Fille magique qui capture des esprits, famille atypique, deux récits très différents mais qui possède un peu d’humour et des personnages attachants. Don’t Call Me Magical Girl et Frankenstein Family sont les nouveaux bébés des éditions ChattoChatto qui enrichit petit à petit son catalogue de titres possèdent aussi bien leurs forces que leurs faiblesses. Mais il faut de tout pour plaire !
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Disponible aux éditions CHATTOCHATTO ou sur Amazon au prix de 7.95 €
Don’t Call Me Magical Girl, I’m OOXX est le 5ème manga édité par ChattoChatto qui avait commencé l’aventure sur le marché manga avec Carciphona [mon avis ici]. À la différence de la majorité des titres publiés sur le marché, Don’t Call Me Magical Girl a pour auteure Yang Chi-Cheng de Taiwan, qui a publié ce manhua en Chine il y a deux ans. La série compte 4 tomes à ce jour, dont le premier vient de paraître dans la collection Shonen de ChattoChatto. Le thème principal est celui des magical girl que vous connaissez peut-être grâce à Sailor Moon ou Card Captor Sakura. Le récit est celui de Sakura (non pas celle de Card Captor) qui vit depuis quelques semaines dans la ville de Gangdong qui pour qui la regarde est une jeune fille lambda comme beaucoup d’autres. Mais en réalité, Sakura est une Magical Girl et a pour compagnon une petite créature magique avec qui elle capture les esprits qui menacent la ville. Son chemin pourrait ainsi la faire devenir une simple humaine. Mais Sakura n’est pas la seule à avoir certains pouvoirs… Les premières pages sont assez troublantes à la lecture, car l’introduction est faite de manière très rapide, voir trop rapide. La lecture s’avère assez brouillonne ce qui a pour effet de rendre le tout très confu. L’auteure a misé sur une entrée rythmée donnant des informations de façon maladroite. Ce n’est pas mauvais dans le fond, loin de là, mais c’est beaucoup trop dispatché dans tous les sens. L’action et le premier combat arrivent sans prévenir, un peu comme un éléphant qui ferait irruption dans un magasin de porcelaine. J’ai eu énormément de mal à m’investir dans le récit sur la durée. Les autres personnages sont intéressants mais on a parfois du mal à les distinguer à cause du charadesign similaire. Toutefois, les idées sont là, notamment celle d’une Magical Girl qui souhaite simplement mener une vie normale et quitter tout ce qui touche à cet univers de pouvoirs. On peut noter le personnage de Tuna qui est un bon élément au récit, et qui sur la durée peut donner quelque chose de réellement bon. La partie humour fonctionne sans être novatrice.

© 2016 Yang Ji Zheng, Tong Li Comics
En tout cas, elle fait ce que l’on attend d’elle : divertir. Le trait est correct malgré le point concernant le charadesign, mais c’est joli. Les mimiques correspondent aux personnages que l’on tente d’apprendre à connaître. Le décor est simple mais pas bâclé. C’est plutôt bien travaillé au niveau de l’ambiance urbaine. L’édition n’est pas la meilleure qui ait été proposée par son éditeur. Ce qui pêche c’est l’impression. Le niveau de noir est parfois trop prononcé réduisant le plaisir que l’on peut avoir à la lecture. Est-ce un problème d’impression ou provenant de la source ? La traduction est bonne, compréhensible, et l’aspect général du livre de l’extérieur est très bon avec en bonus sa jaquette réversible. En conclusion, lancement plutôt mitigé pour Don’t Call Me Magical Girl, I’m OOXX me concernant, mais quelques idées si elle sont bien développées pourraient donner quelque chose de plus solide. À voir… ou pas.
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Le nom de Frankenstein Family vous dit peut-être quelque chose puisque ce manga d’origine chinoise a eu le droit à son anime, que vous pouvez visionner sur la plateforme de streaming Crunchyroll. C’est d’abord en 2015 que l’auteur YANAI publie aux éditions Animen Frankenstein Family, avant de paraître dans le magazine japonais Monthy Comic Bunch des éditions Chinchosha à l’automne 2017. Dans ce seinen typé tranche de vie on suit une fratrie que l’on peut qualifier de pas comme les autres.Le jour de l’arrestation de leur parents qui a mené des expériences scientifiques sur eux. Forcés de quitter l’île, Shiro, les soeurs Ashlee, Alsace et Tracy et le jeune Dennis de 11 ans vont s’en aller explorer le monde qu’ils n’ont jamais vu et se débrouille pour rester une famille malgré les événements. Tout d’abord l’esprit familial, la dynamique des prises de têtes et des moments de réelle complicité font que l’on arrive aisément à apprécier de les suivre. Dennis est le personnage le plus au centre du récit et celui qui sert de lien avec tous. Sa haute intelligence fait de lui un être exceptionnel, tout comme ses frères et soeurs qui possèdent chacun un atout majeur. Dennis est le seul de la fratrie à être resté entièrement humain. L’ADN du grand frère, lui, a été combiné avec celui d’un chien, Ashlee est à moitié araignée, Alsace est à moitié plante, et Tracy arrive à lire les pensées des gens. YANAI a fait de la différence de ses personnages une force qui associés les unes aux autres poussent le groupe à aller de l’avant.

Frankenstein Family ©2019 Animen / Nikoukeikaku / Yanai.
L’intégration est un des autres thèmes du récit, l’importance de vivre en société, etc. L’humour se mélange plutôt bien à l’ensemble, mais le côté tranche de vie peut devenir ennuyeux pour celui qui n’aime pas ce type de manga. Au niveau du dessin on peut dire que c’est correct et plaisant. Le design des personnages est soigné et efficace. La mise en scène est dynamique et agréable. À noter que l’édition de ce tome 1 est composée d’une jaquette réversible. En conclusion, ce premier tome de Frankenstein Family est sympathique à lire. On découvre une ambiance familiale déjantée mais chaleureuse. Chaque frère et sœur nourrissent le tout d’un côté plaisant. Après comme dit plus haut à voir si ce côté tranche de vie avec des thèmes intéressants si bien exploités par la suite est fait pour vous.