Critique #207 – L’Appel du renard T3: Tourmenté par Charly Reinhardt, Sauvages T1 : Le Dernier loup par Maria Vale

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Dans la Bit-Lit nous voyons très souvent des métamorphes, et plus particulièrement des loups. C’est le cas de Sauvages qui commence d’une manière intéressante et prometteuse. Mais juste avant il était temps de dire au revoir à une trilogie au métamorphes particulièrement réussis. 


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Troisième et dernier tome pour la trilogie L’Appel du renard signée Charly Reinhardt, qui a réellement apporté une fraîcheur au genre bit-lit avec des métamorphes. Dans ce nouveau tome, nous suivons le personnage de Lloyd déjà croisé dans les volumes précédents. Depuis la mort de sa femme il n’est que l’ombre de lui-même, et c’est peu à peu détaché du reste de la meute. Amer, colérique et peu enclin à se reprendre en main, Lloyd laisse sa place d’alpha à un autre métamorphe, Lee, récemment arrivé au sein de la meute. Mais des zones d’ombre autour de ce nouvel alpha qui aurait de supposés liens avec les ennemis de la meute, les chasseurs de métamorphes. Lloyd va alors tenter de résoudre cette affaire tout en essayant de ne pas céder à la forte attirance qu’il éprouve envers Lee. Ce nouvel alpha avait été introduit dans le tome 2 mais était resté particulièrement mystérieux. L’histoire de ce métamorphe loup est vraiment très intéressante à découvrir. Ses faiblesses, ses fautes, ses forces et bien plus en font un personnage aux multiples facettes. Clairement, Lloyd et lui ne sont pas faits pour s’entendre à première vue, et pourtant. En effet, l’auteure prend réellement le temps de construire leur relation. Ils évoluent ensemble et séparément d’une manière réaliste, logique et profonde. Le couple Lloyd et Lee est vraiment hors norme et plein de charme. Ensemble ou séparés ces deux personnalités arrivent à nous séduire par leur vécus plein de craquelures. On retrouve avec plaisir d’autres personnages, comme par exemple Sander, Solas et Will. Les histoires les concernant continuent d’être traité en arrière-plan, prouvant que l’auteure aiment et se soucient de ses personnages qu’ils soient du le devant ou non. L’action est très présente, avec toujours un soucis de la description juste assez pour ne pas noyer le lecteur. La plume de Reinhardt reste plaisante, agréable et exprime parfaitement la magie qui se dégage de cet univers. Encore une fois, le travail d’édition est de qualité notamment le travail sur la couverture signée Érica Perigaud de e-Dantès. En conclusion, un troisième tome qui conclut de manière magnifique cette trilogie qui aura été dès le début une lecture vivifiante. Charly Reinhardt a su mettre en place un univers plein de charme et de mystère où des personnages complexes, sincères et touchants ont évolué. Des révélations, du suspense, de l’amour, de l’action, bref, L’Appel du renard est une trilogie à découvrir.

Même Will et Solas, pourtant habitués à ne rien laisser paraître de leurs émotions, ne purent tout à fait contenir la surprise et le dégoût que leur inspirait une telle désinvolture.
Tous les autres contemplaient Lee avec des visages durcis par la révulsion.
– Je crois qu’on tient la palme du connard de la décennie, cracha Ty.
– Et t’as encore rien vu, mon lapin. Bon, par quoi on commence ?

17/20

 

Disponible aux éditions Milady dans la collection Bit-Lit ou sur Amazon au prix de 8.20€ | Également disponible en format numérique et grand format 

Maria Vale est une auteure américaine fervente bibliovore logophile qui se préoccupe beaucoup du monde qui l’entoure. Elle vit actuellement dans l’État de New York avec son mari et ses deux fils. Son premier livre, Le Dernier loup (The Last Wolf en VO) est paru en 2018 et représente le premier d’une trilogie intitulée Sauvages en français. La suite est déjà disponible chez Milady sous les titres de La Cité des loups (A Wold Apart) et Le Chant du loup (Forever Wolf). Silver Nilsdottir n’est pas une louve garou comme les autres membres de la meute. Née prématurée et arrachée du ventre de sa mère, Silver souffre depuis de certaines faiblesses physiques définies comme des difformités par la meute. N’espérant pas trouver un compagnon qui l’accepte dans son état que l’on peut voir comme un handicap, elle se met à espérer quand un étranger grièvement blessé du nom de Tiberus Leveraux se retrouve sur les terres de la meute et demande asile. Son arrivée bouscule alors l’équilibre et l’ordre établi à cause de sa nature de métamorphe, ennemi des loups. Silver, elle, y voit un moyen de changer sa vie. L’univers mis en place par Maria Vale est particulièrement travaillé. Il est intéressant de voir cette meute respectée autant la hiérarchie établie quitte à se mettre en danger. Ici, les loups acceptent totalement leur condition sauvage et animal, alors que les métamorphes luttent contre cette partie d’eux et préfèrent rester humain. Silver, elle, ne connaît rien de l’humanité et ne se sent pas à l’aise d’autant plus que son handicap ne lui permet pas de devenir complètement humaine. La jeune femme à la chevelure argentée est assez ignorante sur certains aspects qui touches aux humains, mais cela crée quelque chose de touchant chez elle. Tiberius est un humain dans l’âme et ne sait pas comment se comporter ou marcher en tant que loup. La complicité qui va se former entre eux apporte beaucoup, et l’auteure s’applique à leur donner un début solide. Toutefois, on peut considérer que cela est assez rapide après s’être trouvé charnellement. Mais bon, mettons ça sur le compte des hormones animales, hein. D’ailleurs, les scènes intimes ne sont pas vulgaires et ne donnent un pas un sentiment de répétition. L’action pure arrive assez tardivement mais cela a permis à l’auteure de vraiment développer toute les lois et la mythologie des loups. Le style de Maria Vale est immersif, fluide et plein de petits choix judicieux. En conclusion, Le Dernier loup s’est avéré être une bonne lecture avec des loups différents en bien des aspects par rapport à d’autres sagas Bit-Lit. Un début très encourageant pour Sauvages malgré le manque d’action dans un premier temps. Mais la fin corrige cela et nous donne très envie de lire la suite.

Si le nouveau venu ignore les règles, je les connais, moi. La décision m’appartient. En suivant la meute, je condamne l’étranger à mort et me résigne à une vie de nidling. J’aurai une place parmi le miens, même si c’est tout en bas de l’échelle. Si je reste avec lui, en revanche… Ça revient à prendre le pari que ce métamorphe et moi sommes assez forts pour gagner, au cours d’un combat dans les règles, une vraie place au sein de la meute. C’est un pari risqué parce que, si nous perdons, nous sommes condamnées à l’exil, l’un comme l’autre.

15 sur 20

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