Critique manga #275 – Batman Ninja tome 1, Batman & the Justice League tome 4

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Batman, Batman, Batman, et… Batman. Que l’on soit lecteur de comics ou fans des adaptations sur écran, le justicier de Gotham City est aussi connu que la Tour Eiffel. Il n’est donc pas surprenant de le voir arriver en manga. Après être né en animation, Batman Ninja a le droit à son adaptation manga, dont le premier tome de cette duologie se laisse découvrir et apprécier à sa juste valeur. Batman & the Justice League arrive à son terme dans ce tome 4 (surprise!), et nous laisse un goût de déception en bouche.

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Avant d’être un manga, Batman Ninja est en premier lieu un film d’animation né de la collaboration entre les studios américains de Warner Bros. Animation et le japonais Kamikaze Douga. La réalisation est de Junpei Mizusaki sur un script de Kazuki NAKASHIMA (Kill la Kill), pour une sortie en DVD, Blu-Ray et streaming légal en avril 2018. La version papier reprend l’histoire du film, pour se tenir en 2 tomes. Le scénario et le dessin sont assurés par Masato HISA, principalement connu du public français pour Area 51 et Jabberwocky. Au Japon, le titre a été prépublié dans le magazine Hero’s (Ultraman, ATOM – The Beggining, Arsène Lupin) de Shogakukan, la même année de sortie que le film. Le récit se passe à notre époque, dans la ville fictive de Gotham, ou lors d’un combat avec Gorilla Grodd, Batman et d’autres héros et criminels sont envoyés par accident dans un Japon féodal. Là-bas, les pires méchants de Gotham se sont partagé le pays en devenant des seigneurs féodaux. Le Joker est celui dont la poigne ne connaît aucune limite, et entame son ascension en tant que Shogun. Arrivé sur place deux ans après eux et les membres de la Batfamily, Bruce Wayne va devoir aider le peuple et ramener tout le monde dans le Gotham du présent. Le scénario est assez simple d’accès ce qui permet aux non-lecteurs de comics et de DC en général d’approcher cet univers sans aucune connaissance. Malgré cela, les fans ou les simples connaisseurs de DC pourront apprécier la lecture sans avoir l’impression de s’ennuyer. C’est fluide, entraînant et très efficace. Le rythme soutenu aide beaucoup à ce que l’ensemble soit plaisant à lire. N’ayant pas regardé le film d’animation je ne pourrais pas faire de comparaisons, mais je n’ai en majorité eu que de bon retours dessus. À vous de vous faire votre propre idée de ce côté-là. En tout cas, moi ça m’a donné envie d’y jeter un œil… ce tome 1 de Batman Ninja est avant tout du fan service puisque l’on retrouve une très grande partie de la galerie des personnages de l’univers de Batman. Enfin, sauf Gorilla Grodd qui est un ennemi de The Flash… pourquoi l’avoir choisi lui ? Je donne ma langue au chat. Mais bon, à ce stade que ce soit lui ou un autre ennemi lambda avec un cerveau, peu importe, puisqu’il ne sert que de prétexte au voyage dans le temps.

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© 2018 Hisa Masato, Shogakukan

On se retrouve dans un Japon Médiéval cohérent, aussi bien charmant à l’écrit que dans le dessin. Le style de Masato HISA possède sa propre force et donne du caractère au design des personnages. Déjà dans le film, quand on voit le trailer, la pâte visuelle est très très différente de tous les films ou série d’animation de DC Comics. La mise en scène sert le scénario dans ses moindres actions. L’ambiance se veut moins sombre que dans un comics de Batman pour le coup, cela pourrait déstabiliser mais en réalité ça apporte une approche différente. En conclusion, ce tome 1 de Batman Ninja est vif et rapide dans sa narration tout en incluant des passages plus calmes presque intimes entre les personnages. Une lecture divertissante, fun et pleine d’action qui a le mérite de mettre ces icônes DC Comics dans un contexte différent et réussit.

 

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C’est à mon grand étonnement que je découvre que ce tome 4 est le dernier (merci pour le sticker, Kana). Mais en y réfléchissant, Batman & the Justice League n’avait pas matière à tenir sur plus de tomes au final. L’histoire était assez simpliste sans être mauvais, loin de là, mais se retrouvait peut-être trop limitée par un cahier des charges de la part de DC Comics. De ce fait, Shiori TESHIROGI se retrouvait trop étriquée dans ce qu’elle aurait pu offrir à cette version manga des personnages DC. Rui, est toujours au cœur du récit même si la lumière est pas mal centrée sur Batman. Rien d’étonnant car il est l’étendard de l’éditeur américain. Lex Luthor, le Joker et autres alliés se lance dans l’assaut final pour tenter de conquérir le pouvoir des Ley Lines et reconstruire le monde à partir de rien et à leur image. Pour y arriver, le pouvoir que possède Rui en lieu est la porte d’entrée du Sanctuaire. Entre vengeance familiale, héros versus villains, le récit se laisse lire sans que l’on ne se prenne le chou. Les vilains de chaque représentant de la Justice League vont affronter leur version héroïque. Green Lantern face à Sinestro, Superman face au Joker… et Arès le Dieu de la Guerre face à Wonder Woman. Sa présence arrive un peu au dernier moment, mais c’est plutôt cool. Après tout c’était bien le vilain du film de Warner Bros sorti en 2017. Si l’action marche du tonnerre et fait voler le décor dans les tranchés, on aurait peut-être aimé voir des héros versus vilains dépareillés. Pourquoi pas un Flash contre Lex Luthor ? D’ailleurs les meilleurs moments de combat reviennent à la puissance que dégage Arès, statut de Dieu est ainsi bien mis en scène. On peut alors parler du dessin de la mangaka qui est vraiment très bon dans les grandes scènes, et dans les mouvements, mais qui peine sur certains côtés du charadesign. Je n’arrive toujours pas accepter le visage de Wonder Woman, quelque chose semble disproportionnée, voire enfantin (?) Je ne sais pas comment l’expliquer. Sinon, le reste du design est correct, mais c’est réellement l’utilisation des cases et de la trame qui donne du peps.   En conclusion, ce tome 4 met un point final au récit de TESHIROGI de manière trop rapide et avec peu de subtilité. On a l’impression d’être devant un film blockbuster dont l’objectif et de nous en mettre plein les yeux visuellement, et c’est tout. Pourtant, le récit partait d’un point de départ plutôt sympa… Malheureusement sur le long terme on ne la retiendra pas, dommage. En revanche, si cela peut donner envie aux lecteurs de mangas de lire des comics, j’approuve totalement.

4 réflexions sur “Critique manga #275 – Batman Ninja tome 1, Batman & the Justice League tome 4

    • ça a fait son taff de divertissement, je devais être dans un bon état pour cette lecture. On verra comment le tome 2 se fait, mais je ne m’attends pas à être émerveillée non plus, comme je ne m’attendais à rien pour le tome 1 je pense que la simplicité du truc ne m’a pas dérangé. après, le mangaka suit le scénario du film donc c’est le matériel de base qui n’est pas extraordinaire ou hors du commun^^

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