Critique manga #413 – Dr. Stone tome 3 et 4, Dragon Ball Super tome 1 et 2

Le Shonen Jump a toujours regorgé de titres qui, avec le temps, ont réussi à s’imposer comme des grands de l’industrie manga. Dragon Ball en a été l’un des pionniers, et c’est plus de 30 ans après le début de la série qu’une suite voit le jour en 2015. À côté de ce retour et prolongation d’univers, nous avons des petits nouveaux comme par exemple Dr. Stone. C’est en reprenant tous les codes du genre et en les mélangeant à la science et au trait de BOICHI que la série a su charmer. Et si elle est terminée au Japon, elle continue de charmer dans les pays francophones.

Merci aux éditions Glénat pour leur confiance


DISPONIBLE AUX ÉDITIONS GLÉNAT DANS LA COLLECTION SHONEN AU PRIX DE 6.90 € OU AU FORMAT NUMÉRIQUE || LIRE MON AVIS SUR LES TOME 1 ET 2 ICI || LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 ICI || VOIR L’ADAPTATION EN ANIME SUR CRUNCHYROLL

C’est en mars dernier que le manga Dr. Stone tira sa révérence au Japon. Après 26 tomes, Riichiro INAGAKI et BOICHI ont mis un poing final à leur récit mêlant science, humanité et Shonen. En France, les éditions Glénat continue gentiment la publication du titre, avec 22 tomes en cours en cette fin d’année 2022. Pour être honnête avec vous, c’est mon coup de cœur pour Origin de BOICHI (aux éditions Pika – mon avis ici) que j’ai décidé de donner une chance à Dr. Stone alors qu’il en était déjà a plus de dix tomes en cours en VF. Est-ce que je le regrette ? Non, car à ma grande surprise, j’ai réellement apprécié ce titre dont je n’en attendais vraiment pas grand-chose. Après ma lecture des deux premiers tomes de la série, j’ai mis le titre en stand-by car la vie passe par là et que les heures dans une journée ne sont jamais assez. Mais voilà que je m’y suis remis, tout en combattant un peu le syndrome de la panne de lecture. Ça m’arrive une fois par an, mais cette année c’est beaucoup plus compliqué. En fin de deuxième tome, Senku découvrait avec entonnement l’existence d’autres humains survivants sur cette terre devenue sauvage et inhabitée par l’Homme. La curiosité de vouloir en savoir plus, notamment comment cela est possible après tout ce temps, Senku va devoir les côtoyer pour avoir les réponses à ses questions. Quand il se retrouve au milieu des autres humains, il ne peut s’empêcher d’y voir un moyen de mener à bien son plan : rebâtir la civilisation. Le mot d’ordre dans ce troisième tome, c’est la découverte, et rien que la découverte. Que l’on soit un amoureux de la science ou pas, on ne peut s’empêcher de se laisser porter par le scénario de INAGAKI. C’est intelligent sans être pompeux. Le côté Shonen est toujours là, mais il ne prend pas forcément l’ascendant sur les autres thèmes du manga. Un équilibre bienvenu dans ce genre parfois trop caricatural. De nombreux mystères continuent de se manifester au fur et à mesure que l’on découvre les habitants du village de survivants. L’univers de la science est fait de curiosité, mystère, et de résolution, mais le chemin jusqu’à l’objectif final s’avère toujours long et fastidieux. Senku est patient sans pour autant l’être totalement. L’humour qui s’intègre ici et là durant la lecture permet, aussi, de ne pas faire tomber le manga dans une lourdeur sans nom. Le tome 4 est une bonne continuation dans le côté « savoir vivre en communauté ». L’auteur prend le temps d’y intégrer les autres éléments fil rouge du manga, à savoir le personnage de Tsukasa qui est toujours dans l’optique de faire un tri sélectif des humains qui méritent, selon lui, d’être réanimé. Il se profile bien entendu comme le grand méchant… de ce premier arc ? Très possible oui.

© 2017 Inagaki Riichiro / Boichi, Shueisha

Est-ce qu’il sera le grand méchant vilain de toute la série ? Possible aussi. Difficile de le déterminer avec certitude aussi tôt dans le manga. Dans tous les cas, Tsukasa est un très bon vilain. On espère tout de même qu’il ne soit pas trop manichéen, et que son auteur arrive à développer son côté plus nuancé et complexe sur la durée. Si dans l’ensemble ce quatrième tome est bon, l’annonce d’une sorte de tournoi sortie de je ne sais où vient un peu perturber la lecture. Alors que je pensais Dr. Stone moins caricatural que d’autres Shonen avant lui, le voilà qui tombe dans un travers nekketsu qui, pour moins, n’a pas sa place ici. En tout cas je n’en comprends pas la justification, surtout à ce stade du récit. Heureusement que le développement des personnages reste l’un des points centraux du scénario. Senku est un de ces héros de Shonen pure que l’on peut soit aimer pour tout ce qu’il incarne, ou détester pour tout ce qu’il incarne aussi ! Côté dessin, le trait de BOICHI est toujours aussi plaisant à regarder. Encore une fois, le mangaka adapte son style au côté Shonen du récit sans pour autant perdre de son identité. Au premier regard on sait que c’est de lui, peu importe le genre dans lequel il s’illustre. C’est vivant, moderne et détaillé. En conclusion, le scénario concocté par Riichiro INAGAKI se place sur un chemin construit, divertissant et faisant attention à son côté plus ludique via la science. C’est pour toutes ces raisons que j’arrive à faire abstraction de certains caricature liées au genre. à voir par la suite, mais pour le moment je ne boude vraiment pas mon plaisir lors de ma lecture. À suivre !

DISPONIBLE AUX ÉDITIONS GLÉNAT DANS LA COLLECTION SHONEN AU PRIX DE 6.90 € || ÉGALEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMÉRIQUE || LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 ICI || VOIR L’ADAPTATION ANIMÉE SUR CRUNCHYROLL

Dois-je encore prendre la peine de présenter le monument culturel qu’est Dragon Ball ? Manga et animé des années 80 et 90 qui a bercé toute une génération avant d’être transmise, dans le temps, aux générations suivantes. Akira TORIYAMA, son créateur, a réussi avec le temps et son génie créatif à faire de son œuvre une référence dans le genre Shonen, ou dans le manga tout court ! Suite officielles, non officielles, films, adaptations animées, produits dérivés, Dragon Ball est cultissime et le restera sans aucun doute. Alors, quand une suite officielle arrive en 2015 dans le Shonen Jump, les regards étaient braqués sur ce retour, à la fois avec excitation et appréhension. Ici, le scénario reste écrit par le papa de Gokû, tandis que le dessine st confié à TOYOTARÔ, connu pour son fanzine Dragon Ball AF, et qui porte à présent la casquette d’héritier. Mais est-ce que Dragon Ball avait vraiment besoin d’une suite après tout ce temps, et surtout tout ce qu’il a su proposer, aussi bon que moins bons ? La réponse varie d’un lecteur à un autre. Pour commencer, je peux m’avancer que malgré le fait que je n’ai jamais lu toute la série mère en entier (oui bah je suis restée sur l’anime, je suis du Club Dorothé quoi), il ne m’a pas été difficile de rentrer dans ce nouveau départ. Car en vrai, n’importe qui peut prendre le train Dragon Ball en marche avec Super. Dans les premières pages, on découvre une Terre apaisée, un Gokû travaillant la terre, toujours accompagné de sa moitié Chichi et de leur fils Son Goten. Mais au loin, dans la galaxie, se prépare une nouvelle menace prenant la forme de Beerus, le dieu de la destruction. Oui, rien que ça (mais rien d’étonnant non plus). Réveillé de son hibernation, celui-ci cherche un adversaire à sa hauteur et digne d’être affronté. Et il ne cherche pas n’importe qui en réalité, puisqu’il a bien entendu parler de celui que l’on décrit comme le Super Saiyan Divin… Bon, niveau scénario on est sur ce que Toriyama a toujours su faire avec Dragon Ball. On retrouve de l’action simple mais efficace, de l’humour à la sauce Dragon Ball, des personnages ayant évolué dans leurs vies personnelles tout en restant ceux que l’on a appris à aimer il y a presque 40 ans. J’ai beaucoup apprécié de me replonger dans cet univers qui a fait, avec d’autres adaptations animées, une grande partie de mon enfance. Ce début prend le temps de continuer à développer l’univers créé par TORIYAMA. Toutes les caractéristiques qui faisaient le charme de la série principale sont gardées ici. C’est-à-dire, le côté décalé avec un humour simple mais efficace, des personnages toujours aussi charismatiques, l’action, les tournois, le dynamisme et la nourriture. Bon, ce dernier aspect m’a toujours un peu moins charmé, mais je reconnais que sans lui, la série ne serait pas complète.

© 2015 Toyotaro / Toriyama Akira, Shueisha

Chaque héros a évolué dans sa vie, mais n’hésite pas à se retrousser les manches pour défendre les leurs et la planète. Le tout est très rapide dans ce premier tome, mais rien d’anormal puisqu’il est là pour accrocher le lecteur rapidement. Dans son deuxième tome, la série continue sur sa lancée en passant par la case tournoi tout en installant des éléments pour la suite. On retrouve aussi une certaine légèreté propre à Dragon Ball. Vegeta est celui qui m’a le plus surpris dans cette nouvelle série, et j’espère que cela va continuer. Même Gokû, qui n’est pas mon chouchou, a réussi à me charmer. San Goten promet aussi de belles choses… Je ne vous en dirai pas plus. Le dessin de TOYOTARO est très proche du maître Akira TORIYAMA. Les lecteurs de la première heure remarqueront les hommages faient par ce dernier à la série mère. Côté édition on retrouve toujours Fédoua LAMODIERE qui traduisait déjà Dragon Ball pour l’éditeur. L’ouvrage en lui-même est propre et sans accroc. En conclusion, Dragon Ball Super m’a fait passer un excellent moment tant il a réveillé l’amour que je porte à Gokû, Vegeta, Bulma et les autres. C’est plus que divertissant, c’est bon et on ne demande pas à cette suite de révolutionner complètement l’univers. Je suis ravie de pouvoir revivre mon enfance tout en y incluant de nouveaux souvenirs grâce à ce pilier de l’univers manga.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s