Quand la tragédie frappe notre vie il est compliqué de voir la situation d’un oeil optimiste. Pourtant, parfois sous le malheur, la tristesse, et le deuil, il existe l’espoir et la célébration de la vie. Dans ces deux romans, Colleen Oakley et Mary Adkins proposent ce concept. À vous de voir si l’aventure émotionnelle vous interpelle.
Disponible aux éditions Hauteville dans la collection Poche ou sur Amazon au prix de 7.90€ | Également disponible au format numérique
Après nous avoir diverti et attendri avec La première fois qu’on m’a embrassé je suis morte [mon avis ici], Colleen Oakley revient avec un nouveau roman. Mais en réalité, celui-ci est en fait son premier roman, sorti en VO en 2015, soit deux ans avant celui qu’il la fait connaître en France. Dans La première fois c’était quand même plus marrant on rencontre Daisy et Jack, mariés et très amoureux. Alors qu’ils s’apprêtent à partir en weekend pour leur anniversaire de mariage, Daisy apprend que son cancer du sein est revenu, et que cette fois-ci il est en stade terminal. Confrontée à la dure réalité de ne pas réussir à vivre au-delà de quelques mois, la jeune femme se pose des questions sur ce que sera le futur de Jack sans elle. Daisy se lance alors dans une quête, celle de trouver la femme idéale à son mari, celle qui la remplacera quand elle ne sera plus là. Grâce à la plume de Colleen Oakley, le lecteur s’attache assez vite aux personnages. On compatit facilement à la situation de Daisy, à son choc et à sa tristesse. La personnalité de la jeune femme se veut positive et courageuse durant une grande partie du roman. Il n’est pas vraiment étonnant de voir son morale amorcer une pente descendante dans le temps. La réalité de sa situation la rattrape lentement, oui, mais elle est inévitable. Le personnage de Jack est une homme imparfait dans tout sa splendeur. Contre toute attente il n’est pas détestable, il manque simplement d’organisation et de débrouillardise. Leur relation est profonde, mais elle aussi commence à se dégrader avec le temps. Il est difficile de savoir comment on aurait réagi face à une telle annonce, que l’on soit le compagnon malade ou celui en bonne santé. Pourtant l’autrice arrive à faire dans l’émotionnel sans en faire dans le tragique de bas étage. Elle arrive à garder son récit sur un chemin qui ne va jamais dans le trop ou pas assez. C’est bien géré du début à la fin. On est face à un récit de vie écrit avec une plume fluide, et ou chaque mot à son importance. Après il est possible que les plus sensibles d’entre vous ne puissiez pas entamer ce récit vu le thème douloureux et ancré dans le réel qu’il aborde. En conclusion, si au final vous décidez de vous lancer dans cette lecture, sachez que c’est une histoire tendre, émotionnellement intense, tragique mais terriblement beau.
Disponible aux éditions Hauteville dans la collection Poche ou sur Amazon au prix de 8.90€ | Également disponible au format numérique
Mary Adkins est une autrice vivant à New York. Après avoir obtenu son diplôme en droit à l’université de Yale, elle devient formatrice en communication narrative. Ne te sens pas obligé de me lire parce que je suis morte est son premier roman, paru en 2019, sous le titre original de When You Read This. Elle co-anime également le podcast I’m Still Here, qui donne la parole à des artistes. Sous ce titre intrigant se cache le récit de Iris, morte à seulement 33 ans à la suite d’un cancer. Elle laisse derrière elle sa mère, sa sœur, ses amis et collègues de travail. Parmi ces derniers se trouve Smith, qui était secrètement amoureux d’elle. N’ayant jamais osé lui faire part de ses sentiments, il se retrouve plein de regrets quand elle n’est plus là. Mais ce que ses proches ne savaient pas, c’est que Iris savait qu’elle allait mourir. Et au lieu de se morfondre, elle se lança dans la rédaction d’un blog en ligne pour raconter son quotidien, et ainsi laisser des souvenirs d’elle. Rien de bien extraordinaire dans les journées de la trentenaire, non, mais elle en avait des choses à raconter. Smith va alors vouloir publier les mémoires de celle qu’il aimait, à sa demande, mais pour ça il va falloir convaincre la sœur, Jade, qui n’arrive pas à faire son deuil. Vu le point de départ du roman, on peut se demander si on ne va pas tomber dans la déprime. Mais c’était sans compter sur la plume de Mary Adkins, et l’originalité de sa construction narrative. Au fil des chapitres nous découvrons des SMS, des échanges d’e-mails, et des extraits de blog. Ce côté épistolaire offre la possibilité de découvrir Iris et de nous attacher à elle. De plus, les personnages peuvent eux aussi apprendre à voir la jeune femme sous un autre jour. Notamment Jade qui en a profondément besoin. Le traitement du deuil est cohérent et on comprend le tourment et le questionnement que vit la grande sœur. Smith est un personnage plutôt agréable, et qui va lui aussi devoir faire son deuil et se guérir. Nous les suivons dans leur quotidien jusqu’à leur rencontre. Leur relation est un peu trop rapide à mon goût. Si jusqu’ici la lecture s’avérait sympathique et plaisante dans son ensemble, il existe deux problèmes pour moi. Le premier étant la relation entre Jade et Smith qui va beaucoup trop vite. On a un peu l’impression qu’il manque un bout au roman, comme si certaines pages s’étaient perdues. Le second problème réside dans cette impression d’inachevé que la fin nous laisse. Et c’est réellement dommage car Mary Adkins avait tout pour nous accrocher et nous offrir un roman pour célébrer la vie malgré la douleur de la vie. En conclusion, une lecture mitigée. Les personnages sont agréables, le traitement du deuil est fait avec sensibilité, et le format épistolaire apporte de la fraîcheur. À découvrir si le cœur vous en dit.
Depuis qu’il s’était réconcilié avec l’idée de la mort,il ne savait plus quoi faire de sa vie.
Trop de drames dans ces deux lectures, je passe mon tour, mais merci pour ted chroniques parce que le premier m’intriguait à cause du précédent titre de l’autrice en France ^^
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À choisir entre les deux romans de Colleen Oakley je préfère le premier, sans hésiter. Ce sont deux sujets lourd mais il y a assez de positivité pour que l’on ait pas trop le moral dans les chaussettes après la lecture. Mais je comprends totalement qu’on ne soit pas tenté de les lire.
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Les deux me tentent énormément.
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Ce sont deux romans intéressant, même si j’ai un préférence pour le premier. À voir après, parce que ce ne sont pas des sujets de bases simples, mais c’est bien traité avec assez de moments positifs pour que l’on est pas trop le cafard ensuite. J’espère qu’ils te plairont si tu te décide à les lire un jour.
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Le premier me tente.
Comme toi, le second s’est révélé être une lecture mitigée, malgré les bonnes idées…
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De bonnes idées pour le second, oui, mais malheureusement un peu trop mal exploitées selon moi. J’ai aimé mais comme je me suis lu les deux à la suite presque, j’ai plus apprécié la lecture du premier.
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