Critique manga #145 – Hungry Marie tome 1

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L’auteur de Beelzebub nous revient avec une minis-série en 4 tomes au pitch plus qu’accrocheur qui vous entraînera dans une aventure mélangeant avec adresse romance, action, humour décapant servi par des personnages atypiques et attachants ! Deux familles qui se déchirent, un amour sincère, possession corporelle digne d’un exorcisme parodique où la fille de Marie-Antoinette se délecte de panier repas, tout en envoyant valser d’un coup de pied ceux qui osent toucher à sa nourriture ! Un pur moment de détente et de franche rigolade, une excellente lecture pour l’été ! 

 

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kaze

Merci Anita mon vendre crie famine à présent !


Ryuhei TAMURA est un mangaka née en 1980, qui après ses années lycée se lança dans des études d’animation, qu’il finit par stopper pour se lancer dans le manga. Sa carrière il la débute en tant qu’assistant de Toshiaki IWASHIRO pour le manga Psyren, avant de se lancer en solo en 2009 avec Beelzebub issu du Weekly Shonen Jump de la Shueisha, terminé en 2014. Tout au long des 28 tomes de la série, le titre figura souvent dans le haut du classement du magazine Jump. Après un one shot inédit Tiger Dragon Brother, en 2015, TAMURA débuta la création de Hungry Marie (Harapeko no Marie) terminé en 4 tomes. En France, Belzebub et Hungry Marie sont deux titres édités par les éditions Kaze.

L’histoire débute avec une romance où le conflit entre deux familles fait grandement penser à Romeo & Juliette. Ici, ce ne sont pas des familles italiennes de Shakespeare qui se livrent une guerre, mais plutôt un père et une grand-mère rock’n’roll. Le narrateur, Taiga, est le fils de mamie Bijogi, qui étant petit tomba amoureux de sa nouvelle voisine Anna. Cette dernière et la fille de Sagimiya en charge d’une église catholique adepte de la magie noire. L’une et l’autre ont interdiction de s’adresser la parole. Les années passent mais Taiga est toujours aussi amoureux d’Anna. Un jour, il surprend la jeune fille en plein rituel afin de ressusciter Marie-Thérèse Charlotte, fille de la célèbre Marie-Antoinette. Mais rien ne va se passer comme elle s’y attend. Témoin gênant des faits, Taiga va se retrouver réduit à être utilisé comme sacrifice par le père d’Anna, mais rien ne va se passer comme prévu. Alors oui, Marie-Thérèse revient d’entre les morts en prenant possession du corps du garçon uniquement quand elle a faim. De son côté, Taiga ne peut revenir que quand cette dernière est repue, mais avec un petit plot twist : Son corps n’est pas son corps, mais celui de la jeune Marie-Thérèse ! Situation tordue, non ?

Si cela semble un peu compliqué au début, après deux pages nous sommes totalement entraînés dans le scénario loufoque de TAMURA, dont je n’ai jamais lu Beelzebub. Ne sachant pas à quoi m’attendre je me suis retrouvée un peu déroutée par la tournure des événements, mais qu’est-ce que ça fonctionne bien ! Un scénario burlesque qui pourrait ne pas tenir, mais qui voit le mangaka s’en sortir haut la main avec une dose de folie modérée par une narration très fluide qui nous séduit comme par magie ! Le rythme est très énergique et on ne s’ennuie jamais. Les nombreuses références à la pop culture (Mario de Nintendo, Kanye West) ou encore aux mangas comme Lady Oscar sont bien glissés. Dans ce récit, les liens que vont nouer les personnages entre eux sont importants, puisque c’est ce qui permet au lecteur de vraiment entre dans l’histoire. La relation Taiga/Anna évolue petit à petit, même s’il est difficile pour eux de communiquer au vu de la présence constante de Marie-Thérèse ne pensant qu’à manger.

Le mélange humour, résurrection, romance et un brin d’histoire de France fonctionne à merveille et on ne peut s’empêcher de sourire tout le long. Bien entendu on se demande comment cela va bien finir, surtout que la situation semble amener Anna à regarder Taiga sous un nouveau jour. Après tout, si cela n’avait pas été à cause des bisbilles entre les deux familles, nos deux jeunes adolescents seraient devenus les meilleurs amis du monde et serait certainement en couple à ce jour. Terminé en 4 tomes, ce premier tome pose très bien les bases du récit en nous présentant les éléments principaux tout en jouant sur plusieurs questions. Taiga va-t-il réussir à récupérer son corps ? Que va devenir Marie-Thérèse, son âme va-t-elle enfin trouver le repos éternel ? La fin du tome introduit de nouveaux personnages qui ne manquent pas eux aussi d’humour, mais dont la mission principale titille notre curiosité…

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Le dessin de TAMURA est classique au shonen mais efficace. Le design des personnages est excellent et on les reconnaît tous facilement, ce qui est vraiment une bonne chose quand le récit en présente plusieurs. Les mimiques des personnages sont tantôt comiques tantôt sérieux et adorables, provoquant un petit attachement pour cette galerie inhabituelle. Les planches bénéficient d’un décor travaillé avec un dynamisme inspiré par le trait du mangaka qui s’amuse, ça se sent ! L’édition de Kaze ne présente aucun défaut et se veut classique. La traduction de Thibaud Desbief ayant déjà traduit Beelzebub, retranscrit à merveille tout le côté fun qu’a voulu mettre l’auteur. Les dialogues sont drôles, et arrivé en fin de tome on a qu’une hâte, lire la suite !

En conclusion, ce tome 1 de Hungry Marie a été une agréable surprise, idéale pour lire à tout moment si l’on souhaite retrouver le sourire. Des personnages amusants et attachants que le scénario et dessin de Ryuhei TAMURA ont pour mission première de divertir le lecteur tout en posant des questions pour l’avenir de ce duo (trio?). Une lecture aussi ensorcelante que rafraîchissante à ne  pas manquer !

17/20

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