Critique BD #19 – Capitaine Albator: Mémoires de l’Arcadia tome 1

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 »Albator, Albator, du fond de la nuit d’or, Albator, Albator, de bâbord à tribord tu veilles sur la Galaxie, sur la liberté aussi. Albator, Albator, le corsaire de l’espace » .. eh oui, que ce soit en manga, dessin animé quand j’entends Albator la musique du générique en VF me revient en tête. Pet importe que je ne sois pas une adepte de cet univers, puisqu’au final ce personnage s’est inscrit dans l’inconscient de milliers de personnes à travers le monde. Après une réécriture par Matusmoto lui-même avec Dimension Voyage, voici que l’un des plus emblématiques héros de l’espace débarque au format franco-belge. Une aventure inédite mise en scène par un français, rien que ça. 

 

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Merci à Stéphanie et Anne-Catherine pour cette lecture space opera


Il était une fois, Leiji MATSUMOTO, futur mangaka né en 1938. Fils d’officier dans l’armée de l’air impériale, son premier contact avec l’univers du dessin passera par la découverte des mangas d’un des ténors, Osamu TEZUKA. Également bercé par les premiers films animés de Disney, MATSUMOTO va à l’âge de neuf ans réaliser ses premières bandes dessinées. À quinze ans il remporte le concours du magazine Manga Shônen avec son premier vrai manga, Mitsubachi no Bôken, et devient par le destin l’assistant de Tezuka lui-même. Continuant de progresser dans son trait, il créera plus de trois ans plus tard sa première œuvre de science-fiction, Sexaroïd. En 1972, il remporte le prix du manga Kodansha, et va par la suite avoir une vitesse de publication incroyable surtout dans le shonen avec Galaxy Express 999Albator, ou Yamato, pour ne citer que ceux-là. Portée à l’écran dans une série d’animation arrivée chez nous dans les années 70/80, grâce à Récré A2 sur Antenne 2 (ancien France 2), Albator n’est plus un héros que l’on a besoin de présenter. Avec Capitaine Albator – Dimension Voyage par MATSUMOTO et Kouiti SHIMABOSH au dessin [mon avis ici], le flamboyant corsaire de l’espace est toujours présent dans les rayons. À présent il débarque au rayon BD grâce au français Jérôme Alquié s’étant illustré dans les séries Surnaturels et un tome de Les Mythics.

Cette nouvelle aventure en trois tomes d’Albator intitulée Mémoires d’Arcadia est un point d’entrée accessible au chaland qui souhaiterait enfin découvrir cet univers cosmique. En effet, avec les 6 premières pages le lecteur a un résumé efficace et simple de qui est Albator, ses compagnons et ses ennemis. Que les fans et connaisseurs se rassurent  Mémoires d’Arcadia est une aventure inédite avec nos héros découvrant que la Terre est victime d’une vague de froid extraordinaire et qu’elle pourrait être en lien avec une Sylvidres (la race ennemie) modifiée génétiquement avec des pouvoirs destructeurs. Mais l’équipage de l’Arcadia va vite découvrir qu’une autre menace rôde… est-ce que la Planète Bleue survivra ?

Comme dans Dimension Voyage, Albator et ses compagnons de route ne pourront compter que sur eux-même puisque les dirigeants de la Terre qui ont déclaré le capitaine comme un hors-la-loi sont trop préoccupés par leurs plaisirs individuels. Durant ces 56 pages, Jérôme Alquié ne manque pas de ravir les fans de l’oeuvre original tout en y incorporant son style et son identité. La présence d’un personnage arborant les même traits que Leiji MATSUMOTO et répondant au nom de Professeur Reiji fait sourire. Un bien bel hommage au mangaka, soit-dit en passant. Sans trop en dévoiler au niveau du scénario, le rythme est vraiment bon et on suit avec plaisir l’équipage de l’Arquadia explorer plusieurs contrées sauvages. C’est un peu comme un Indiana Jones, si les novices cherchent une référence plus parlante. Les personnages originaux de MATUSMOTO gardent toute leur sympathie d’origine, avec un Albator dégageant toujours cette aura chevaleresque imposante. 

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Visuellement, Alquié s’approprie les personnages de MATUSMOTO sans trahir le design imaginé par ce grand artiste. Toutefois, on ne peut pas qualifier cela de simple copie, non, le trait du français vu dans Surnaturels se reconnaît facilement. La maturité d’Albator contraste avec les traits plus enfantin de certains autres personnages. On saluera aussi le fait que l’artiste imagine de nouveaux personnages au physique convaincant. Les Syvildres possèdent toujours autant de superbe et d’élégance. Les couleurs sont chatoyantes, les cases explosent sous le dynamisme de l’artiste. Les arrière-plans nous transportent littéralement dans les endroits où vagabondes nos héros, rendant le tout très efficace. L’objet en lui-même est de bonne facture. Mais rien d’étonnant à ce niveau, c’est du KANA. Non. Le papier glacé est un excellent support au talent du marseillais. À noter que c’est du grand format franco-belge dans le sens de lecture occidental. 

En conclusion, ce premier tome de Capitaine Albator – Mémoire de l’Arcadia nous plonge dans une aventure inédite supervisée par Leiji MATUSMOTO Jérôme Alquié exprime toute son admiration à l’égard du japonnais. C’est dynamique, visuellement prenant et le scénario est assez riche pour nous donner envie de lire la suite. Un très bon début !

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3 réflexions sur “Critique BD #19 – Capitaine Albator: Mémoires de l’Arcadia tome 1

    • ahaha j’ai inversé les deux chiffres et j’ai pas tilté à la relecture. Merci beaucoup, j’ai corrigé. Oui, c’est une bonne adaptation à voir si sa monte un peu plus en puissance dans le 2. J’espère que ça tiendra la route en trois tomes.

      Aimé par 1 personne

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