Les anciens sidekicks des héros de DC Comics sont de retour dans leur deuxième intégrale avec toujours Marv Wolfman et George Perez aux commandes. Malgré le fait que l’histoire soit parue au début des années 80, il est important de dire que les préoccupations de ces jeunes adultes reflètent aussi ceux de cette époque que celle de maintenant. Puis, on retourne à Gotham pour voir Batman tenir tête au Chapelier Fou dont le chapeau ne contient pas de lapin tout mignon.
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Vu que la série Titans de DC Universe, disponible sur Netflix, cartonne avec sa saison 2, il aurait été malvenue de ne pas voir notre groupe de jeunes héros revenir rapidement en librairie. Ce second volume des New Teen Titans par Marv Wolfman et George Pérez est composé des numéros #17 à #27 de la série publiée en 1980, de l’Annual #1, et des 4 one-shots Tales of the New Teen Titans. Rappelez-vous, le premier tome publié l’année dernière nous présentait les membres de cette nouvelle équipe de justiciers menée par un Dick Grayson/Robin s’efforçant de se démarquer de son mentor, Bruce Wayne/Batman. Introductif et efficace, le premier tome dressait une critique constructive du passage de l’adolescence à l’âge adulte de manière réaliste, posé et introspective à travers d’anciens sidekicks. L’action ne manquait pas non plus, cela dit. Parlons déjà des 4 Tales of the New Teen Titans qui raconte les origines de Donna Troy/Wonder Girl, Starfire, Changelin/Beast Boy, Cyborg et Raven. Les origines nous sont relatées avec envie et on est facilement convaincue, même si celle de Cyborg est peut-être celle qui est la moins dynamique. La déconstruction des personnages faite par Marv Wolfman prouve à quel point il veillait à ce que chaque situation ou trait de caractère soit cohérent dans sa globalité. De plus, nous avons le droit de faire connaissance avec des vilains, peut-être inédit à votre connaissance, tel que Brother Blood qui prêche la bonne parole comme le cerveau d’une secte.

©DC Comics, Urban Comics
Son affrontement avec les Titans a un fort impact sur la vision des médias sur l’équipe des jeunes héros, qui font encore leur preuve. Après tout ce ne sont que des gamins, pas vrai ? Il y aussi Terra que l’on retrouve par exemple dans le cartoon Teen Titans Go! et pour qui Changelin s’entiche. De l’amour dans l’air faite de rivalités ? C’est honnête et sincère, peu possible de critiquer le traitement de cette relation. Le rythme est bon, ni jamais trop lent ni jamais trop précipité. L’évolution des personnages face aux épreuves personnelles qu’ils vivent montre à quel point la persévérance et la force de caractère prime. Blackfire, soeur de Starfire, arrive pour faire des siennes… Un vilain complexe. Kid Flash occupe pas mal la scène, ou du moins dans deux histoires sur celles dans le tome. Le dessin a toujours ce petit côté rétro daté mais tout de même bien joli. Georges Perez est un talentueux artiste qui mérite d’être apprécié aussi bien par les nostalgiques que les millenials. En conclusion, un deuxième tome tout aussi bon que le premier, même plus, puisqu’il confirme le brio du duo Wolfman et Perez qui rendent cette bande de sidekicks des héros bien plus moderne qu’on ne le pense.
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Deuxième intégrale également pour la série Batman, Le Chevalier Noir dont la version simple est composée de 4 tomes, précédemment disponible chez la même maison d’édition. Comme déjà mentionné dans la critique du premier tome, il n’est pas nécessaire d’avoir lu La Nouvelle Aube, le one-shot sorti juste avant cette série de l’ère New 52. Ce volume se compose de Batman : The Dark Knight #16 à #29, ainsi que de Batman : The Dark Knight Annual #1. Dans le tome précédent ce fut l’horreur qui prit place dans les rues de Gotham à cause de ce vile Épouvantail (Scarecrow). Ici, Greg Horrowitz s’intéresse à un autre personnage aussi peu clair dans son esprit que le précédent, à savoir Jervis Tech/Le Chapelier Fou. Le scénariste nous conte les origines du vilain au chapeau haute forme, avec en parallèle une série d’enlèvements qui ne cesse de croître dans la ville sombre. Batman s’investit dans cette affaire alors que son alter ego, Bruce Wayne, connaît une relation difficile avec la pianiste Natalya Trusevich. Les rebondissements sont nombreux et offrent une sensation différente de ceux du tome 1.

©DC Comics, Urban Comics
La clé se trouve dans les sentiments et le tiraillement entre les deux personnalités du playboy/justicier de Gotham. Puis, Horrowitz donne la parole à quelques vilains. Gueule d’Argile, Man-Bat et le Pingouin tiennent l’affiche avec pour objectif de nous les présenter sous une lumière différente. Le dessin est confié à plusieurs noms. Alex Maleev, Ethan Von Sciver et Symon Kudranski qui font tous du très bon travail. D’ailleurs, la succession de dessinateurs ne perturbe pas lors de la lecture. L’ambiance est froide, c’est à la fois calme et énergique. En conclusion, deuxième et dernière intégrale pour cette série qui face au Batman de Scott Snyder de l’époque La Cour des Hiboux a souffert de la comparaison. Deux séries différentes avec ses qualités et ses défauts mais qui peuvent plaire à tous. Accessible, bien narrée, des personnages écrits avec adresse, à découvrir.
À noter que vous pouvez commencer par le prélude Batman La Nouvelle Aube pour vous mettre dans l’ambiance, disponible en VF.