Le tome 3 de Ragna Crimson se veut plus structurer que le précédent, mettant ainsi bien plus en avant les personnages et la mythologie de ces êtres déguisés en humain. Action et stratégie sont à l’honneur. Puis, c’est autour du jeune Glenn d’utiliser la magie et de nous présenter son univers du haut de ses 16 ans.
Disponible aux éditions KANA dans la collection Dark Kana ou sur Amazon au prix de 7,95€ | Coffret tome 1 + décorama | LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 ICI | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS
Avec son tome 1, Ragna Crimson posait les bases d’un univers intéressant mêlant magie, dragons, temps médiévaux, et action. Le personnage de Ragna occupait une bonne partie de l’histoire puisqu’il en était l’un des héros, auprès de Léo, la jeune fille la plus farouche quand il s’agit d’éliminer les dragons. Malheureusement, le duo s séparait pour une raison que je tairais car c’est un élément-clé du récit. Avec ce choix plutôt surprenant, Daiki KOBAYASHI délivrait un tome 2 qui voyait le projecteur se concentrer sur Crimson, une sorcière puissant et sombre en apparence, mais qui en réalité se trouve être un puissant Dragon. Un nouveau duo composé d’un chasseur de Dragon et un Dragon naissait alors. Après la lecture du tome 2, le récit laissait un léger goût mitigé proche de la déception car justement Crimson faisait passer Ragna pour un guerrier un peu trop niais et sans réel intérêt. C’est donc avec une certaine appréhension . Et, au final cela a été une meilleure lecture que le tome précédent. Pourquoi ? Simplement parce que le mangaka a proposé un équilibre entre la personnalité extravagante de Crimson et la personnalité silencieuse de Ragna. L’ensemble fonctionne bien, et on entre plus facilement dans l’histoire. Notre duo arrive, accompagné de Slime (au service de Crimson) dans la capitale du royaume de Reisen, Célesbiella. L’idée est d’éliminer le plus puissant des êtres ailés. On connaît enfin le but de Crimson, qui se trouve être le même que celui de Ragna, souhaitant éviter la mort de Léo dans le futur qu’il a aperçu dans le tome 1 grâce au retour de son double du futur dans son présent à lui, donc le passé. Vous arrivez à suivre ? Espérons, car par moments les flashbacks dans le récit sont un peu bancals, et on ne saisit pas tout sur le moment. Ce tome 3 va donc se concentrer sur la stratégie que va adopter Crimson pour arriver à éliminer Altémacia, en se servant de Ragna comme d’une arme tant il possède une puissance inouïe.

© Daiki Kobayashi / SQUARE ENIX CO., LTD.
Mais cela va s’avérer difficile car la reine des Dragons a beau avoir le visage d’un ange, elle n’en est pas un pour autant. La narration est mieux contrôlée, Crimson nous apparaît moins agaçant malgré sa forte personnalité, et on découvre d’autres Dragons à son service. Ragna reste un personnage pas forcément très attachant mais qui quand il laisse éclater son pouvoir sous le feu de la colère, adopte une toute autre personnalité, plus forte et attachante en un sens. Le Reine des Dragons est vraiment intrigante avec une dualité dans sa personnalité qui fonctionne. Hâte d’en savoir plus sur elle, pour le coup. L’action est présente dans la mesure du nécessaire et ne prend pas le dessus sur les informations que distille le mangaka. En fin de tome nous avons le droit à une histoire courte se concentrant sur Léo, qui confirme tout le bien que l’on pensait d’elle en début de tome 1. Va-t-elle revenir dans l’intrigue du présent ? Cela serait vraiment une très bonne chose. Le dessin reste très dynamique, travaillé et est agréable. Il y pas mal d’humour et cela passe aussi bien par le visuel que par les dialogue. Mention spéciale au design des différents Dragons sous leurs formes humaines qui sont très convaincants. En conclusion, ce tome 3 de Ragna Crimson tente de rattraper le manque de structure dans le tome précédent, avec un duo plus égal même si Ragna reste celui qui ressort le plus.
Disponible aux éditions KANA dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6,85€ | Également disponible au format numérique sur izneo | LIRE UN EXTRAIT ICI | LIRE MON AVIS SUR LA SÉRIE PRINCIPALE SERAPH OF THE END
Seraph of the End est un titre qui peu à peu à laisser place à un univers qui ne cesse d’ajouter des cordes à son arc. Le manga lancé en 2012 dans les pages du magazine Jump Square de l’éditeur Shueisha, compte actuellement 18 tomes en cours au Japon, et 16 en France aux éditions Kana. Depuis, nous avons eu le droit à deux adaptations en séries animées, des light novel dont deux prequel (un chez Kana) et un spin-off autour du personnage de Mickael. Il n’est donc pas étonnant de voir arriver des spin-off en manga, dont celui sur le passé du commandant Glenn avant qu’il n’est autant de galon au sein de l’armée impériale du Japon. Glenn, 16 ans, vient d’intégrer le lycée des arts magiques de Shibuya. Durant son parcours il va se heurter la hiérarchisation des différentes familles influentes, dont celle de la famille Hiiragi. Pour ne pas attirer les soupçons sur lui il va atténuer ses capacités de combat, et paraître plus simplet qu’il ne l’est réellement. Parce que oui, Glenn à beau être un adolescent il est déjà un fin stratège. Mais rien ne va se passer comme il l’entend, puisque comme le savent les lecteurs du manga d’origine, l’humanité s’apprête à vivre un immense changement. Ce récit est une véritable guerre entre différentes familles qui cherchent chacune à avoir l’ascendant sur les autres. Le scénario de Takaya KAGAMI reprend déjà des éléments du manga d’origine tout en cherchant à attirer le nouveau lecteur.

© 2017 Kagami Takaya / Asami You, Kodansha
Mais cela est assez difficile, il est donc conseillez de tout de même commencer par le récit central. Le premier chapitre s’avère assez compliqué, voir un peu plat dans son schéma d’action, puisque le mangaka raconte différentes missions de Glenn pour nous montrer sa personnalité. L’univers rempli de magie est assez intéressant dans la richesse qu’est Seraph of the End. L’ambiance lycéenne sous tension apporte une certaine dose d’imprévue et de dramas moins porté sur l’action pure comme s’est le cas avec la série d’origine. Takaya KAGAMI a également pris soin de rendre une suite logique entre les deux mangas, notamment dans les traits de caractères de nos personnages que l’on retrouverait dans le récit central. Glenn possède déjà cette assurance en lui même et un visage imperturbable, que l’on verra des années plus tard. L’humour est là et ne tombe pas dans la surenchère. La lisibilité de l’action est claire et efficace. L’édition de KANA est classique et exempte de défaut. En conclusion, ce premier tome de Seraph of the End : Glenn Ichinose a été une lecture sympathique mais parfois un peu brouillonne. L’action est présente, tout comme la démonstration des différents pouvoirs. À voir comment cela se présente par la suite…