Après la fin de Naruto et le début de Boruto, arrive Samuraï 8 de Masashi KISHIMOTO qui reprend le concept qui a fait le succès de Naruto tout en y intégrant certaines nouveautés qui rafraichissent son mode de narration. Les débuts sont semblables, mais quelque chose de plus y a été intégré pour réellement créer un nouvel univers où son amour pour les ninjas et autres folklores rencontrer la science-fiction. Alors, bonne idée ou pas ?
Disponible aux éditions KANA dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6.85 € | Une version premium est disponible dans un fourreau aux couleurs de la série et un goodies offert pour 13.70 € | Également disponible en simultrad et au format numérique sur IZNEO |LIRE UN EXTRAIT |
Au début des années 2000, une petite révolution dans le monde du manga c’est mise en place sous le nom de Naruto. Shonen typique mais fédérateur, les 72 tomes de cette série ont fait d’elle un incontournable du genre. Entre amitié, ninja et aventures le lectorat du monde entier a suivi le jeune Naruto et ses compagnons. Après la fin de son histoire, son mangaka Masashi KISHIMOTO s’est lancé dans son spin-off, Boruto, qui faite suite au premier titre. Reprenant les mêmes ingrédients il confie cette fois-ci le scénario à Ukyo KODACHI et le dessin à Mikio KISHIMOTO tout en supervisant l’ensemble. De son côté, il se lançe en 2018 sur son projet Samuraï 8 – La Légende de Hachimaru avec au dessin Akira OKUBO, qui verra le jour fin 2019. Comme pour Naruto et Boruto, le titre est édité en France par les éditions KANA aussi bien en papier qu’en lecture simultrad.
Le récit s’ouvre sur un monde où les samouraïs et la science-fiction se rencontrent pour donner une idée intéressante qui reprend les codes du Shonen tel que Naruto mais en le plaçant dans un contexte avec un potentiel plus grand et moderne. Ici, il existe une petite hiérarchie qui place les samuraï au-dessus des Bushi. Les premiers sont des êtres revenus à la vie qui trouvent ce nouveau rôle grâce à la bénédiction du dieu de la guerre. Les Bushi, eux, veillent sur la population. Dès les premières pages nous faisons la connaissance d’un jeune garçon, Hachimaru, qui pour vivre doit être relié à une grande machine l’empêchant de découvrir le monde et connaître la liberté. Son refuge se trouve être un jeu vidéo en ligne où il peut être le guerrier qu’il a toujours rêvé d’être. Après une dispute avec son père, Hachimaru va se sacrifier pour le sauver et sera ramené à la vie en tant que samouraï.
Si mes connaissances sur Naruto se limitent à la lecture de quelques chapitres et quelques coups d’oeil à l’anime quand mes cousins suivaient, sa suite – Boruto – est un manga qui a réussit à me divertir même s’il peut sentir le réchauffé pour certains fans de la première série. Si le niveau scénaristique de Naruto Junior est parfois un peu en deçà de nos espérances, il se trouve que Samuraï 8 comble cette impression qu’un je-ne-sais-quoi manque à Boruto. Déjà nous avons la réinvention du mythe de ninja qui est réinventé d’une manière qui offre plus de possibilités de placer l’ensemble dans un contexte plus actuel tout en étant futuriste. Malgré des bases connues, le concept peut évoluer dans n’importe quelle direction selon les envies de KISHIMOTO qui ne manquera pas de développer cette nouvelle vision du ninja.
Le premier tome pose les bases du scénario, la mythologie, et les thèmes habituels du Shonen. C’est-à-dire amitié, relation amour-haine entre un père et son fils, le dépassement de soi, etc. On rencontre également un personnage qui titille notre curiosité. Nanashi qui ne sait s’il se sent fille ou garçon. Cette idée d’avoir ce personnage dont l’identité sexuelle n’est pas défini selon une société genrée donne un petit plus intéressant au scénario. Si il est peu présent pour le moment, nul doute que l’on le reverra très très rapidement. Toutefois, la fluidité manque dans ce tome 1 tant les informations sont nombreuses, tout comme les facilités scénaristiques que KISHIMOTO semble ne pouvoir éviter. La partie SF est portée par une vision de la machine comme étant indispensable à l’humain. Les membres manquant ou endommagé de l’Homme sont remplacés par des prothèses cybernétiques et les animaux de compagnies sont plus des robots que des êtres de chair et de sang.
Le trait de Akira OKUBO est fluide, épuré et paraît tellement malléable qu’il offre à l’ensemble une légèreté aérienne comme si la notion de limites articulaires n’existait pas. C’est compliqué à expliquer, mais en feuilletant les pages on peut clairement le constater. Ayant été l’assistant du papa de Naruto, OKUBO possède quelques similitudes avec ce dernier, tout en arrivant à y injecter son propre style. L’action est dynamique, le décor est travaillé comme il faut, et les planches respirent l’aventure.
En conclusion, après un tome 1 parfois trop bavard, Samuraï 8 révèle tout son potentiel dans le tome 2 où la lecture se fait de manière moins confuse. C’est inventif, plus ancré dans une réalité proche de la nôtre sans pour autant l’être complètement. Masashi KISHIMOTO et Akira Okubo paraissent en osmose dans leurs idées. Samuraï 8 est aussi bien l’occasion pour les fans de Naruto/Boruto de découvrir un récit familier tout en différent.
Bonne critique. Cette série est plutôt bien mais elle a la tâche difficile de passer après Naruto et beaucoup de lecteurs se sont arrêtés au tome 1. Merci d’avoir donné un avis objectif. J’en profite pour vous dire que j’adore votre blog et le travail de qualité que vous fournissez. Bon courage pour la suite et recevez mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année
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Belle critique ! Mais perso le tome 1 m’a suffit, j’ai vraiment pas accroché et pourtant je suis une grande fan de Naruto. Très déçue du coup car j’en attendais beaucoup 😦
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Merci ! Oui le tome 1 est vraiment difficile à certains moments, c’est super lent. Avec le 2 ça va beaucoup mieux, et c’est dommage que le tome 1 est laissé cette sensation, parce que beaucoup de personnes se sont arrêtées sur ce dernier. Mais je comprends pourquoi. Tu t’attendais à quelque chose en particulier puisque tu as lu Naruto ?
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Bah y’a tellement de mangas / romans à lire que je trouve primordial de réussir son tome 1, sinon les lecteurs doivent bien faire des choix quoi
J’attendais surtout quelque chose du point de vue de la qualité. Quand on est un professionnel de ce calibre on est supposé savoir découper une histoire et distiller les éléments pour offrir un bon équilibre. Ici ce n’est pas le cas j’ai presque eu le sentiment que bon voilà il a fini Naruto, il a des factures à payer donc il torche un truc vite fait pour dire d’être toujours présent. Enfin je me rends compte que je parais sûrement très dure mais c’est à la hauteur de ce que j’ai pu ressentir :’)
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Le hasard du calendrier a fait que nous en parlions le même jour. Je trouve que tu en parles très joliment, notamment en ce qui concerne le trait d’Okubo. Tu as su mettre les mots sur ce que je n’arrivais pas à décrire ^^! Et tu as ressenti les mêmes manques que moi sur le tome 1 et le même plaisir sur le tome 2 😉
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Ouiiiiii le grand hasard, je crois qu’on la même publié dans la même tranche horaire xD Les grands esprits se rencontrent que veux-tu. Je dois encore aller lire ta critique, mais j’ai pu vaguement lire sur Instagram que tu avais aimé. Le tome 1 était laborieux… j’ai été perdu à des moments. Pour le dessin, je te remercie, j’avais du mal à l’expliquer, alors j’y suis allé en mode abstrait xD
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Tachan et toi vous avez été syncho, mais je viendrais vous voir quand j’aurais lu mes tomes.
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