Critique manga #322 – It’s My Life tome 3, 4 et 5

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Il était une fois, un Paladin du nom d’Astra qui après avoir travaillé dur pour l’Empire décide de prendre sa retraite. Il investit alors dans une petite maison qui à ses yeux est son château. À peine est-il installé que son bonheur nouveau va être chamboulé par l’arrivée d’une adorable petite fille. Ensemble, ils vont créer un foyer doux, chaleureux et vivre des aventures qu’ils n’imaginent pas.
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Merci à Grégoire et à toute l’équipe pour la confiance


Dans ce troisième tome, notre capitaine à la retraite Astra est de retour en ville pour récupérer son épée et ainsi protéger sa maison. Il va alors rencontrer le nouveau capitaine des de la 1ère compagnie des Paladins de la Confrérie, Kyuss. Un ancien ami qui ne le porte plus du tout dans son cœur. L’introduction du personnage de Kyuss a été amenée de manière fluide et correcte dans le récit. Haut en couleur de par la haine qu’il porte à son ancien ami, il dénote complètement avec l’ambiance du manga qui se veut comique, familial et calme. La mangaka s’évertue à rendre le tout très plaisant à la lecture, et on ne peut nier ses qualités de narration classique, mais prenante. Le parallèle entre les deux paladins est intéressant, notamment le manque d’assurance profond de Kyuss. Si la première partie du tome 3 se concentre sur la mise au point entre Kyuss et Astra, le reste du tome est plus linéaire. Ce n’est pas ennuyeux, loin de là, mais il manque un peu de fil rouge. À travers de petites fresques de vie quotidienne, Imomushi NARITA, continue d’enrichir l’univers fantaisiste décalé mais profond de It’s My Life. L’humour reste présent du début à la fin, mais jamais dans l’excès.

Dans le tome 4, on retrouve notre adorable Astra et la petite Noah dans leur demeure au fin fond des bois, mais aux alentours pas si tranquille que ça. La mangaka ne change pas de recette et cela s’avère payant. Pourtant, elle continue d’apporter des informations en se concentrant, par exemple, sur le passé des personnages en début de tome. L’évolution des héros est plus perceptible que l’on ne le pense. Chaque chapitre propose de nouvelles idées, notamment avec la présence de Gogor, le dragon aveugle domestique adopté par notre duo. Si on l’adorait déjà, ce chapitre vient confirmer notre attachement au personnage. C’est terriblement touchant et les amoureux des animaux ne manqueront pas d’avoir leur petit cœur battre. Nous avons aussi Elizabeth, celle qui se désigne comme une sorte de grande sœur pour Noah, qui bénéficie d’un petit développement à travers une introspection sur ses choix de vie. Si un scénario plus sérieux manque toujours à l’horizon, à la vue des dernières pages, on peut espérer avoir quelque chose d’un peu plus ambitieux dans les futurs tomes. Dans ce cas, pas la peine de traîner des pieds, et on attaque directe le cinquième tome de la série.

Dans ce nouveau tome, nous faisons la connaissance d’une sorcière qui ressemble étrangement à Noah. Celle-ci n’a pas lambiné puisqu’elle s’en ait directement pris à Kyuss et Elizabeth. Cette dernière va même jusqu’à en perdre la mémoire. Kyuss, Noah et Astra ont alors pour mission de lui faire retrouver la mémoire en allant rendre visite à un vieil elfe médecin. Cette nouvelle venue nous fait alors nous demander ce qui se cache réellement derrière l’identité de Noah. Cette interrogation n’est pas récente puisque dès le premier tome, on se demandait si elle ne cachait pas un lourd secret. Imomushi NARITA entretient le mystère sans jamais en dire énormément, ce qui fruste et titille notre curiosité. Toutefois, le premier sentiment est vite balayé tant la mangaka sait comment enjoliver le tout de manière intelligente. La perte de mémoire d’Elizabeth permet à NARITA d’écrire le personnage de manière différente, créant une vraie empathie du lecteur envers elle.

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Le dessin continue d’être bon, maîtrisé et mignon. La mignonnerie émanant de Noah nous charme toujours, et tranche parfaitement avec le design brut d’Astra. Les décors sont travaillés avec un trait fin mais très riche. Le tout donne une lecture totalement dépaysante. C’est dynamique dans ses actions mais aussi dans son côté tranche de vie, qui au final aurait pu s’empêtrer dans un visuel plus statique. Du côté de l’édition, on est sur de l’impeccable. La traduction d’Adrien Ghariani est respectueuse de l’ambiance instaurée par la mangaka, et pas de coquilles. Les couvertures sont de véritables petites oeuvres d’art.

En conclusion, It’s My Life reste une lecture plus qu’agréable, drôle et tendre. Imomushi NARITA s’amuse avec ses personnages tout en leur donnant une vraie évolution personnelle, même si elle ne nous saute pas aux yeux tout de suite. Petit bout par petit bout, c’est ainsi que l’univers de fantasy se construit et nous séduit.15 sur 20

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