Critique manga #227 – Apprenti Criminel tome 1, Fire Force tome 10, Seraph of the End tome 15 & 16

Copie de titre manga.png

Un mardi placé sous le signe du Shonen avec trois titres, dont une nouveauté. Apprenti Criminel s’adressera aussi bien aux lecteurs de la série mère Détective Comics qu’aux nouveaux, puisque cette parodie fait le plein de moment d’autodérision où une personne comme vous et moi débarque dans une nouvelle ville…et c’est la cata ! Le tome 10 de Fire Force nous balance de belles révélations et explications concernant cet univers de feux qui n’épargnent pas notre jeune héros Shinra. Et enfin, les tomes 15 et 16 de Seraph of the End voient des trahisons et des alliances rythmer notre lecture vampirique préférée. 

 

kanadargaudsuisse


Disponible aux éditions Kana dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6,85€ | VOIR LA BANDE-ANNONCE | LIRE LE PREMIER CHAPITRE 

Apprenti Criminel (Meitantei Conan – Hannin no Hanzawa-san en VO) est la série spin-off de Détective Conan le manga toujours en cours au Japon avec plus de 90 tomes ! Petit rappel pour les nouveaux, Détective Conan est l’histoire de Conan Edogawa, 17 ans, étudiant dans la célèbre école des détectives. Brillant, adoré de tous (sauf des criminels!) il résout chaque enquête mieux que quiconque. Mais au cours d’une enquête, il se retrouve mêlé à un étrange trafic où un homme en noir va lui faire absorber un poison étrange. Au lieu de mourir, Conan se retrouve dans son corps d’enfant. On va s’arrêter là, mais sachez que si vous ne connaissez pas encore ce titre, je vous le recommande surtout si vous aimez tout ce qui est lié à Sherlock Holmes et co. Ici, le scénario est toujours de Gosho AOYAMA mais cette fois-ci un dessin assuré par Mayuko KANBA. On y suit Kris Minel – un pseudonyme – qui arrive de la campagne pour s’installer à Tokyo, et plus précisément dans le quartier de Beika-chô, dont le taux de criminalité en a fait sa triste renommée. Contrairement à Détective Conan, Apprenti Criminel est un manga qui ne se prend pas au sérieux, et dont l’humour se retrouve dans toutes les pages. Chris est un peu la représentation de toute personne se retrouvant du jour au lendemain dans une ville inconnue pour prendre son indépendance. On le suit en train de prendre le métro, faire les courses, trouver un appartement, apprendre à vivre en colocation, etc. La seule différence entre lui et nous, et que s’il est venu à Tokyo s’est pour assassiner quelqu’un. Qui et pourquoi ? À ce stade nous ne le savons pas, mais ce n’est pas ce qui importe lors de la lecture. Ce point devient même anecdotique et oubliable. Les situations sont comiques et on apprécie la contradiction ambulante que peut être le personnage de Chris. Par exemple, il panique à l’idée qu’on puisse le voir avec une coiffure horrible après qu’il n’est pus se laver les cheveux. Mais le truc c’est que physiquement Chris est une simple silhouette noire et chauve. Enfin pour nous il est chauve, mais il pourrait bien avoir des cheveux. De cette manière on peut vraiment lui donner une vraie identité et ce n’est pas plus mal puisque le but de ce manga est de pousser à dérision les situations que vous et moi pourrions vivre. Car oui, nous sommes tous un peu Chris.

© by KANBA Mayuko / Shôgakukan

Au final il est assez attachant et en plus il a la poisse. Il lui arrive plein de choses, mais c’est ce qui fait aussi son petit charme. On apprécie aussi de voir les personnages de Detective Conan faire une apparition ici, notamment avec le commissaire de police ou encore Conan lui-même (attention, il ne parle pas dans l’histoire). Le quartier de Beika-chô est aussi un protagoniste principal de l’intrigue. Alors que Chris cherche à s’y installer, le reste des habitants ne souhaitent que la fuirent, donnant lieu à un moment assez drôle à la mairie. Le dessin de KANBA est bon sans être révolutionnaire. Le design des personnages, notamment ceux de Détective Conan, est moins abouti que ceux de AOYAMA, mais cela n’est absolument pas dérangeant car avec le temps il ne peut que se rapprocher de la série originale sans totalement la plagier. En conclusion, ce premier tome d’Apprenti Criminel nous fait passer un bon moment de lecture. Les fans de Détective Conan apprécieront certainement cette lecture, mais cela n’empêche pas aux novices de s’y lancer sans rien savoir de celle-ci. L’intrigue se déroule en parallèle et est plus un clin d’oeil parodique de l’oeuvre principale.

15 sur 20

 

Fire Force - Atsushi Okubo Disponible aux éditions Kana dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6,85€ | Également disponible au format numérique sur izneo | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS | VOIR LA BANDE-ANNONCE | LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1

Le tome 9 de Fire Force nous avait laissé en pleines retrouvailles entre les deux frères, ne sachant ce qui allait se passer. Comme prévu l’affrontement entre les deux est enflammé, regorgeant de petits rebondissements bien trouvés. Avant de parler des frères, nous avons Licht le scientifique (représenté sur la couverture) de la 8ème Brigade, présent en tant que spectateur du combat. Il permet de donner quelques explications – scientifiques bien entendue – au fonctionnement des pouvoirs de Chô et de ShinraCe dixième tome répond aussi à pas mal de questions concernant le fil rouge de l’histoire, comme par exemple l’origine de l’Adora Burst et d’où provient-elle. Quand cela nous apparaît on se dit que c’est une logique rudement bien amenée. L’histoire imaginée par Atsushi OKUBO revêt alors un tout autre niveau de lecture avec une certaine critique sur le monde tel qu’on le connaît. Dans tous les cas, c’est très bien écrit et on a vraiment hâte d’en savoir plus. Pendant les 3/4 du tome, nous ne sommes en présence que des deux frères, permettant au mangaka de développer l’amour fraternel que Shinra ressent pour Chô qui n’a aucun souvenir de son enfance. C’est donc sur l’émotion et l’action que mise OHKUBO dans ce nouveau tome, et ça fonctionne ! Nous avons aussi l’arrivée de la mystérieuse Haumea (elle m’a rappelé un Digimon dans son design ^^’) appartenant au camp du Grand Prédicateur. Nous sentons bien que son entrée dans le manga risque de chambouler bien des choses, et peut-être mettre à mal le Grand Prédicateur ? Difficile de la cerner, mais il est possible qu’elle cherche à doubler celui qu’elle sert. Non ?

© Atsushi Ohkubo / Kodansha Ltd.

Ce dernier est aussi représenté dans ce tome ce qui est fortement appréciable. Dans le dernier chapitre, nous faisons aussi la connaissance d’une soigneuse de la 6ème Brigade de la Fire Force dont le pouvoir est impressionnant. Il apporte une nouvelle pierre à la mythologie de OHKUBO. Car oui, le mangaka a mis en place un véritable univers dont les capacités liées aux flammes semblent sans limites tant son imagination va loin. Le dessin reste très bon. Le charadesign est dynamique, avec une belle mise en scène de l’action et une fluidité dans les mouvements. Le mangaka travaille toujours autant son background, tout en sachant le rendre moins omniprésent quand le focus se trouve sur une action ou les héros. En conclusion, avec ce tome 10 l’intrigue progresse avec force et nous promet encore de bien belles choses ! Atsushi OHKUBO démontre qu’il maîtrise son récit et qu’il adore ce qu’il fait ! L’action présente du début à la fin est haletante et jamais redondante.

 

Seraph of the end - Takaya Kagami Disponible aux éditions KANA dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6,85€ | Également disponible au format numérique sur izneo | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS | VOIR LA BANDE-ANNONCE  | LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1

Seize tomes et pas de signe d’anémie (eheh). C’est ce que l’on peut dire après la lecture des tomes 15 et 16 de Seraph of the End (Owari no Seraph en VO). Pour rappel, la série écrite par Takaya KAGAMI et dessinée par Yamato YAMAMOTO voit un monde détruit par un virus où les vampires règnent et exploitent les humains. Dans le tome 1, un groupe d’enfants réussit à planifier leur évasion (un peu en mode The Promised Neverland si vous voulez un titre récent pour comparer), mais en paye le prix. En effet, le petit Michael se fait attraper, et son  »frère » Yûichirô promet d’éradiquer les vampires. Devenu adolescent il s’enrôle dans l’Armée Impériale Démoniaque du Japon chargée d’éliminer les vampires. Voici en gros le résumé du premier tome, puisque depuis le manga a fait un sacré chemin. Dans le tome 15, il va falloir s’accrocher parce que l’ensemble est très dynamique. Yû et ses amis arrivent à Osaka, où les attend le commandant Glen qui semble avoir tombé le masque. Il est conseillé de lire en parallèle, les romans Seraph of the End Glen Ichinose – La Catastrophe de ses 16 ans [disponibles aux éditions KANA] qui reviennent plus en profondeur sur ce qui a provoqué la fin du monde tel que nous le connaissons. C’est aussi dans ce tome 15 que le lecteur va en apprendre plus sur la puissante famille, apportant une avancée importante au scénario. Seraph of the End est un Shonen qui se différencie de ses comparses par la force d’écriture de KAGAMI qui possède un univers exploitant à merveille le côté sombre de ses personnages, tout en gardant les codes du genre que l’on aime retrouver ici et là. Dans le tome 16, les choses se gâtent avec un affrontement de taille, où la vie de Yû sera mis en réel danger… La mythologie vampirique est l’un des éléments que j’apprécie dans ce manga. En créant des vampires proches de ceux de Anne Rice, c’est-à-dire charismatiques et élégants, le mangaka fait qu’ils se dégagent d’eux une aura captivante.

OWARI NO SERPAH © 2012 by Takaya Kagami, Yamato Yamamoto, Daisuke Furuya / SHUEISHA Inc.

La facette de prédateur du vampire passe par l’espièglerie et une touche d’humour, accentuant leur part d’imprévisibilité. Ils ne sont pas non plus dépourvu d’intelligence et s’avèrent donc être des adversaires redoutables. C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Ky Luck (sur la couverture), un nouvel adversaire puissant et sans censure. La surprise se trouve dans le groupe qui va avoir le courage de l’affronter. En effet, vampires, démons et humains s’allient pour ne former qu’une seule et même force. Le passé de Yûichirô est plus explorée en détail dans ce tome, où notre héros s’interroge sur les souvenirs qu’il a perdu. Le mystère s’épaissit un peu plus, mais on trouve quand même quelques réponses. Le scénario ne faibli pas, et on hâte d’avoir la suite. Le dessin de Yamato YAMAMOTO est dynamique et doux à regarder. Le trait est fin, avec un character design bien exploité. Malgré la galerie de personnages de plus en plus vaste, YAMAMOTO arrive à donner une identité visuelle à chacun, ne perdant pas ainsi le lecteur en route. En conclusion, Seraph of the End continue d’être un manga de qualité où le scénario de Takaya KAGAMI fait dans l’efficacité. Les rebondissements et les intrigues mêlant humains et vampires nous entraînent dans leur univers plein d’action et où la mythologie vampirique est toujours aussi originale. 

3 réflexions sur “Critique manga #227 – Apprenti Criminel tome 1, Fire Force tome 10, Seraph of the End tome 15 & 16

    • Je ne sais pas du tout combien de tomes fera la série, moins que Détective Conan j’espère xD. Après je verrais lors du tome. En tout cas dans le style parodique, il m’a laissé un meilleur souvenir que Koro Quest. Après ce dernier est limité par le fait qu’il est un RPG…

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire