Critique manga #285 – Jormungand tome 1 et 2

Copie de titre manga (2)

La guerre est souvent prétexte à prendre le pouvoir sur un pays ou une région. Au fond c’est un business puisque le marché des armes ne s’est jamais aussi bien porté que maintenant. Trafiquant, violence, trahison, manipulation,  etc. Jormungand suit un enfant soldat infiltrant l’organisation de trafiquants d’armes responsable de la mort ses des parents. Un récit fort en action à surveiller.

 

Disponible aux éditions MEIAN ou Anime Store ou sur Amazon au prix de 6.95€ | LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 ICI  

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Keitarô TAKAHASHI est une mangaka spécialisé dans le Seinen. Il est diplômé de l’université de Tama, spécialité design graphique. Ses débuts se font avec le one shot Ordinary± en 2002, suivi en 2006 par Jormungand prépublié dans le magazine Sunday DX aux éditions Shogakukan. La série compte 11 tomes au total, et a connu une adaptation en animé en 2012 par le studio d’animation White Fox (Goblin Slayer, Akame ga KILL!). Actuellement, il travaille sur le titre Hinmin, Seihitsu, Daifugou en cours aux éditions Shogakukan également. Jorgumand est le premier titre de TAKAHASHI en France grâce aux éditions Meian (à qui l’on doit la publication de Kingdom).

L’histoire est celle de Jonah, une enfant soldat qui a perdu ses parents au cours d’un bombardement. Souhaitant de tout cœur appliquer sa justice et détruire les personnes responsables de ce malheur, il intègre une équipe de mercenaires dirigée par Koko, une vendeuse d’armes. Le travail de ce groupe consiste à voler les cargaisons et livraisons d’armes et les revendre au plus offrant. L’histoire commence à un haut rythme ce qui peut un peu déstabiliser au début. Le développement des personnages se fait en annexe de l’action, même si dans ce tome 1 les actions primes sur le reste. Si au départ on s’attend à suivre plus Jonah que les autres, on est vite désarçonné. En effet, c’est avant tout l’excentrique Koko qui est le personnage central du récit. Le mangaka s’amuse à faire d’elle une véritable bombe à retardement qui agit à sa guise et n’a aucun scrupule à manipuler ses adversaires pour arriver à maintenir sa puissance sur le marché. La jeune fille capture tout de suite notre attention même si ça part un peu dans tous les sens. L’univers de la guerre est dépeint comme sinistre et angoissant ce qui est plutôt proche de la réalité. Au fil de la lecture, le mangaka semble vouloir aborder des points de politique, ce qui si bien traités dans le futur peut vite devenir très pertinent. Toutefois, ce premier tome est parfois un peu brouillon, comme si le récit allait plus vite que la musique. De ce fait, le lecteur se perd un peu ici et là, ce qui trouble pas mal la compréhension de l’histoire.

Dans le tome 2, nous retrouvons la bande à Koko à Dubaï poursuivie par des tueurs amoureux de la gâchette. Koko retrousse alors ses manches pour tenter de contrer ce petit monde, avec l’aide de son équipe. Si le premier tome était divisé en plusieurs petites missions, ce tome 2 n’en possède plus qu’une ou presque. Un choix judicieux qui permet de ne pas perdre le lecteur. Néanmoins, le scénario mis en place par TAKAHASHI n’est principalement fait que de scènes d’action où tout est prétexte à nous envoyer des explosions en pleine face. C’est rythmé, oui, mais il manque quand même un peu de subtilité dans le traitement. Les personnages sont un peu plus travaillés dans cet opus, même si bien Koko reste la plus prédominante. Jonah est un personnage assez énigmatique mais qui retient toute notre attention. Ses phrases et ses actions font mouche dès qu’il est là. On apprécie le discours sur les armes, par exemple, et la relation entre Koko et lui. On appréciera les petits rebondissements ici et là apporté par un agent Américain qui, si bien développé, pourrait apporter beaucoup de choses au récit.

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Le dessin est sympathique. Le trait est épuré et dynamique. La violence ressort assez bien visuellement, et le design des personnages est tout aussi sympa. On sent bien que le mangaka prend du plaisir à mettre tout cela en scène. L’ensemble est un peu maladroit, mais étant le premier travail du mangaka, on ne peut que s’attendre à voir une évolution sur le long terme. L’édition offerte par Meian est bonne, la traduction de Camille Duret fonctionne, et le papier est de qualité.

En conclusion, Jormungand est avant tout un récit d’action où voit que Kaitarô TAKAHASHI prend son pied avant tout. Toutefois, certaines idées pourraient vite faire que ce manga parlant de l’horreur de la guerre, et surtout du business autour des armes, apporte une vraie morale sans tabou. À voir comment la suite sera traitée, mais dans le genre on est sur de l’efficace.Copie de lire en bulles

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