
Le Boy’s Love n’est pas forcément un genre à dénigrer, car il y a en a vraiment pour tous les goûts. Thriller perturbant et bien fouillé avec Killing Stalking, récit rappelant le célèbre Nana avec Given, et le doux et sincère Let’s Be Together. Trois histoires qui n’attendent plus qu’à être découverts par vous.

Merci à l’équipe pour leur confiance et ces lectures

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Killing Stalking est l’un de ces mangas dont le récit peut déranger tant le thème est très obscur. C’est comme si on prenait 50 Shades of Grey, qu’on en faisait un Boy’s Love, où la perversité et l’amour plus que toxique et étrange était le maître mot. Personnellement, je trouve Killing Stalking quand même plus intéressant psychologiquement que le récit érotique précédemment cité. Pourquoi ? Simplement parce que l’on ne sait pas sur quel pied danser avec les deux personnages principaux. Nous avons Sangwoo le bourreau, tueur et psychopathe, et sa “victime” Yoon Bum. Si je mets des guillemets à victime en parlant de Yoon Bum c’est simplement parce qu’il n’est pas très net non plus. Déjà nous avons son amour obsessionnel pour Sangwoo qui l’a mis dans cette situation de prisonnier. Puis, il y a aussi le fait qu’il trouve une certaine forme d’excitation dans son rôle de soumis. Je ne cautionne aucun acte de Sangwoo, mais ceux de Yoon Bum ne sont pas non plus très acceptables. C’est pour ça que Killing Stalking est le genre de lecture qui me dérange et m’intéresse tout autant. C’est tordu, oui, mais c’est très bien raconté. Dans le deuxième tome, les deux jeunes hommes se tournent autour tout en essayant de rester éloigner l’un de l’autre. Nous en apprenons un peu plus sur l’enfance de Sangwoo. Ce qu’il y a de fascinant dans le récit écrit et dessiné par KOOGI, c’est que l’on ne peut pas s’empêcher de vouloir savoir la suite. C’est une lecture toujours trop courte. Je suis curieuse de voir comment tout cela va se terminer.
Sangwoo va-t-il laisser partir Yoon ? Ce dernier va-t-il s’échapper ? Difficile à dire puisque celui-ci semble ne pas réellement vouloir le faire. On comprend petit à petit que rien ne laisse à penser que quelqu’un attende Yoon à l’extérieur. Ce qui nous laisse nous demander comment en est-il arriver à être aussi seul. Un manque d’amour ? Cela pourrait expliquer sa manière plus qu’irrationnel d’aimer son ravisseur. À noter qu’il était déjà bien obsédé par Sangwoo avant de se voir enfermé dans la cave. Après tout on ne rentre pas chez les gens que l’on aime en cachette, à moins d’avoir un sérieux problème. Visuellement c’est simple mais toujours aussi bien travaillé. Le trait s’accorde à merveille avec l’ambiance du récit. KOOGI croque à merveille Sangwoo dont le côté sombre est aussi charmeur que perturbant. En conclusion, Killing Stalking continue d’être un récit imprévisible, dérangeant mais hautement haletant. C’est divertissant malgré le côté toxique de la relation des héros. À ne pas mettre entre toutes les mains, mais vraiment…


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Enfin un nouveau tome de Given ! Difficile après presque deux ans entre la lecture du tome 5 et ce sixième tome de se souvenir des derniers événements. Bon, après si on veut avoir les idées fraîches, il suffit de relire le tome précédent. Logique. Mais moi, je me suis lancée dans ces nouveaux chapitres sans trop me prendre la tête. Page après page, l’histoire m’est revenue en tête et j’ai pu apprécier ma lecture. Pas étonnant puisque chaque tome est un plaisir à découvrir. Après avoir participé au concours de musique, notre petit groupe de jeunes garçons n’est pas retenu. En même temps, il aurait été étonnant de voir ces nouveaux venus tout déchirer dès leur première participation sur scène devant un public. Disons que cela aurait été trop facile vu où en est le récit. Parce que mine de rien, la mangaka prend son temps pour faire avancer son scénario. La parution lente au Japon n’aide pas non plus, mais Given est tellement une bonne série que l’on peut apprendre à patienter. Après tout, cela fait plus de dix ans qu’est paru le dernier tome de Nana, et j’attends encore…. Une véritable leçon de patience dans la vie, je vous le dis. Les relations amoureuses et amicales sont toujours au centre du récit sans pour autant empiéter sur l’évolution psychologique de nos héros. Chacun tente de trouver sa place dans le groupe, mais également dans la vie de tous les jours. C’est un récit vraiment écrit avec sérieux et où la musique sert de lien et d’exécutoire. Mafuyu est le personnage qui a su relier les différents protagonistes entre eux, en tout cas du point de vue du lecteur. Peu à peu, nous découvrons les blessures de chacun, et elles ne sont pas forcément anodines. Entre la perte d’un être aimé et perte de soi-même, Given propose une vraie introspection.

Il n’est pas difficile de se retrouver dans certains personnages et leur situation de vie, que l’on soit un homme ou une femme, ou que l’on ai la même préférence sexuelle. Le récit de Natsuki YUKI a beau porter l’étiquette de Boy’s Love, nous avons une histoire pure et sincère sans vulgarité et scène explicite. Depuis le premier tome, je n’ai de cesse de comparer Given à Nana tant on sent que les deux mangas se rejoignent sur beaucoup de points. C’est dynamique, dramatique et finement bien écrit. La musique se ressent sans même avoir une seule mélodie en tête. Surtout si l’on n’a pas vu l’adaptation en anime. Le dessin est maîtrisé, avec un charadesign que l’on ne peut confondre. En conclusion, l’attente de ce sixième tome a été longue, mais cela en valait la peine. Given est l’un des meilleurs mangas du genre dramatique qui m’a été donné de lire jusqu’à présent. Chaque personnage est travaillé avec minutie et sincérité. Natsuki YUKI aime ses personnages et son histoire, et c’est sans surprise que le lecteur adhère les yeux fermés. À découvrir, si ce n’est pas encore fait !


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Let’s be togehter est le prequel du one-shot Let’s be a family paru en 2018 aux éditions Taifu. (Si on ne compte pas le fait qu’il y a un one-short entre ces deux récits, inédit en VF. Let’s be a familly avait été un petit coup de cœur pour moi lors de sa sortie, et j’ai été surprise au moment de son annonce car je n’étais pas au courant de son existence, mais aussi parce que j’étais curieuse de voir ce que ça pouvait donner. Ai-je été séduite ? Oui, même si c’est le contexte est différent dans les deux scénarios. Dans Let’s be together nous avons l’amitié du trio Kazuma, Chiaki et Tomoe. Les deux premiers sont deux adolescents qui vont finir par se découvrir une attirance, et Tomoe n’est autre que leur meilleure amie qui va regarder la naissance de ce couple avec tendresse. On les retrouve bien évidemment dans Let’s be a family des années plus tard. Le trait de Tomo KURAHASHI est séduisant et doux. Le design des personnages est à la fois sensible et dynamique. Il y a un vrai amour qui se dégage dans la manière qu’a la mangaka de mettre en avant ces héros. Côté scénario, quand on a lu Let’s be a family avant, on est plus que ravie de découvrir plus en détail Tomoe qui ne fait qu’une brève apparition dans le récit précédemment publié. Ici, la mangaka lui donne une vraie profondeur qui lui manquait dans la suite.

Elle a du caractère, et elle nourrit une véritable tendresse pour ses deux amis. La relation entre Kazuma et Chiaki est bien évidemment le cœur du récit, et la mangaka arrive a nous les rendre plaisant. On adore les voir ensemble. L’évolution de leur couple n’est pas de tout repos, et c’est appréciable. Ce n’est pas du drama exagéré, loin de là. En conclusion, Let’s be together est un réel plaisir de lecture, et il apporte énormément aux personnages que l’on a découvert adultes dans Let’s be a family. Le côté mignon est plus présent dans sa suite, mais ça c’est parce qu’il y a une petite fille trop adorable. Tomo KURAHASHI a réussi à donner forme un une véritable relation amoureuse et amicale pleine de douceur, de franchise et de bienveillance. Un Boy’s Love que je recommande fortement.
