Après la pluie vient le beau temps. Vieil adage que l’on connaît dit pour nous donner de l’espoir. Ce tome 10 d’Après la pluie marque la fin d’un manga écrit avec délicatesse et sincérité. Que ce soit avec Akira ou Masami, la vie s’inscrit dans leurs gestes, pensées et interrogations. Un récit dont le dernier tome me faisait craindre la fin choisie par Jun MAYUZUKI. Alors, ai-je été ravie ou déçue. Réponse dans la suite.
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Merci à Stéphanie et Anne-Catherine pour cette lecture qui se termine sous un ciel bleu
Le dixième tome marque la fin de cette série écrite et dessinée par Jun MAYUZUKI dont le début en VF remonte à avril 2017. Au fil des tomes la mangaka a su faire évoluer ses personnages sans que l’on s’en aperçoive tout de suite. Ce n’est qu’en refermant chaque tome que l’on pouvait déceler cette légère avancée. Akira Tachibana, 18 ans, toujours amoureuse de son patron décide par une journée enneigée de se rendre chez lui pour lui offrir son cadeau. Masami Kondô s’investit de plus en plus dans l’écriture de son roman, passion qu’il avait délaissé depuis des années. Quand la jeune fille arrive à sa porte la neige s’abat tellement fort que les autres bruits sont étouffés. Les deux vont-ils enfin affronter leurs sentiments ?
Au fil de la lecture de ce manga, j’avais de plus en plus peur de voir la fin arriver pour plusieurs raisons. La principale est que j’avais peur qu’elle ne corresponde pas à mes attentes, mais qu’elles répondent à mes craintes. Au final, je peux le dire, cette fin m’a satisfaite même si un sentiment proche de la nostalgie m’est resté. Bien entendu je ne vous dirais pas comment le manga se termine, mais le voyage en valait clairement la peine. Akira reste cette jeune fille amoureuse de son patron malgré leur grande différence d’âge. Et on a pu constater que Masami était troublé par celle qui a été serveuse dans son restaurant durant l’année écoulée. Dans ce dernier tome, on réalise qu’aussi bien Akira que Masami ont su affronter leur peur et aller de l’avant. Vers où ? On ne le sait pas, mais nous pouvons dire que le ciel s’annonce clément. La narration reste inchangée, et peut s’appuyer sur un découpage pensé avec un certain lyrisme. MAYUZUKI a le don de savoir comment faire parler ses scènes sans avoir besoin d’y intégrer de dialogue. La complicité et la bienveillance qui unit Akira à Masami s’échappent des cases pour venir se refléter en nous, nous poussant à l’introspection de nous-même. C’est troublant parce que cela ne se ressent pas tout de suite. Dans une récente interview au magazine ATOM, la mangaka a confié être une fan absolue du travail de Ai Yazawa (NANA, Paradise Kiss, Je ne suis pas un ange, Gokinjô, Last Quarter). Après réflexion, on peut y percevoir une certaine forme de prose que seule Yazawa arrive à faire. Peut-être qu’avec le temps et l’expérience, Jun MAYUZUKI arrivera à faire autant que Ai Yazawa ? On le lui souhaite, en tout cas.
Sans trop en dire, Akira et Masami vont devoir prendre des décisions importantes aussi bien pour eux que les concernant. Le regard que porte le quarantenaire sur la vie et son passé est déterminant dans ses nouveaux choix. Il est intéressant de voir que sous sa maladresse et cette sorte de passivité que l’on découvrait dans les premiers tomes, se cache en réalité un homme qui comprend la vie. Certaines choses lui échappent, mais il sait comment insuffler l’inspiration et l’espoir à Akira. À son sujet, le lecteur pourrait avoir l’impression qu’elle n’a pas vraiment changée, mais pourtant elle n’est plus la jeune fille qui un jour de pluie est rentrée dans ce restaurant. C’est au contact des autres qu’elle a su apprendre bien plus de choses sur elle-même qu’elle ne pouvait l’imaginer. Dans un passage, la mangaka illustre parfaitement ce carrefour que l’on a au moins à un moment de notre vie. Et si le chemin que l’on avait emprunté n’était pas le bon ? Le résultat aurait-il été le même ? Et si on s’était rencontré à une autre époque ?
En conclusion, que ce soit dans sa narration ou son dessin, Jun MAYAZUKI offre une histoire qui nous aura fait apprécier la mélancolie de la pluie. C’est poétique, contemplatif et profond. Un récit qui croque la vie qui passe au fil des sourires et des rides qui se creusent sur nos visages. Magnifique, tout simplement !
Je partage totalement ton avis sur cette fin que je craignais également beaucoup.
Je ne peux pas dire après avoir tout aimé. J’ai l’exécution assez maladroite, avec une première partie très casse gueule dans ce dernier tome, heureusement la fin sauve tout et quel beau message !
J’aimerais aussi beaucoup recroiser la mangaka dans d’autres histoires ^-^
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Coucou Sofia, je passe enfin ^^
« cette fin m’a satisfaite même si un sentiment proche de la nostalgie m’est resté. » +1
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« que ce soit dans sa narration ou son dessin, Jun MAYAZUKI offre une histoire qui nous aura fait apprécier la mélancolie de la pluie. C’est poétique, contemplatif et profond. Un récit qui croque la vie qui passe au fil des sourires et des rides qui se creusent sur nos visages. Magnifique, tout simplement ! » +1
🙂 ❤
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Très contente de cette fin qui laisse le soin au lecteur d’imaginer la suite de nos héros sans nous donner l’impression de rester sur notre fin. J’avais vraiment peur que l’auteure cede et les fassent se mettre en couple. Pour le moment je n’ai vu qu’une seule déception à ce propos dans les avis que j’ai vu passer.
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Oui. Cela aurait tout gâcher, et la différence d’âge était vraiment trop grande.
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