Depuis la publication de Kingdom en France, les éditions MEIAN on toujours sur nous proposer des récits avec des univers riches et passionnants. Après la découverte des deux premiers tomes de Baltzar, Egregor et Les 7 Ninjas d’Efu, il était pertinent savoir si la suite était à la hauteur de ce qui avait été présenté.
Un énorme merci à Valérie et Magellan pour la confiance et ces lectures
Disponible aux éditions MEIAN dans la collection Seinen ou sur ANIME-STORE.FR au prix de 6.95 | VOIR LA BANDE ANNONCE | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS
Si vous aimez les séries historiques avec des conflits géopolitiques et de la stratégie, alors Baltzar est une lecture évidente. Dans les deux premiers tomes, Nakajim MICHITSUNE plaçait le décor de l’Europe du XIXème siècle, avec des personnages aussi attachants qu’efficaces sur le terrain. C’était le cas notamment du commandant Baltzar qui intégrait une école militaire afin d’enseigner aux élèves la meilleure manière de combattre et de ne pas mourir en pleine guerre. Mais comme une intrigue ne peut jamais être aussi unilatérale, MICHITSUNE avait également pris le temps de mettre la lumière sur le petit peuple et les crises qui le secoue. Dans ce troisième tome, les émeutes sont de plus en plus virulentes mettant en péril l’Empire. Baltzar et les cadets de l’infanterie se doivent donc d’entrer dans la bataille ne se doutant nullement qu’ils se dirigent en plein dans un piège qui va ébranler l’opinion publique. L’impact du traitement de l’actualité par les journaux prend une place importante dans le récit puisque ces à travers les articles et les photos prisent lors de la bataille que le feu aux poudres est mis. L’auteur jongle parfaitement avec ce sujet, qui fait écho à ce que les médias peuvent faire, en bien comme en mal. La corruption et la manipulation des plus forts sont explosives. Face à eux, Baltzar se dresse comme l’homme de la situation dont les mots trouvent une forte résonance auprès de la population mais aussi auprès du lecteur. Les différents développements de l’époque, comme le chemin de fer, jouent un rôle clé dans le récit. Les personnages sont de plus en plus développés, dont certains restent encore et toujours très sympathiques. C’est le cas de Helmut, Baltzar et d’autres élèves de l’école militaires. Le trait de Nakajima MICHITSUNE est toujours aussi charmant, efficace et travaillé. Les émotions sont palpables, et les différentes scènes d’action sont vives. On salue à nouveau le détail apporté avec soin aux costumes. En conclusion, un tome 3 plus qu’intense qui transporte complètement dans l’univers du manga. Un récit mené avec intelligence servie par un dessin impeccable, à découvrir !
Disponible aux éditions MEIAN dans la collection Shonen ou sur ANIME-STORE.FR au prix de 6.95€ | VOIR LA BANDE-ANNONCE | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS
En seulement deux tomes, Egregor s’est imposé comme une évidence dans l’univers de la Fantasy aux accents médiévaux de qualité. Le récit écrit par Jay SKAWR est aussi riche en informations qu’en action. Le tome 2 n’avait fait que convaincre de toutes les qualités naissantes du titre, avec le grand espoir de le voir encore plus prendre de l’ampleur. Ce tome 3 confirme ce que l’on pensait. Egregor, est là pour durer et on ne pourrait pas en être plus heureux. Foa, l’apprenti chevalier, continue sa formation d’Égide en y mettant toute sa force. Aux côtés de ses acolytes, le jeune homme entame une nouvelle étape : celle de l’entraînement avec des armes réelles. Au même moment, le Compte d’Hurstland reçoit un bien sombre message qui le contraint à convoquer à sa capitale tous les Égides du Comté pour se préparer à passer au combat. Dans ce nouveau tome, l’auteur décide de rebattre les cartes et de passer la vitesse supérieure. Alors, rien de trop précipité non plus, puisque le récit gare en cohérence tout du long. La narration est dynamique malgré un début un peu moins en puissance que le reste, mais la lecture reste très plaisante. De nombreux personnages font leur retour, avec pour chacun un rôle bien précis à jouer. Pour ceux ayant du mal à mettre des noms sur les visages, cela peut paraître un peu confus, mais ça ne dure que le temps de quelques pages. Passé ce petit moment, l’action prend le dessus et ne s’arrête que durant de très courtes durées. Le scénariste a la bonne idée de faire évoluer la vision et la compréhension de chaque protagoniste par rapport à ce qui se trame. Le personnage de Foa est un peu en retrait, mais c’est pour mieux développer les autres héros tels que Kris. Personnage fort intéressant qui brille par ses capacités. La mythologie de Egregor est extrêmement bien développée sans jamais en faire trop. Chaque détail même les plus insignifiant finisse par avoir leur importance au fur et à mesure. Le dessin servi par Kim Jae HWAN reste d’une efficacité redoutable. Le trait est précis et vif. Les scènes d’action sont lisibles, et le tout fonctionne bien. En conclusion, un troisième tome tout en énergie qui mène le scénario de Jay SWAR vers une voie (encore) plus prometteuse. Action, personnages bien écrits et graphisme de qualité, que demander de plus, hein !
Disponible aux éditions MEIAN dans la collection Seinen ou sur ANIME-STORE.FR au prix de 6.95€ | VOIR LA BANDE-ANNONCE | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS
Les deux premiers tome du manga Les 7 Ninjas d’Efu installaient à un monde froid, sanglant et quelque peu calculateur à cause de son contexte. En effet, le Japon qu’on y découvrait était celui de 1615 unifié par le barbare Kakugo. Les idées mises en place étaient assez intéressantes pour que l’on ait envie de poursuivre la lecture. Mais attention vu l’ambiance et le contexte, les plus sensibles devraient s’abstenir de lire ce manga. Dans ce troisième tome, le mangaka se concentre principalement sur le personnage de Harara (le démon au visage humain) et sa rencontre avec Kakugo. Takayuki YAMAGUCHI offre un bon rythme au récit tout en développant doucement son scénario. Nous en apprenons un peu sur les différents protagonistes notamment ceux qui vont venir s’imposer dans la lutte contre les insoumis. C’est un monde étrange qui prend forme sous nos yeux, mais c’est bien amené alors on se laisse embarquer. La mort continue d’être une pièce importante de l’oeuvre de YAMAGUCHI. Ce n’est pas forcément une fatalité pour certains, mais plutôt une renaissance en quelque sorte. La psychologie apportée à Harare est plus présente qu’auparavant, créant une compréhension de la part du lecteur dans les choix qu’il représente. Il n’est ni bon ni mauvais, mais simplement une sorte de balance entre les deux camps. À voir comment cet aspect avance dans la suite. Et enfin, les deux derniers chapitres du tome nous racontent l’invasion de Ryûkyû, en mélangeant fiction et éléments historiques. Le dessin reste une véritable force du manga, puisque le mangaka arrive d’un seul trait à retranscrire toute la violence de cette ère. C’est hyper précis, joliment dessinée avec une mise en page dynamique dans les moments d’action. Toutefois, certains passages manquent de fluidité. En conclusion, un tome 3 qui continue d’installer l’univers et ses enjeux, en créant une base solide avec ses personnages. Takayuki YAMAGUCHI avance lentement mais sûrement, tout en proposant une lecture divertissante.