Marry Grave est une série qui aura réussi à me séduire dès le premier tome. Coupé dans son écriture, Hidenori YAMAJI aura tout fait pour que la série puisse avoir une conclusion acceptable lors de l’écriture du tome 5, qui a été le dernier. Une frustration et un défi pour son auteur, qui au final aura réussi le pari de donner une conclusion plaisante. La seule déception que l’on a réside dans le fait que l’on ait dû se séparer de Sawyer, Jane, Dante, Rosalie et les autres bien trop tôt.
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Le quatrième tome de Marry Grave débute là où le tome précédent se terminait, à savoir durant un flashback sur la vie de Rosalie, la femme décédée de Sawyer, notre héros. Nous suivons leur quotidien à Cap Side, la ville où les démons et autres créatures ne peuvent y entrer. Enfants, puis adolescents, et enfin jeunes adultes l’entente entre Rosalie et Sawyer est aussi bruyante que n’est les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Malheureusement, la vie va perdre de son éclat quand le passé de Rosalie fait irruption dans Cap Side en la personne de Sergei, complétement énamouré de Rosalie et de sa famille royale. Le flashback est assez long mais très plaisant. On apprécie de découvrir la naissance des sentiments entre notre futur couple maudit, et surtout de comprendre ce qui leur est arrivé. L’ambiance est toujours aussi survoltée, avec une sensation d’intimité partagé entre les personnages et le lecteur. Les émotions de chacun y contribuent beaucoup. L’attachement du lecteur envers les personnages se poursuit de manière positive, et on a très envie de rester encore longtemps avec eux. Sergei est beaucoup dans le cliché, mais le mangaka Hidenori YAMAJI arrive à garder un certain équilibre notamment grâce au danger qu’il représente de par sa puissance et sa folie. En face de lui, nous découvrons toute l’étendue des pouvoirs de Rosalie, qui semble aussi puissante que mille tornades se déchaînant toutes à la fois.
Mais on le sait depuis le lancement de la série par KANA, cinq tomes et puis c’est tout. Il est impossible de se dire que la quête de Sawyer pour ramener Rosalie à la vie va avoir une fin correcte et non précipitée. C’est avec cette info que l’on se lance dans le cinquième et dernier tome, en croisant les doigts pour que la fin soit tout de même acceptable. Les dernières pages du volume précédent nous présentaient un nouveau personnage aussi familier que surprenant. On est donc de retour dans le présent, avec un Sawyer bien adulte et son amie, Jane, la fée noire. Alors, ne tournons pas autour du pot, oui la fin est frustrante. Mais pas autant que l’on ne pouvait le craindre et encore moins frustrante que d’autres séries stoppées avant l’heure. Si le mangaka avait encore de quoi enrichir l’univers sombre et merveilleux de Marry Grave, on peut le féliciter d’avoir réussi l’exploit de conclure l’ensemble sur quelque chose de correct. Bien entendu quelques intrigues secondaires ne trouvent pas de fin, mais la principale oui, et on est content. La résolution était évidente, oui, mais le défi était de le faire de manière à ne pas finir sur une déception. Oui, nous sommes tristes que la série n’est pas réussi à trouver son public, mais au final on est plutôt sur un ressenti final positif. Dans ce tome 5, YAMAJI continue de montrer tout le charme de sa galerie de monstres dont le trait est sublime. L’affrontement final est rushé, ce n’est pas une surprise, mais c’est ok quand même tant la série avait toujours été sur du très bon.
Le dessin reste l’une des qualités du récit. Je ne le répéterai jamais assez, mais les fans de Tim Burton adoreront du début à la fin. Je ne peux m’empêcher de penser aux Noces funèbres qui rencontre Frankenweenie. Les moments humoristiques sont visuellement convaincants, le design des personnages possède son caractère et on apprécie l’ensemble qui est très propre. L’édition de KANA est bonne, avec une traduction de Julien Delespaul de bonne facture.
En conclusion, Marry Grace se termine sur une note positive nous faisons nous demander comment une série à l’univers aussi visuel et plein de charme n’aura pas réussi à convaincre les lecteurs au Japon. Le potentiel pour une série plus longue était là depuis le début tant Hidenori YAMAJI s’en était donné les moyens. Le scénario est bon, les personnages hyper attachants, l’action très présente, et les émotions véritablement sincères et touchantes. Malgré une fin précipitée, Marry Grave aura été une des séries les plus agréable à découvrir et à suivre.
Comme dit dans les commentaires chez une camarade, je n’ai pas encore sauté le pas et lu ma fin de cette chouette série, mais ton article donne envie de s’y mettre !
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Vendues, allez hop en haut de la wishlist xD
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c’était vraiment une belle surprise
et vive Rosalie ❤ !
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Oui ! Vraiment dommage que la série n’est pas trouvé son public au Japon 😦 j’aurai bien vu 10 tomes pour bien étoffer le truc
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