Critique comics #059 – Batman & Robin Intégrale tome 3, Wonder Woman : Dead Earth

Suite et fin de la série Batman & Robin de l’époque des New 52, qui malgré le fait qu’elle ne soit plus vraiment en raccord avec la continuité DC de maintenant, reste l’une des meilleures séries de cette ère révolue. Peter J. Tomassi a offert un récit qui décortique la relation père-fils d’une manière douloureuse mais tellement vive que l’on ne peut qu’aimer l’aventure. Puis, on ouvre les portes de l’enfer sur Terre puisque l’Apocalypse a eu lieu et le peu d’êtres humains qui restent doivent lutter pour survivres contre la faim et de vils créatures. Mais où sont les super-héros ? Disparus. Il ne reste que Wonder Woman, mais voilà, après un sommeil séculaire elle ne comprend pas ce qui se passe. Dead Earth est un récit nerveux, pesant mais magistral que l’on doit découvrir tant Wonder Woman y est juste mais tellement différente en un sens.

Merci à Anne-Catherine de Dargaud Suisse pour son indéfectible confiance


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Disponible aux éditions URBAN COMICS dans la collection DC Renaissance ou sur Amazon au prix de 29 € || LIRE MON AVIS SUR LES INTÉGRALES 1 ET 2 ICI

Troisième et dernière intégrale pour la série Batman & Robin de Peter J. Tomasi de l’ère New 52 qui faisaient partie des titres des premières heures de l’éditeur Urban Comics sur le marché. Depuis, nous avons pu voir chacun de des protagonistes évoluer en solo, en duo et en équipe sous diverses identités à travers le temps. Cette ultime intégrale regroupe les tomes 5 et 6 de la première version parue en 2016. La première partie de l’histoire se concentre sur Batman uniquement qui chercher à retrouver son fils Damian/Robin disparu dans les épisodes précédents.Après avoir eu du mal à intégrer cette tragédie et à faire son deuil, Bruce Wayne semble moins tourmenté (enfin bon il reste Batman hein), mais quand le grand père de son fils, le dangereux Ra’s Al Ghul décide d’intervenir en volant la dépouille de Damian pour le réanimer à sa sauce, le Chevalier Noir va devoir faire appel à un vieil ami pour empêcher ça. Les lecteurs aimant voir les différents héros faire équipes seront content de retrouver cet esprit entre camaraderie et d’entraide qui ont sens dans les comics du genre super-héroïque. Nous voyons Batman faire équipe avec Aquaman, Frankenstein, et Wonder Woman. Dans la deuxième partie du tome, Batman doit enfiler un costume sorti des enfers pour pouvoir arrêter son dérangé de beau-père. Une grande bataille sans suit entre Kalibak, le fils de Darkseid ! Les team-up vont s’enchaîner et nous en mettre plein les yeux ce qui donne une très bonne dynamique au scénario qui défile sous nos yeux. Mais cela ne veut pas dire que l’histoire est bâclée, non, loin de là. Tomasi pense son récit de manière intelligente et juste ce qu’il faut en vitesse pour que l’ennui ne s’installe pas. La tension grandit jusqu’au dernier moment ! Les conséquences de l’acte de Ra’s Al Ghul seront nombreuses bien entendu, ce qui tend encore plus à rendre l’idée intéressante et bien traitée dan sa globalité. La fin est ouverte et pourrait décevoir certaines personnes qui auraient aimé une conclusion plus concrète et tranchée. Mais rappelons que dans l’univers de Batman les points finaux de ne sont jamais positifs ou définitif, alors pourquoi ne pas proposer quelque chose de moins sombre pour une fois ? L’espoir faire vivre après tout, et on sait à quel point on en a besoin quand on vit dans la ville de Gotham. Visuellement Patrick Gleason, Andy Kubert, Doug Mahnke, Juan José Ryp, et Ian Bertram sont en alternance au fil du tome. L’ensemble est homogène malgré les style de chacun permettant de ne pas trop perturber durant la lecture. Le design des personnages est très bon, et la colorisation des divers artistes (Mick Gray, Christian Alamy, Jonathan Glapion, etc) complète le tout à merveille. En conclusion, après 40 épisodes nous disons au revoir au duo Batman et Robin sous cette version et temporalité, puisque Rebirth est passée par là. Néanmoins, on gardera à l’esprit que cette série n’a jamais déçue puisque dans son ensemble elle représente tout ce qui fait l’attrait d’un bon comics de l’écurie DC Comics. Un titre que l’on peut découvrir sans rien avoir besoin de savoir puisque Urban Comics explique dans son édito qui est Damian et son apparition. Alors, vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas découvrir cette série en trois intégrales à un prix abordable.

17/20

Wonder Woman ; dead earth - Daniel Warren Johnson - Urban Comics - Grand  format - La Librerit Carouge

Disponible aux éditions URBAN COMICS dans la collection DC Black Label ou sur Amazon au prix de 20 €

Wonder Woman : Dead Earth est une histoire complète écrite et dessinée par Daniel Warren Johnson (Extremity, Murder Falcon). Ce qui frappe à l’ouverture du bouquin, c’est bien évidemment le style de dessin très particulier qui peut ne pas plaire à tout le monde. Ayant une identité bien propre à lui, Johnson est brutal dans son trait tout en y conférant une vraie force. Et ça tombe bien puisque le récit voit une Wonder Woman dans un monde post-apocalyptique où elle incarne la seule survivante des super-héros. Tombée dans un sommeil profond et séculaire, Diana ne reconnaît plus rien à son réveil. Une Terre devenue un vaste désert radioactif, où elle va devoir protéger la dernière cité humaine de monstres titanesques et tenter de découvrir les secrets cachés de cette terre de cendres. Très vite on comprend que la vie humaine a été réduite à son anéantissement ou presque, et que les derniers Hommes se livrent à une lutte perpétuelle pour survivre. Entre explorations à l’aveugle de terrain, peur de tomber sur des créatures mystérieuses et mortelles, la nervosité est à son paroxysme. Des têtes peuvent tomber à tout moment selon le désespoir qui ronge intérieurement ces personnes. Quand Wonder Woman entre en scène, on pourrait espérer que les choses vont aller en s’arrangeant, mais l’Amazone semble aussi perdue que le monde qui l’entoure. Elle doute de sa capacité, et va devoir entreprendre une quête pour retrouver ce statut de super-héroïne qui pouvait accomplir des merveilles. Mais rien n’est simple à présent, tout est dix fois plus lourd à faire et surtout à porter. Diana nous apparaît comme une héroïne de tragédie grecque telle une simple mortelle. Elle est faible et vulnérable, nous la rendant plus palpable.

Wonder Woman – Dead Earth : Daniel Warren Johnson plonge l'Amazone de DC  Comics dans un post-apo barbare - Top Comics

Daniel Warren Johnson n’hésite pas à évoquer dans cette représentation l’image christique, mais si là où le Man of Steel (Superman) de Zack Snyder au cinéma se cassait un peu la figure sur cette même image, ici, ça fonctionne. Pourquoi ? Simplement parce que c’est subtil, ce que Snyder n’a pas réussi à faire tant il y est allé avec de gros sabots. Au fil de la lecture, de nombreuses surprises attendent le lecteur qui saura apprécier les choix scénaristiques de l’auteur. Comme évoquée plus haut le dessin est particulier, mais au vu de l’ambiance de l’histoire il ne pouvait y avoir meilleur artiste que Johnson pour lui donner vie. Le tout est renforcé par une palette de couleurs criantes et sombres. Un mélange qui fait son effet puisque le juste milieu est toujours bien trouvé. Le découpage est génial et dynamique. Le choix de la collection Black Label est judicieux puisque puisqu’il permet d’offrir des planches plus larges de part son format. En bonus nous avons des croquis et un entretien avec l’auteur. En conclusion, Wonder Woman : Dead Earth est un petit bijou ! L’univers créé par Daniel Warren Johnson hors continuité offre des possibilités immenses tout en étant limités par certaines pièces de son propre récit ! Un challenge lancé à lui-même qui au final paye ses fruits puisque nous avons le droit à une Wonder Woman traitée avec finesse dans un tableau inédit, sombre mais qui lui va comme un gant.

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