Critique manga #242 – Egregor tome 1

Copie de titre manga (1).png

Egregor et son univers médiéval fantasy vous invites à venir découvrir ce qui se cache sous la légende des Faucheurs qui déciment les habitants des villages du pays. Foa, apprenti forgeron et héros à en devenir, va devoir manier l’épée afin de sauver son village. Pourra-t-il arrêter ces démons presque immortels ou périra-t-il comme ses amis ? Une intrigue qui va en se complexifiant au fur et à mesure, captivant son lecteur pour ne pas le relâcher avant la dernière page. 

 

Disponible aux éditions Meian via Anime-Store ou sur Amazon au prix de 6,95€

FACEBOOK MEIAN || TWITTER MEIAN

Merci à Valérie pour cette lecture qui m’a charmée de manière imprévue !


Egregor – Le Souffle de la Foi est ce que l’on appelle un global manga. Il est le fruit de la collaboration entre le sud-coréen Kim Jae Hwan pour le dessin et le français Jay Skwar pour le scénario. En tout cas c’est ainsi que se présente cette nouvelle mouture, car oui, Egregor avait déjà bénéficié d’une première publication. C’est en 2017 que le scénario de Jay Skwar est repris par les japonaises Harumo SANAZAKI et Kaya TACHIBANA. Malheureusement quelques différends vinrent couper court au projet qui ne vit qu’un seul tome paraître. L’histoire d’Egregor prend place dans un petit village où vit Foa, apprenti forgeron et passionné par les lames. Sa formation consiste à forger les meilleures lames destinées aux chevaliers que l’on nomme Égides. Ces derniers sont chargés de protéger les villages contre des créatures quasi-immortelles appelées les Faucheurs, attaquant toujours au crépuscule. Mais un jour, le village où vit Foa se fait surprendre par une attaque en pleine nuit. Une formation va alors se créer afin d’aider le Égide, une bataille à laquelle Foa et ses amis vont prendre place. 

L’intrigue commence doucement par nous présenter Foa, un jeune garçon courageux et très attentif à son apprentissage de forgeron. Pour le moment, le personnage se dévoile gentiment à nous mais fait déjà bonne impression. Gentil, serviable et travailleur il a tout du héros à en devenir. Et vu ce qui se met en place, on se doute que son destin sera bien plus grand que celui de simple forgeron. Reste à savoir lequel. Les autres personnages sont intéressants mais pas encore assez développés pour le moment. Toutefois, on sent que certains vont avoir une certaine importance dans la suite. Au fil des échanges entre les villageois, le lecteur perçoit une harmonie faite de respect et de bienveillance. Chacun sait écouter l’autre et serait prêt à se battre pour sauver son voisin. Le rythme du récit ne fait que monter en puissance à mesure que l’on avance dans la lecture. Jay Skwar possède une plume qui permet d’instaurer une bonne dose de suspense sans abuser sur les rebondissements. Ici, chaque nouvelle information est importante même si on ne le remarque pas tout de suite. L’univers qu’installe l’auteur est vraiment prometteur. Ce n’est pas la première fois que le genre médiéval rencontre la fantasy dans le manga, mais ici l’auteur offre une très belle entrée en matière. De multiples questions germent facilement dans notre tête dans ce premier tome. Pourquoi les Faucheurs massacrent-ils des villages entiers ? Et pourquoi les corps sont-ils ramassés après leur passage ? 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Visuellement, Kim Jae Hwan fait de l’excellent travail. C’est fluide et agréable à regarder. L’ambiance sombre et haletante du manga est sublimée par le trait du mangaka, à mi-chemin entre le réaliste et le fantastique. Le décor est également une part importante du récit puisqu’il accentue la sensation de danger qui rôde autour de nos héros. On retrouve aussi des moments plus légers notamment avec les planches nous montrant la convivialité d’une taverne. Les combats sont dynamiques et détaillés sans que cela ne vienne surcharger les cases. La mise en avant de la puissance des pouvoirs des personnages est bien mise en pratique. L’édition de Meian s’ouvre avec des pages en couleurs, la qualité d’impression est bonne, et il y a un beau travail sur la couverture avec l’impression en gravure argentée pour le titre.

En conclusion, ce premier tome d’Egregor a été une très belle surprise ! La lecture devient très vite immersive et on tourne les pages avec une grande envie de ne pas en perdre une miette. Foa et ses compagnons sont attachants et on a bien hâte de les suivre peu importe où ils iront. Fan de fantasy ou pas, Egregor peut aussi bien combler les férus du genre tout comme il peut servir de porte d’accès. Une lecture qu’il me tarde de poursuivre !

17/20

infos manga (2)

Une réflexion sur “Critique manga #242 – Egregor tome 1

Laisser un commentaire