Critique #198 – Fight tome 1 : Corps à corps, Fight tome 2 : Fièvre au corps de J.B. Salsbury

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L’univers de la boxe et des fighters se dévoile dans cette trilogie signée J.B. Salsbury, une auteure américaine, dont son passé dans le journalisme l’ont aidé à se lancer dans l’écriture de romans. La saga Fight ou Fighting to Forgive en VO voient des hommes et des femmes essayer coûte que coûte de combattre leurs démons et passé pour mieux avancer dans la vie. Tension, amour, humour, personnages écrits avec sincérité, la saga Fight est à découvrir. On en parle dans la suite.  

Merci à Anne-Catherine pour ces lectures pleines de punch !


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Les romances ayant pour décors l’univers de la boxe ne sont pas très répandues, en tout cas en VF, mais nous en avons déjà pas mal. On peut citer Fight for love de Emma Chase, Crossing the Line de Simone Elkeles, ou encore À corps défendant de Sharon Rossi. Fight de J.B. Salsbury en reprend les codes tout en y incluant un peu plus de noirceur sans basculer dans la Dark Romance, qui est à genre totalement à part dans la romance. Ce premier tome nous présente Raven Morretti, fille d’un proxénète dont la réputation n’est plus à faire. Ayant grandi auprès d’une mère en proie à la dépression, Raven est devenue une jeune femme qui ne possède pas une grande foi en l’avenir ou la vie tout simplement. Mais cela change le jour où elle croise le regard de Jonah Slade, un célèbre boxeur. Lui, c’est le champion qui ne cherche qu’une chose : gagner. À quelques semaines d’un combat décisif, Jonah ne peut pas se laisser distraire et surtout pas par une femme. Pourtant, le destin va en décider autrement, notamment le père de Raven qui va chercher à exploiter sa propre fille… Si dans les grandes lignes l’ensemble reste prévisible, les événements nous tiennent assez en haleine pour que l’on passe un très très bon moment. L’univers de la boxe est bien exploité, et on ressent vraiment les enjeux. Les personnages sont un point capital et on peut dire que J.B. Salsbury sait les écrire. Raven casse de nombreux codes puisqu’elle est mécanicienne, assez rare pour le mentionner. Elle a une passion pour les voitures et qui est un mix savoureux de répartie, de force et de douceur. Jonah est un homme qui collectionne les femmes et qui ne s’attache pas. Rien de bien innovant pour lui, malheureusement. Pourtant, l’alchimie entre les deux fonctionne bien. En présence de Raven, le boxeur ne peut s’empêcher de vouloir la protéger, avec parfois un peu trop de jalousie mal placée. Mais ce n’est pas rebutant pour autant, l’auteure arrive à lui donner un côté très attachant. Un peu comme un chien de garde que l’on doit apprendre à amadouer et qui devient très vite un chien inoffensif en votre présence. La relation entre les deux peut paraître un peu rapide selon votre degré d’appréciation. Ici, cela ne me dérange pas plus que ça, j’ai lu pire et moins crédible. On peut dire qu’ils ont eu un coup de cœur, et on simplement apprit à se connaître et à construire une relation solide par la suite. Au-delà de la romance, J.B. Salsbury n’oublie pas son intrigue principale dont le suspense nous capte rapidement. Les pages se tournent facilement, cela étant dû également à la plume de l’auteure. C’est fluide, très agréable, et on embarque sans se poser de questions. La construction des personnages est une force aussi, en particulier Raven qui devient très vite touchante. La narration se fait avec l’alternance des points de vue du duo. Par contre, il y a pas mal de scènes à caractère sexuelles, dont si ce n’est pas votre tasse de thé, vous êtes prévenu. En conclusion, Corps à corps se révèle être un très bon point de départ pour la suite. Le récit est original et les personnages arrivent sans problème à capturer notre coeur. Une romance agréable et bien exécutée. 

— Rien ne saurait m’éloigner de toi, affirmé-je. Je sais ce qui va se passer demain soir, mais, si jamais les choses ne se déroulaient pas comme prévu, je t’emmènerais avec moi. Une vie à fuir, c’est forcément mieux qu’une vie sans toi, déclaré-je en enroulant une main autour de sa nuque pour rapprocher son visage du mien. Personne ne peut nous séparer. 

15 sur 20

 

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Ce deuxième tome se focalise sur Blake Daniels, un fighter célèbre qui ne se laisse dicter sa vie par personne, pas même par ses conquêtes. Lors d’un combat il est blessé au point de devoir arrêter les entraînements. Arrive Layla Moorehead, une jeune femme qui tente de refaire sa vie avec sa fille Axelle Rose, loin de son mari. Adieu Seattle, bonjour nouvelle ville et nouveau boulot. Elle occupe un poste à la fédération d’Ultimate Fighting en tant qu’assistante. Cherchant à se reconstruire, elle a décidé de ne plus laisser aucun homme influencer ses choix. Pourtant, quand elle rencontre Blake alias le Serpent, les choses ne seront plus jamais les mêmes. L’attirance est mutuelle, mais le passé se met en travers de leur chemin. Pourront-ils dépasser leurs propres démons et trouver le bonheur ? Le schéma est semblable au premier tome, même si le passif des personnages est différent. Blake est un personnage à qui l’on a toujours dit que les émotions étaient une faiblesse, et que la force physique prévalait sur le reste. Ses démons sont profonds et en lien avec son père, à qui il essaye de ne pas ressembler. Face à Layla il va devoir découvrir qui il est et surtout qui il veut devenir Elle, est une femme brisée mais forte en son for intérieur qui ne baisse jamais les bras. Blake ne l’impressionne pas avec son attitude malgré le fait qu’elle le trouve plaisant à regarder. La relation qui débute entre eux se veut un peu comme une distraction faite de sexe, d’oubli de soi et ses problèmes. Mais peu à peu les choses se mettent à changer, et les sentiments guettent. Les prises de bec entre eux valent le détour, grâce à l’humour de Blake et à la répartie de Layla. J.B. Salsbury aborde un thème particulièrement difficile à travers le personnage de Layla. C’est approfondi sans vraiment l’être complètement. On ressent bien la douleur et la difficulté que cette femme éprouve. Blake va se montrer patient et va réellement sortir de sa carapace avec elle. Ils sont touchants et on n’en demande pas plus pour les apprécier. La fille de Layla, Axelle Rose, est appréciable dans toute sa gloire d’adolescente. Elle est rebelle sur les bords mais très intelligente. La plume de l’auteure est toujours aussi agréable, et on sent qu’elle maîtrise mieux certains aspects de son univers. En conclusion, ce deuxième tome est un peu plus sombre que le premier de par le passé de nos héros. Mais cela reste touchant, drôle et sérieux sans jamais en faire trop. Un très bon moment de lecture faite d’émotions.

Poussée par toute mon inquiétude, mon angoisse, des jours de déprime, je m’affale contre sa poitrine solide. Il m’absorbe aussitôt, m’engloutis entre ses bras puissants noués autour de ma taille, et il me soulève du sol. Il enfouit le visage dans mon cou, et je m’accroche à lui de toute mes forces.
– Oh merde, la Souris, tu m’as manqué!
La foule souffle et crie. Un sanglot m’échappe, et il me serre plus fort.
– Non, ma belle, ne pleure pas.
– J’ai cru…t’avoir…perdu.
– Jamais.

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