Critique manga #243 – Memesis tome 1

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Memesis est le nouveau shonen des éditions KANA qui annonce déjà la couleur: le récit sera court, 4 tomes au total. L’univers fantastique/médiéval est séduisant et bien présenter. Ici, le scénario est ouvertement parodique et caricatural des shonen sur l’amitié avec un côté sombre typique de certaines fictions fantastique. Une aventure dont la vengeance est un plat qui se mange froid, très froid. 

 

Disponible aux éditions KANA dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de lancement de 5,45€
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Memesis est un manga écrit et dessiné par Takuya YAGYÛ lancé en 2018 chez Shogakukan pour un total de 4 tomes. Il intègre à présent la collection Shonen de l’éditeur francophone, Kana, avec une offre de lancement à 5,45€ le tome 1 jusqu’au 31 décembre prochain.

Dans un monde fantastique où les démons sont légion, il existe celui qui porte le titre de plus grand des héros, Léon. Accompagné de des frères d’armes, Kijira et Ash, il se bat pour faire triompher le bien et apporter la paix au sein du peuple. Mais un jour, voilà qu’il décide de renvoyer Kijira et Ash pour les remplacer par deux jolies filles. Blessés dans leur orgueil, Kijira et Ash jurent de se venger en mettant la main en premier sur le Roi des démons, et humilier ainsi Léon. Depuis, ils ne cessent d’aller de lieu en lieu pour exterminer les démons et ainsi devenir les plus grand héros… n’en déplaisent à Léon. Mais ce dernier ne semble pas s’en inquiéter… perçoit-il ses anciens compagnons comme des bons à rien ?

Ce premier tome débute sur une présentation de Kijirah et Ash ainsi que de la situation dans laquelle ils se trouvent. À la lecture comprend rapidement que l’humour et le ton sont dans l’exagération. La parodie. En effet, la raison pour laquelle nos deux héros souhaitent se venger de Léon est ridicule, et le mangaka le sait. On le comprend au monologue interne de la jeune fille demandant de l’aide au duo afin d’éliminer un puissant démon. La notion de vengeance est un prétexte pour présenter les personnages comme loufoques et inconscients de la puissance qu’ils possèdent. En effet, en se lançant à corps perdu dans des combats jours après jours, ils sont devenus aussi puissants que Léon, même plus. Mais aveuglé par la revanche et la rage qu’ils nourrissent pour leur ancien compagnon, ils ne le réalisent pas complètement. C’est ainsi que l’on se retrouve à passer d’une scène larmoyante et comique à une scène où les corps déchiquetés volent dans tous les sens. Le récit est très dynamique mais souffre d’une certaine forme de répétition dans ses deux premiers chapitres. Si la suite n’avait pas pris une direction différente, Memesis aurait paru fade dans sa comédie et dans son fond. L’amitié qui unit Ash et Kijira pourrait sonner creuse et fausse, mais on constate qu’ils sont vraiment des complices depuis leur douleur commune. Ils ne se quitte jamais, même quand l’un d’eux doit aller au petit coin. En cours de route ils vont rencontrer d’autres personnages dont certains iront jusqu’à vouloir suivre le duo. Si le mangaka n’avait pas eu l’idée d’ajouter d’autres personnages, il est fort probable que le récit se serrait enliser dans une lecture lourde, répétitive et dont les quiproquos ne nous auraient pas fait rire longtemps. C’est donc un trio équilibré et à la dynamique intéressante que l’on va suivre dans la suite !

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Visuellement, Takuya YAGYÛ fait de l’excellent travail. Le trait assuré permet de donner vie à des personnages jonglant entre innocence et maturité. La mise en situation des combats est énergique et lisible. Le mangaka nous gratifie souvent de très belles pages pleines où l’on ne peut que constater son talent. Les moments absurdes sont librement exposés à travers des scènes larmoyantes où les personnages sont ouvertement caricaturaux. L’ensemble passe très bien malgré le bis repetita de certaines actions.

En conclusion, après un début qui laissait présager une suite décevante, ce ne fut finalement pas le cas. YAGYÛ réussi à trouver un juste équilibre dans le reste du tome. Ça se laisse lire malgré la lourdeur du début. L’amitié typique Shonen est parodiée de manière intelligente également. Si vous aimez les aventures fantasy/médiéval où le ridicule ne tue pas, alors Memesis pourrait vous plaire. Curieuse de lire la suite…

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