Critique #213 – Les Yeux de Sophie par Jojo Moyes, Jamais deux sans toi par Jojo Moyes

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C’est avec Avant toi et son adaptation au cinéma, que Jojo Moyes s’est (enfin) fait apprécier à sa juste valeure par le public francophone, mais pas que. Sans remords de nous avoir brisé le coeur avec ce roman à la touche britannique, l’auteure n’a depuis jamais arrêté de nous faire ressentir une cascade d’émotions allant de la plus banale à la plus désarmante. Les Yeux de Sophie et Jamais deux sans toi viennent prouver que parfois, le talent est vraiment inné. 

Je remercie les Ladies de la team Milady pour l’envoi des Yeux de Sophie, mais aussi Anne-Catherine de Dargaud Suisse pour le roman Jamais deux sans toi


Disponible aux éditions MILADY dans la collection Littérature ou sur Amazon au prix de 8.20 € | Également disponible au format numérique

Les Yeux de Sophie (The Girl You Left Behind en VO) a été publié en 2012 dans sa langue originale mais n’est arrivé qu’en 2017 en version française, grâce aux éditions Milady qui a relancé l’auteure sur territoires francophones avec le fameux Avant toi. L’histoire de Les Yeux de Sophie se passe en 1916, en France, durant la Première Guerre mondiale. Sans nouvelles de leurs époux partis au front, les deux soeurs Sophie et Hélène continuent de s’occuper de leurs familles, de leur petit frère Aurélien, et de tenir l’hôtel restaurant familial. Mais quand les lieux tombent entre les mains de l’armée allemande, Sophie se voit contrainte d’accepter de préparer le repas chaque soir du commandant et ses hommes. Quand le commandant remarque un tableau de Sophie peinte par son époux, il ne peut s’empêcher d’être subjugué. C’est ainsi que le temps commence à se gâter… Après une première partie se déroulant dans ce décor, la suite du roman se déroule en 2006, à Londres avec Liv qui se fait offrir ce tableau par son mari avant qu’il ne décède. Le scénario imaginé par Moyes s’avère efficace notamment si l’on est friand des lectures de ce genre. La plume de l’auteure est toujours aussi fluide, poétique sans surenchère, et avec des personnages authentiques. Sophie est une femme qui ne manque pas de courage et de force. Sa personnalité brille de mille éclats et il n’est pas difficile de l’apprécier. À la lecture on se prend d’affection pour elle, tout en découvrant une grande fresque artistique que Jojo Moyes s’est efforcée de créer. L’art prend une bonne place dans le récit permettant ainsi de nourrir les personnages et nous envelopper des émotions de chacun d’entre eux. Cette lecture est un véritable petit voyage dans les secrets que peut cacher un être humain. L’ensemble n’est pas parfait et souffre de quelques facilités, mais cela n’entache en rien le plaisir que l’on prend à plonger dans ce roman. Les thèmes de la vie et de la mort s’affrontent, comme souvent avec les romans de Moyes. Mais au final il y a beaucoup d’émotions positives qui ressortent de cette lecture. C’est un peu une boussole pour nous guider nous-mêmes dans nos propres choix, de manière certainement inconsciente. Le rythme de narration avec Liv est différent en comparaison avec celui de Sophie. Mais les deux femmes restent intéressantes et touchantes à suivre. En conclusion, l’histoire concernant ce tableau est la pièce maîtresse de ce récit qui voit les liens des hommes se construire et se déconstruire. Jojo Moyes continue de démontrer qu’elle possède un talent unique pour conter des histoires sans jamais oublier d’y ajouter un peu de lumière.

Avez-vous idée de ce qu’on ressent quand on se résigne à son sort ? C’est presque un sentiment bienvenu. Il n’y aurait plus de douleur, plus de peur, plus d’attente. La mort de l’espoir s’accompagne du plus grand soulagement.

15 sur 20

 

Disponible aux éditions MILADY dans la collection Littérature ou sur Amazon au prix de 7.90€ | Également disponible au format numérique

Jamais deux sans toi a vu le jour dans les librairies anglo-saxonnes et francophones en 2014. Le récit est celui de Jess se retrouvant seule à élever ses deux enfants depuis que son mari à pris la poudre d’escampettes. Même si elle se tue à la tâche, les fins de mois sont plus que difficiles et elle ne peut offrir la vie qu’elle souhaiterait pour ses enfants. Tanzie, 8 ans, est une tête en mathématique pour ne pas dire une surdouée. Son fils, Nicky, est un adolescent mal dans sa peau victime de harcèlement dans son école. Problèmes, dettes,… la vie semble ne plus vouloir sourire à la jeune femme, mais pourtant les choses vont se mettre à changer quand elle rencontre Ed, un milliardaire accusé de délit d’initié et qui est sur le point de tout perdre. Dans l’attente de son procès, l’isolement semble la seule solution. C’est ainsi que par un petit miracle, ces deux vont se rencontrer et s’épauler l’un et l’autre. Pour le meilleur et le pire ? Caractères différents, visions de la vie différentes, c’est littéralement deux mondes qui entrent en collision. Pourtant, leur entente va se faire naturellement non sans difficultés. Les enfants de Jess sont une grande partie de la réussite de ce roman. La narration se fait à quatre voix, et il est tellement génial de découvrir le point de vue des enfants. C’est drôle, sensible et naturellement bien raconté. Encore une fois Jojo Moyes laisse exprimer toute la magie qu’elle possède dans son esprit pour nous pondre une histoire qui nous enveloppe peu à peu de douceur. On pourrait penser que les personnages de Jojo Moyes se ressemblent tous au fil de la lecture de ses romans, mais si certains partagent certains traits de personnalité, elle réussit toujours à faire qu’un personnage sera unique et inimitable. Vous me direz que cela est propre à chaque auteur, mais il faut savoir que ce n’est pas donné à tout le monde exerçant ce métier/art d’y parvenir. Le style est simple mais efficace et il n’y pas forcément besoin d’en faire des tonnes pour arriver à créer une ambiance agréable où l’on se sent proche des héros. En conclusion, Jamais deux sans toi est une lecture regroupant de nombreuses qualités pour que l’on soit assuré de passer un bon moment. Joie, humour, personnages attachants, situations qui font aussi bien sourire que grimacer d’agacements, et relations humaines bien écrites, Jojo Moyes reste est une valeur sûre à découvrir encore et encore.

Tu sais, tu peux passer ta vie entière à ne te sentir nulle part à ta place. Et un jour, tu entres dans une pièce, que ce soit à l’université, dans un bureau ou dans un club, et tu te dis : « Ah, ce sont eux. » Et d’un coup, tu te sens chez toi.

15 sur 20

 

 

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