Critique manga #084 – Yarichin Bitch Club tome 1

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Petite question : Avez-vous déjà fait partie d’un club quelconque au lycée ou après les cours? La photographie ça vous tente ? enfin, avant de signer pour vagabonder dans les couloirs de lycées, rues ou dans la campagne et immortaliser le paysage, assurez-vous que cela soit bien un club de photographie. C’est ce qu’aurait dû faire notre jeune Tônô, héros malgré lui, d’une comédie sulfureuse et divertissante.

 

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Tanaka Ogeretsu est une mangaka spécialisée dans les yaoi dont le premier manga, Yarichin Bitch Club, paru au Japon en 2012 (et toujours en cours), vient de paraître aux éditions Taifu Comics, en janvier dernier. Elle écrit à la fois des séries tenant sur plusieurs tomes que des one-shots. Dans cette catégorie on retrouve Love WhispersThe proprer way to write love, et Neon Sign Amber [ma critique]. À noter que ce dernier est également disponible chez Taifu Comics. Outre Yarischin Bitch Club, dans les séries régulières il y a Lonely to Organdy (5 tomes terminés – inédit en France), et Escape Journey [ma critique] toujours en cours de parution au Japon et en France.

D’entrée de jeu il vaut mieux signaler que ce titre n’est pas à mettre entre les mains des plus jeunes tant les scènes de sexe sont crues et pourraient choquer les plus jeunes. Dans ce premier tome, on fait la connaissance de Tônô Takashi intégrant un lycée perdu au fin fond des montagnes japonaises. Pour celui qui se voyait déjà déambuler au bras d’une jolie jeune fille dans les rues de Tokyo, c’est loupé. Surtout que son nouveau lycée est exclusivement réservés aux garçons ! Mal à l’aise dès son arrivée, il pourra compter sur l’accueil chaleureux de Yacchan, et devra très vite choisir d’intégrer un club, pour ne pas subir des sanctions de la part de l’école. Il opte alors pour le club de photographie, mais en passant la parte il ne s’attendait certainement pas à faire la connaissance de cinq garçons particulièrement déchénés et fan de sextoys. Eh oui, utiliser un chaste club de photographie comme couverture pour laisser libre cours à ses expériences sexuelles est surprenant, mais apparemment réalisable. Au moins, il y a de l’ambiance, hein !

 

Pour la petite histoire, l’auteure mentionne que ce titre est né d’une envie farfelue de l’auteure de s’amuser. Mais face au succès instantané du titre, l’auteure s’est laissé prendre au jeu et y laisse vagabonder son esprit. En lisant Yarichin Bitch Club, je savais pertinemment que le titre allait être très différent de Neon Sign Amber ou de Escape Journey qui est plus sérieux, presque plus sombre. Ici, le lecteur découvre une comédie des plus déjantées sur fond de plaisir de la chair et très sulfureux.

Pourtant si cela surprend, voir dérange au premier abord, on se laisse facilement prendre au jeu. Mais comment  ? Simplement par le charme de la galerie de personnages que l’auteure a pris plaisir à écrire. En découvrant toute la pléiade de personnages, le lectorat se dit que ces jeunes hommes sont tout droit sorti d’un autre monde que le nôtre. Du coup, on est facilement compatissant envers Tônô qui ne sait pas vraiment ce qu’il fiche ici. Entre excentricités et personnalités fortes aux passés parfois troubles, l’auteure arrive tout de même à garder un semble de rationnel dans la narration. Toutefois, il est impossible de savoir ce que va donner le manga dans son entièreté, mais on l’envie de le savoir est bien là après ce premier tome.

De fil en aiguille, ce qui semblait être une simple histoire loufoque sur découvertes des corps se transforme rapidement en une comédie romantique gargantuesque. Et il faut dire que ça marche. Se pourrait-il que Ogeretsu Tanaka souhaite interroger sur la question de “sexe libre”, “amour libre” et les faire se confronter à “l’amour avec des sentiments” ? Ici, le seul juge reste le lecteur. Après tout il n’est jamais impossible de tomber amoureux d’un « sex friends ». 

 

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Comme dit dès le premier paragraphe, Yarichin Bitch Club est un manga cru dans ses propos mais aussi dans ses dessins. Pour ceux qui connaissent les précédentes œuvres de la mangaka, il n’est nul besoin de dire à quel point son trait est reconnaissable parmi beaucoup d’autres. Certaines caractéristiques physiques des personnages de Yarichin Bitch Club se retrouvent facilement dans récents manga de l’auteure. Le design de chaque protagoniste est soigné et en accord avec sa personnalité. Les scènes de sexes parfois violentes choqueront très certainement des lecteurs non-avertis, ce qui n’est pas à prendre avec le dos de la cuillère. L’humour  présent et l’ambiance prêtent souvent à des moments cocasses, toujours crus mais donc une sensibilité sous-jacente se fait sentir.

L’édition de Taifu Comics est comme à son habitude soignée et très bien traduit. Ce premier tome a pour bonus : un chapitre spécial servant de prequel au récit, une présentation des personnages, et un plan du lycée Mori. Ce qui nous donne un premier tome bien balaise de près de 250 pages pour le prix de 8.99 € ! La couverture est colorée et bien fun, en totale harmonie avec son contenu.

En conclusion, en partant d’un simple délire, Ogeretsu Tanaka arrive tout de même à présenter une œuvre qui se tient, au contenu certes osé mais qui arrive à appâter le lecteur. Les fans de la mangaka apprécieront de la retrouver dans son premier manga regorgeant de personnages atypiques, dont certains se révèlent être plus attachants que d’autres. Une comédie romantique et loufoque destiné à simplement faire passer un bon moment de lecture, sans prise de tête et visuellement très parlante.

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