Critique #153 – L’Année où je t’ai rencontré de Cecelia Ahern

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Qui dit apparence pense à soi-même, non ? L’année où je t’ai rencontré est un roman feel good de Cecelia Ahern, auteure que l’on connaît pour P.S. I Love You, Si tu me voyais maintenant ou bien Le joueur de billes. Amitié, humour et bien plus vous attendent pour vous faire passer un très bon moment de lecture. 

 

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Je remercie Anne-Catherine pour cette lecture sensible et humaniste


Cecelia Ahern est une romancière irlandaise née à Dublin en 1981, et fille de l’ancien Premier ministre irlandais, Bertie Ahern. Elle est diplômée en journalisme et communication du Griffith College de Dublin. C’est à l’âge de vingt-et-un ans qu’elle publie son premier roman PS. I Love You dont le succès fut immédiat. Le titre figura en tête des meilleures ventes du pays pendant dix-neuf semaines, mais aussi aux États-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Depuis 2005 la majeure partie de ses livres sont publiés en France: La vie est une arc-en-ciel (2007), Si tu me voyais maintenant (2008), Un cadeau du ciel (2009), La vie et moi (2013), Tombée du ciel (2014), Le joueur de billes (2017 – MA CRITIQUE ICI), ou encore Les Jours meilleurs (Prix des lectrices 2018). Seul deux titres (A Place Called HereThe Book of Tomorrow) sont encore inédits en français. Ses livres sont traduits dans le monde entier, avec plus de 13 millions de romans vendus, dont 300 000 en France. L’année où je t’ai rencontré (The Year I Met You en VO) vient de paraître aux éditions Milady mais date de 2014.

L’histoire se passe à Dublin, où Jasmine n’a pas grand chose dans la vie en dehors de sa sœur Heather, handicapée, et de son travail dans la création de start-ups. Cela se confirme quand elle est licenciée, et que l’inconnue se dressant face à elle remette sa vie et sa connaissance de soi en question. Vivant mal ce chômage forcé (mais rémunéré), Jasmine s’isole de plus en plus. Mais son destin va s’en mêler et la faire croiser la route de Matt, présentateur “trash” de radio, qui va être mis à pied par son patron après un dérapage dans son émission. Ayant tous les deux du temps à ne plus savoir quoi en faire, et vivant dans la même rue, Matt et Jasmine commencent à passer du temps ensemble, jusqu’à ce qu’une belle amitié naisse entre eux.

Synopsis classique de romance légère ? Un peu, mais cela serait mal juger ce livre. En effet, ce nouveau roman de Cecelia Ahern. Histoires familiales compliquées, amitié, démons personnels, découverte de soi, et l’amour. Si l’histoire est simple, la manière sont l’auteure écrit ses personnages fait le charme du récit. Jasmine est un personnage de tête comme on dit, jouant ici plusieurs rôles. Il y a la femme qui se dévoue sans retenue à son travail, la petite sœur occupant le rôle d’ainé à la place de Heather, la solitaire et l’âme égarée. Tout de suite le lecteur se prend d’affection pour elle, compatissant à sa peine et sa douleur face à la grande solitude qui l’habite. Sa rencontre avec Matt, homme aussi égaré qu’elle, apporte une dynamique amusante et touchante au récit. Se jugeant mutuellement mal l’un et l’autre, ils vont apprendre à voir au-delà des apparences mais aussi des rumeurs que l’on chuchote sur eux. Matt est un père de famille porté sur la bouteille, vulgaire et pas agréable pour un sou. La relation entre eux n’était pas gagnée d’avance puisqu’un incident d’il y a quelques années avait fait apparaître le présentateur sous un mauvais jour aux yeux de Jasmine. Vous voulez savoir lequel ? Il vous faudra alors lire le livre. Si je ne vous dévoile pas cet élément c’est simplement car il a son importance pour notre vision des personnages et leur évolution en fin de roman. J’ai particulièrement apprécié la relation entre Jasmine et sa sœur Heather. Le handicap de cette dernière n’est pas un prétexte pour faire dans le mélodramatique de bas étage, mais plutôt dans une optique pleine d’espoir. La maturité qu’acquièrent Matt et Jasmine est crédible et sans exagération aucune. Chacun va aller au fond de soi-même pour enfin exister dans cette vie qu’ils n’ont pas vraiment su regarder d’un regard positif.

Faites ce que vous voulez de votre temps, mais ne m’ennuyez pas car je n’ai pas une minute à perdre. Si vous voulez faire quelque chose, faites-le maintenant. Si vous avez quelque chose à dire, dites-le maintenant. Et, plus important, vous devez le faire tout seul. C’est votre vie, c’est vous qui allez mourir et la perdre.

L’écriture de l’auteure est d’une telle maîtrise et sensibilité, avec un réel savoir faire pour donner naissance à des personnages auxquels on s’attacheDurant son histoire, Ahern dresse un parallèle symbolique intéressant entre le “jardin de la vie” et le jardin fait de terre que l’on bichonne. Pour s’occuper l’esprit, Jasmine retrousse ses manches en cultivant la passion du jardinage qu’elle a hérité de son grand-père. De plus, le livre est divisé en 4 parties représentant les saisons de l’année. D’autres personnages viendront nourrir les aventures de nos deux protagonistes principaux. La narration faite à la première personne mais qui tutoie Matt est vraiment originale. Toutefois elle peut déstabiliser ici et là. Le rythme n’est pas aussi soutenu que dans ses précédents œuvres, mais reste tout de même agréable.

En conclusion, L’année où je t’ai rencontré est un roman feeld good rendant hommage aux relations bienveillantes que nous nouons autour de nous. L’importance de l’émancipation et de l’acceptation de soi sont aussi deux points importants, avec des personnages bien attachants. Un roman simple mais efficace qui prouve encore tout le talent de Cecelia Ahern.

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