Critique manga #055 – Fire Punch tome 4

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En ce froid quoi de mieux que de tenter de se réchauffer auprès des flammes éternelles de « Seigneur Agni » et son Fire Punch. Un nouveau tome de la série de Tatsuki Fujimoto qui continue de brouiller les pistes quant à la suite. Arrivé à la dernière page le lecteur ne peut qu’en redemander, croyez-moi.
 
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Lire mes chroniques des tome 1, 2 et 3 en cliquant ici

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 Merci à Anita pour cette lecture encore plus savoureuse que les précédentes. 


Tatsuki Fujimoto est un mangaka japonais né dans la préfecture d’Akita, qui s’inventa dès le collège un magazine de prépublication de manga. Il se mit à le gérer intégralement de manière fictive, présentant jusqu’à sept récits en parallèle. Ce sont deux d’entre eux qui serviront de mise en appétit à Fire Punch. En 2014, il fait ses débuts dans le magazine Jump SQ avec Koi no Mômoku. Avant la publication de Fire Punch en 2016 dans les pages du Shunen Jump +, il a travaillé sur Yogen No Nayuta, Shikaku, Sasaki-kun ga Judan Tometa et Me wo Sametara Onnanjoko ni Natteita Byou. Au Japon Fire Punch en est à son septième tome relié, et à son troisième en France aux éditions Kazé.

Après une fin sous forme de révolution du peuple, ce nouveau tome de Fire Punch reprend exactement là où nous avions  laissé Agni, Neneth, Sun, Togata, les ex-prisonniers de Behemdolg et le nouveau venu Battle-Man. Les convois occupés par tout ce beau monde sont pris en chasse par les soldats de Behemdolg, dont le meneur Uroi ne reculera devant rien avant d’avoir récupérer ses précieux prisonniers « combustibles ». C’est alors qu’au milieu des coups de feu arrive une femme plus ou moins étrange, uniquement vêtue de sous-vêtements et d’un long manteau de cuir. Grâce à sa lance elle est capable de la guider jusqu’à toucher sa cible, qui se trouve être ici Uroi et les siens. Laissé en arrière, Agni est toujours confronter à la responsable de l’ère glaciaire qui s’abat sur le monde depuis ce qui semble être une éternité…. la Sorcière de Glace.

 

Dès les premières pages on assiste à une course-poursuite digne d’un James Bond de haute-voltige avec pour décor de la glace et de la neige à perte de vue. Togata continue son manège de dingue du septième art en tenant vraiment à tout filmer. Elle en est également la narratrice qui apportera ses petits mots complètement décalés par rapport à la situation où les tirs fusent. La mise en page de certaines scènes apporte vraiment un dynamisme particulier au récit, ce qui nous confirme que Tatsuki Fujimoto s’amuse comme un fou sur son scénario. En dehors de l’action, le reste du tome se compose de moments en relation avec le nouveau statut de “Seigneur” qu’a Agni aux yeux des gens qu’il a sauvés et des nouveaux arrivants. Comme dans le tome 3, cet aspect religieux est écrit avec intelligence et apporte cette touche très philosophique au titre. Le lecteur est invité à avoir ses propres réflexions par rapport aux discours que peuvent tenir Togata, par exemple. L’espoir est bien entendu toujours au cœur du récit, ainsi que la culpabilité que peut avoir Agni face à toutes les personnes qu’il a tué dans la quête de sa vengeance. Il y a également le fait qu’en prenant la décision de sauver les prisonniers et les “hommes combustibles” il est à présent contraint de s’occuper d’eux. Il devra alors prendre certaines décisions toujours sur les conseils de Togata. Pourtant cette dernière qui joue double jeu aura de quoi trembler avec Battle-Man qui ne compte pas la laisser jouer son coup de poker.

Fujimoto n’oublie pas non plus les références à la pop culture que nous connaissons, comme par exemple Spider-Man ou encore Star Wars. D’ailleurs l’allusion à cette cinématographie du cinéma aura de quoi en dérouter plus d’un au moment de la lecture… En parallèle, on en découvrira un peu plus sur la Sorcière de Glace qui fera avancer l’histoire dans une direction totalement inconnue. C’est fun, rythmé, violent, sombre, et on est pris de court quand arrive la dernière page et qu’on en redemande encore.

 

La partie graphique est toujours du même calibre, à savoir dynamique et efficace dans ces scènes d’action, et dérangeante dans ses moments plus sombres. Les expressions de chaque personnage, et même le visage enflammé d’Agni, apportent ce côté humain ou presque stoïque à certains autres. Chapeau à la traduction de Sylvain Chollet chez Kaze qui a eu la brillante idée de garder les dialogues en anglais tout en y intégrant une traduction compréhensible en dessous. Si vous êtes étonnés d’apprendre que de l’anglais se cache ici, vous comprendrez pourquoi en lisant le tome.

En conclusion, ce tome 4 de Fire Punch confirme que Tatsuki Fujimoto maîtrise son titre sur le bout des doigts, et ne révèle en rien ce qui attendra le lecteur dans la suite. En effet, depuis le tome 2, Fire Punch délivre des rebondissements digne des plus beaux uppercuts et nous laisse à terre K.O. tant la surprise est totale. Je le répète encore une fois mais, Fire Punch est réellement l’une des grosses claque de cette année 2017 dans le manga.

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