’est ainsi que débute ce premier tome dont le dynamisme monte au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Chaque chapitre présente une mission pour nous familiariser avec l’univers et les personnages, mais aussi sur la complicité entre Yin et Zero. Leur relation n’a rien de pervers, même si Zéro considère le jeune homme comme son maître, mais du genre maître avec son apprentie. La personnalité de chacun se dévoile doucement, avec notamment un Yin que rien ne semble inquiéter et qui est très calme.

©DINIANMIAO/FANFAN COMIC
Mais sous ses airs de paresseux se cache un jeune homme particulièrement doué pour sauver les gens peu importe la situation. D’autres personnages vont venir se greffer au duo le temps de quelques pages, dont certains qui seront semble-t-il amenés à revenir plus tard. Il est surprenant de constater que l’on s’investit à chaque fois un peu plus dans le découverte du récit, Di Nianmiao ayant pensé son univers comme quelque chose de solide. Le dernier chapitre dirige le lecteur vers une suite avec plus de conséquences puisque la première vraie menace entre en scène. Une certaine ambiance post-apo est présente dès le début mais c’est réellement vers la fin qu’on la perçoit vraiment. Si Yin s’avère être un personnage agréable à suivre et attachant, Zero l’est un peu moins puisque l’auteur l’a handicapé avec une jalousie pour les femmes ayant une poitrine plus développée que la sienne. Cela revient régulièrement sur le tapis et pourrait venir à lasser par la suite. Néanmoins, la fillette est présentée comme intelligente, voire surdouée en ce qui concerne la technologie et l’informatique. À voir comment sera son évolution dans la suite. Le dessin rappelle quelques artistes bien connus du manga tels que Masashi KISHIMOTO (Naruto) et Yoshihiro TOGASHI, papa de Hunter x Hunter. Le trait fin du mangaka permet de donner vie à des paysages superbes, surtout avec la faune et ses créatures. Le design oscille entre sérieux et une pointe d’humour à travers les mimiques. L’édition de Ototo est classique mais bonne, comme toujours sur ce dernier point. En conclusion, rien qu’avec ce tome 1 Di Nianmiao propose une aventure dans un univers où lîmprévu est monnaie courante. Une introduction efficace avec de l’action mais aussi des moments plus léger grâce à l’humour des personnages.